Après avoir abordé les différents types de séances VMA et la façon de construire un cycle de développement de cette dernière, nous terminons notre focus sur la séance de temps limite à VMA !
La séance de temps limite à VMA est le fruit des recherches de la physiologiste Véronique Billat qui a proposé de calibrer la durée des efforts et des récupérations d’un exercice intermittent (le fameux fractionné) en fonction du temps limite (tlim) continu à VMA. Ce temps limite est défini par la durée pendant laquelle un coureur est capable de maintenir 100 % de sa VMA.
En pratique, il s’agit de réaliser un test de VMA puis, quelques jours plus tard, de réaliser un autre test continu à VMA afin d’évaluer le temps pendant lequel l’athlète peut soutenir cette allure. Le temps soutenu correspondra au tlim à VMA et peut varier de façon importante en fonction des individus, notamment de 4 à 11 min chez des sportifs entraînés en course de fond.
La mise en place de ce type de séance va permettre d’augmenter le temps de soutien de la VMA dans le temps et semble donc constituer une base de référence intéressante pour un entraînement visant une sollicitation maximale de la VMA et du VO2max ; mais aussi de l’économie de course.
Concernant sa mise en place, il semble que la séance idéale corresponde à 5 répétitions d’une durée égale à 50 % tlim à VMA : Corps de séance = 5 x (50 % tlim à VMA) (récupération = temps d’effort à 60% de VMA ou repos passif.
Cette formule d’entraînement fractionné n’est pas une découverte en soi puisque déjà, en leur temps, d’autres chercheurs proposaient de réaliser des répétitions de 2 ou 3 min d’effort à 100 % de VMA avec des périodes de récupération équivalentes au temps d’effort.
Cette séance doit être précédée d’un échauffement consistant à 10-20 minutes à 60-65% de VMA ou 65-70% de FCM, 5-10 minutes d’éducatifs et 4 à 6 accélérations sur 50 à 80m ; et conclues par 5 à 10 minutes de retour au calme à 60-65% de VMA ou 65-70% de FCM.
Jérôme Sordello