Après vous avoir dévoilé les conditions de la présentation à la presse, voici les raisons de l’association MIZUNO/MICHELIN, la découverte des nouveautés et les premières impressions de test.
Naissance et raisons du projet
Mizuno fête ses 110 ans d’existence cette année. Depuis le premier magasin de sport créé en 1906 à Osaka (Japon), la philosophie reste la même : » contribuer au développement de la société à travers la fabrication d’articles de sport de qualité et la promotion du sport « . C’est Michelin qui est venu toqué à la porte de Mizuno en Europe, centre décisionnaire de la marque en ce qui concerne le trail, dont elle est le premier marché, même si le projet est bien sûr mondial. La volonté pour cette grande marque française spécialisée en pneumatique (2è dans le monde) est d’être légitime sur l’outdoor et le trail.
On sait déjà la réussite et la qualité des pneus route et VTT dans le cyclisme. Ils ont voulu s’appuyer sur cette expertise pour proposer des semelles de qualité dont les maîtres-mots sont l’accroche et la durabilité. Tout comme l’on trouve différents types de pneus pour la route, le cross, la descente, la semelle s’est vu enrichie de cette réflexion pour concevoir le cramponnage. Il fallait avoir un produit caréné mais qui restait souple. Le travail de Michelin s’est donc porté sur la qualité de la matière ainsi que de l’accroche.
L’apport de Michelin au niveau technique est un gage de qualité et de fiabilité, c’est un vrai plus pour Mizuno qui renforce par la même occasion ses produits trail et son image de marque dans ce milieu où la concurrence est rude. La marque française aura un impact certain sur la perception du public, les produits que nous allons vous faire découvrir également.
La Wave Mujin 3 transformée et la nouvelle Wave Daichi pour le lancement
Les sorties de ces deux modèles sont prévues prochainement pour la deuxième partie de saison. Deux modèles pour se lancer était un choix pour ne pas s’éparpiller sur un nombre importants de nouveautés et travailler sur la qualité.
– Wave Mujin 3
Poids : 360 gr (H) / 310 gr (F)
Epaisseur semelle : 10 mm (avant) / 22 mm (talon)
Prix de vente conseillé : 140€
(le modèle imperméable GTX fera un poids de 370 gr et sera au prix de 145€)
Semelle Michelin « Twister », inspiré du pneu Michelin « Wild Mud ». Plaque Wave en éventail : amorti et stabilité (neutre à pronateur). Système XtaRide au medio-pied : permet de garder une meilleure adaptabilité au terrain. « Rock plate » : plaque de protection située dans la semelle intermédiaire. Système « ap+ » pour un meilleur rebond. Cramponnage en grip sur l’avant, multidirectionnel au centre et encoche profonde au talon. « Toe Guard » au niveau des orteils (pare pierre souple et renforcé) coque de maintien pour loger le talon. « AirMesh » renforcé et respirant.
– Wave Daichi
Poids : 310 gr (H) / 270 gr (F)
Epaisseur semelle : 9 mm (avant) / 21 mm (talon)
Prix de vente conseillé : 125€
Semelle Michelin « G-adaptative » inspiré du pneu Michelin « Cyclocross Mud 2 ». Plaque Wave pour l’amorti (neutre). Système XtaRide au medio-pied : permet de garder une meilleure adaptabilité au terrain. Système « ap+ » pour un meilleur rebond. « Dynamotion Fit » : tige qui accompagne le mouvement du pied. Cramponnage avec encoches profondes sur les côtés pour une meilleure traction et évacuation de la boue. Crampons double densité pour la durabilité. Encoche profonde au talon. « Toe Guard » au niveau des orteils (pare pierre souple et renforcé) coque de maintien pour loger le talon. « AirMesh » renforcé et respirant.
Premiers tests et impressions
Comme vous avez pu le constater, les sentiers et les pentes au dessus de La Clusaz étaient idéaux pour une mise à l’épreuve, Mizuno avait bien choisi. La Daichi est bien plus légère et plus dynamique que la Mujin 3. La partie avant du pied est plus flexible et permet plus de précision. C’est notamment dû à la présence de la « Rock Plate » dans la Mujin qui renforce par contre la protection sur les rochers saillants. L’espace global du pied (avant ou medio-pied) y est plus large et l’amorti plus important. Pour les coureurs longue distance et les gabarits plus lourds, elle semble plus adaptée. La Daichi semble mieux accompagner le pied pour les coureurs plus rapides et plus légers, qui ont besoin de relance. Elle est tout à fait correcte avec ses 310 gr.
Si vous vous demandez ce que donne l’accroche Michelin, elle est bien sûr… excellente ! Idéale dans les sols caillouteux et gravillonneux, elle bloque parfaitement sur les sentiers secs où humides. Les rochers glissants que nous avons enjambés n’ont pas conclu sur un miracle d’accroche mais c’était satisfaisant là où d’autres sont des savonnettes. Le débourrage était correct, notamment sur la Daichi avec ses encoches extérieures. Ni parfait, ni mauvais, il m’est paru bon là où d’autres gardent une plaque boueuse sous la semelle. Testée depuis en montagne sur une sortie de plus de 20km, toujours aucun impact à signaler sur la semelle. Le mesh est idéalement renforcé et il faudra beaucoup d’effort pour fatiguer la semelle !
Le drop de 12 mm pourra perturber les adeptes des profils plus réguliers sur les parties roulantes. En descente et sur les montées, l’incidence est bien plus faible. J’ai posé la question sur le drop et on m’a répondu franchement. Après plusieurs tests avec des drops de 6/8/10/12 et différents profils de coureurs, analyse à la caméra et ralentis pointilleux, le drop 12 était satisfaisant pour 80% d’entre eux. Surtout sur ces modèles destinés à un public large et aux terrains variés. Le drop de 6 mm sera réservé pour les compétiteurs sur le prochain modèle de l’Hayate qui arrivera pour début 2017.
Le modèle Mujin sera idéal pour les coureurs longues distances ou les gabarits de plus de 80kg. Le poids ne sera pas une gêne sur les terrains accidentés ou le comportement et la résistance inspire confiance. La Daichi pourra être abordée par un public large, coureur léger ou plus lourd. Elle apporte suffisamment d’amorti pour l’utiliser sur trail court ou long. Ces deux modèles offrent une belle accroche et une résistance intéressante. On les adopte assez vite, aucun soucis de frottements n’est à signaler. Les adeptes de Mizuno seront ravis !
Mathieu BERTOS
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