De retour à Orleix 4 ans après ma venue en 2012 où je l’avais emporté devant Nicolas Tabarant, sur un circuit de 12 km nature avec une belle bosse.
Cette fois, le parcours fait 11 km et le tracé est inversé et légèrement modifié, avec des passages en sous-bois sec mais typés trails, des chemins de campagnes, de l’herbe et au moins deux bosses après un départ en faux-plat.
Au final sur la montre, 160m D+ indiqués, pas mal ! Un vrai plaisir de venir ici pour retrouver Stephan Hortala, qui fut mon entraîneur en cadet, et son père Michel, tous deux des speakers connaisseurs, pros, humains et proches des coureurs et de toute leur équipe, un régal! Pour moi, Michel est le meilleur que j’ai pu rencontré dans son exercice.
161 coureurs au départ, autant de marcheurs derrière nous, l’ambiance est excellente et on se place derrière la ligne au son de « Hells Bells » d’AC/DC ! Celui que j’estime comme le plus fort part d’entrée ! Frédéric Marque, prof de sport à l’armée, est un très bon coureur, excellent sur ce type de parcours cassant, presque trail, presque cross, mais où il faut envoyer. Il prend vite quelques mètres mais voyant ses intentions je réagis très vite.
1er km en faux-plat indiqué en 3’28 pour moi… et je pense qu’il doit être en 3’20/22, ouf ! On passe très vite en sous-bois, quelques slaloms entre les arbres, un sol heureusement sec mais déjà mouvementé. Il faut le garder en vue, mais regarder ses trajectoires et se sortir du bois. 3’56 et 4’10 (je vous donne les détails, car cette fois-ci j’ai pensé à allumer ma montre…!). On reprend une portion roulante pour un moment. Le sol est du chemin sec avec gravier. 3’24! Je ne me ménage pas, le voyant loin devant mais à portée (on ne sait jamais…). Je repère un arbre pour estimer un écart, j’ai l’impression d’avoir repris 2/3s… ça va être compliqué ! A nouveau 3’24.
Mais on repart dans pas mal de relances, et je vois que l’écart grimpe. 3’44. LA grosse côte du parcours, en plein bois, se présente… et ça fait mal ! Suffisamment raide pour être pas loin de marcher ! Mais je serre les dents, car c’est là qu’il va prendre de l’avance. Ce qui arrive bien sûr. 5’39 pour ce km quand même… Derrière, ce qui est bon signe niveau forme, c’est que j’arrive à repartir en 3’28. Quelques portions de descente rapide entrecoupent des portions où il faut freiner, mais ça passe en 3’25, en s’engageant.
Je sors du bois et le vois au loin, suivi du vélo ouvreur. Bon, il a pas chômé entre les arbres. 3’33 a cheval sur chemin puis route, 3’31 sur le dernier kilomètre avec une bonne fin, mais l’adversaire du jour était sacrément vaillant, et il l’emporte avec 1′ d’avance. Derrière, j’avais de meilleures jambes et j’ai donné, donc je suis content de ma forme ascendante et j’apprécie encore plus la performance devant. Bonne chance pour les France militaire, qui est son prochain objectif apparemment. Le 3è, un autre Frédéric de mon club du Tarbes Pyrénées Athlétisme, est à 1’30 de moi.
Je quitte les lieux avec quelques récompenses de produits locaux dont un fromage « Castérieu » dont je raffole ! Je conseille plus que vivement cette course où gravite autour de Stephan et Michel un très bon accueil, un tracé impeccable, clair et varié, et de belles récompenses. Le coureur aime bien manger, et on est servi 😉 . Pourvu que ces courses vivent encore longtemps pour qu’on leur rende la pareille !
Mathieu BERTOS