Le coureur est exigeant et ne court pas avec n’importe quoi aux pieds, ce n’est pas nouveau ! Pas évident de trouver LE modèle adapté à son gabarit et à sa pratique. En général, quand on l’a trouvé, on le garde ! Zoom ici sur les chaussures fétiches de quelques-uns de nos athlètes ambassadeurs.
Maria Semerjian – La Kazan de Mizuno
Les Kazan, la chaussure idéale pour les chemins moyennement accidentés ! J’ai choisi mes nouvelles partenaires d’entraînement discrètes mais efficaces : violet/vert/gris ça va avec tout !! Mais au-delà du look, ce qui compte c’est la tenue de route pour enchaîner au quotidien de multiples kilomètres sur terrains variés !
Sur chemins roulants, ces Kazan sont excellentes ! Niveau souplesse, légèreté, amorti : c’est vraiment du haut de gamme ! les kilomètres s’enchaînent sur du velours ! Et même si l’on rencontre une portion de goudron, pas de mauvaises surprises ! Ces chaussures répondent très bien ! On ne retrouve pas la « lourdeur » de certaines chaussures très typées « trail ». Herbe, terrains gras, cailloux épars, en montée comme en descente, les crampons en X tiennent leur rôle : la chaussure adhère, les contacts au sol sont très stables !
Par contre, en terrains plus hostiles, on éprouve un peu le revers de la médaille de la légèreté de ces Kazan : on n’est pas très bien protégé contre les attaques de rochers !! Le pare-pierre est assez limité et on ressent pas mal les aspérités du terrain à travers la semelle. Un petit bémol aussi qui a été corrigé sur les Wave rider mais pas sur ces « trails » : les lacets sont trop courts, on ne peut pas à la fois faire une double boucle et utiliser les oeillets latéraux de laçage… c’est dommage car on perd un peu en maintien du pied qui est primordial lors des descentes engagées.
Mon conseil : cette Kazan est une excellente chaussure, très polyvalente, idéale pour les chemins d’entraînement et de compétition roulants, moyennement accidentés.
Mylène Bacon – La SLab Sense de Salomon
Développée par et pour Kilian Jornet, commercialisée en série limitée au début, la SALOMON SLAB SENSE est le fruit du talent des ingénieurs de Salomon ! LA chaussure de TRAIL par excellence. Je n’ai pas testé non plus 10 000 paires de trail, beaucoup cherche encore LA chaussure dans laquelle ils seront confort. Important, quand on sait ce que nos pieds endurent lors de ces épreuves tout terrain. J’ai l’honneur de représenter SALOMON dans le team i-Run, et ai profité de cette chaussure dès sa sortie.
Légèreté avec ses moins de 200g, efficacité sans avoir besoin d’amorti. Elle ne fait pas partie de la gamme des « minimalistes » et tant mieux, le DROP 0 n’est pas pour moi. Par contre elle n’est pas adaptée aux runners qui attaquent par le talon. Son DROP de 4mm est bien conçu pour les attaques médio-avant pied. J’ai pu la tester sur tous les terrains de Midi-Pyrénées, je ne m’en sépare pas. La question du choix des crampons se pose toujours pour les coureurs, pour moi elle s’est résolue. Même sur les terrains TRÈS boueux elle répond présente, l’avantage, la boue ne reste pas dans les crampons comme sur une SPEED CROSS qui est indécrottable et beaucoup trop lourde si en plus on lui rajoute 1kg de bout, le chantier.
Sur pratiquement toutes les courses, le passage sur le bitume est imparable, là encore elle fait appel à son dynamisme. Bon je ne ferais pas 10km route avec, mais au moins elle n’est pas handicapante. Le chaussant est confort, le pied trouve exactement sa place (éviter d’enlever la semelle de confort). Le système de laçage « automatique », un classique de SALOMON, permet un ajustement. Juste difficile à retirer une fois bien boueux et humide surtout s’il fait -5 degrés. Elle assure une stabilité parfaite, avec un talon bien axé !
Seuls points négatifs >> sa durée de vie limitée (usure du chausson et de la semelle rapidement) et son prix élevé (180 euros)
Pour résumer elle est destinée aux coureurs légers, aux pieds fins, sur le trail court, rapide, la boue, les pierres mais c’est surtout les descentes qu’elles aiment (surtout les miennes) ! Pour info, elles viennent de battre le record du GR20, pas les miennes mais celles de François D’haene !
Yohan Durand – la NIKE Pegasus
La Nike Pegasus est le modèle de chaussure que j’utilise le plus à l’entraînement. J’ai commencé en utilisant la Pegasus 27 il y a maintenant presque 6 ans. Nous en sommes au modèle 33 maintenant. Il y a eu beaucoup d’évolutions sur les 6 derniers modèles qui ne font qu’amplifier la légèreté et la rapidité de la « Peg ». J’ai tout de suite adoré cette chaussure complète et utilisable partout. Que ça soit sur route sur chemin ou en forêt, elle offre maintien, légèreté et amorti.
Je trouve la Pegasus très confortable, avec un bon amorti mais qui garde du dynamisme. Je l’utilise tous les jours, pour les footings (de 45 minutes à 1h) ou séance de fractionné en nature car elle offre une très bonne adhérence (travail de fartlek). Une chaussure universelle, utilisable par tous les gabarits. Bref, une vraie copine d’entraînement !
Yoann Stuck – adidas Tempo
Même avant d’avoir rejoint adidas et son team, j’ai beaucoup sollicité les chaussures de la marque aux trois bandes. Et je les ai toujours appréciées. J’ai un pied assez fin, j’aime quand c’est ferme avec un poil de moelleux. Mon pied correspond bien à cette marque. Le seul inconvénient, qui n’en est pas un pour d’autres coureurs, c’est le drop un peu trop haut à mon goût. J’aime le minimalisme et au fil du temps, je m’en rapproche encore plus.
J’ai trois paires de prédilection. La « adios » pour mes entraînements courts ou courses courtes, les Agravic pour les trails purs et durs. Et la tempo, très polyvalente sur de la course longue comme l’ecotrail par exemple pour de bonnes séances comme du seuil ou même de la piste.
Je vais donc revenir sur la tempo. J’utilisais beaucoup la Boston qui est le fer de lance d’adidas. Je l’ai beaucoup aimée mais après avoir découvert la Tempo, j’ai pris encore plus de plaisir. J’ai ressenti un bon feeling avec une bonne stabilité sur certains terrains plus accidentés. C’est pour cela que ça ne me gêne pas sur les courses longues. Je les mets avec plaisir sur des runs de 50 à 100km si ce n’est pas très technique ou si c’est roulant. Je cours d’ailleurs dans les monts d’or avec lorsque le sol est sec, et tout le temps dans le bois près de chez moi.
C’est une chaussure respirante, que l’on peut utiliser à toute période dans l’année. Ce qui est bien, c’est qu’on peut l’emporter partout sans savoir dans quel terrain on s’aventure. Le petit contrôle de pronation permet de rajouter de la stabilité lorsque l’on augmente la distance et lorsque la foulée devient plus lourde et moins dynamique. Ca ne fait pas longtemps que je l’ai découverte mais elle a toutes les qualités que je recherche. Manque juste un modèle à crampons et ce serait une paire de trail idéale !
>> Pour info, ces modèles de chaussures de running sont disponibles sur i-Run.fr !
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