La chaleur est de plus en plus présente ces derniers temps et ce phénomène ne va faire que s’amplifier ces prochaines semaines. Pour palier à cette augmentation des températures, notre organisme va mettre en place des mécanismes d’adaptation que l’on regroupe sous le nom de thermorégulation.
La thermorégulation est sous le contrôle de l’hypothalamus et a pour fonction de contrôler la température corporelle. Quand celle-ci augmente, l’hypothalamus met en place différents processus afin d’évacuer le surplus de chaleur et de maintenir une température du corps plus ou moins constante.
Lorsque nous courons, l’activité musculaire augmente considérablement et produit de la chaleur qu’il va falloir évacuer de l’intérieur vers l’extérieur du corps. Cette opération est d’autant plus difficile que la température extérieure est chaude et que l’air est humide.
Les différents mécanismes de régulation de la température corporelle
• la radiation :
La radiation correspond à la chaleur émise sous forme de rayonnement infrarouge. Au repos et à une température comprise entre 21 et 25°C, jusqu’à 60% de la chaleur est perdue sous cette forme. C’est un mécanisme dont nous ne nous rendons pas compte mais qui se traduit par exemple par la chaleur que nous ressentons à la place ou nous étions juste assis.
• la convection :
La convection correspond à l’échange de chaleur entre notre corps et l’air environnement et peut représenter jusqu’à 15% de l’évacuation de chaleur. La convection permet d’évacuer la chaleur par les déplacements d’air autour de nous. Cela peut être dû à notre déplacement quand nous courrons, au déplacement de l’air lui-même (vent) ou à toute autre sorte de mouvement. Plus l’air se déplace, plus la chaleur se disperse dans celui-ci par convection.
• la conduction :
La conduction correspond à l’échange de chaleur entre deux objets qui sont en contact, la chaleur allant de l’objet le plus chaud vers le plus froid, et ne représente que 3 à 4% de la perte totale de chaleur. Par exemple, si vous touchez votre semelle de propreté à la fin d’une séance, vous vous rendrez compte qu’il y a eu conduction entre celle-ci et la chaussette ou le pied.
• l’évaporation :
L’évaporation correspond à la perte de chaleur par la perte d’eau produite par les glandes sudoripares. L’évaporation peut se faire par la respiration ou par sudation et représente 25% de la chaleur évacuée au repos et jusqu’à 80% à l’effort. En effet, lorsqu’il fait trop chaud et/ou que le corps produit trop de chaleur, les mécanismes que nous avons vus plus haut ne suffisent plus pour évacuer la chaleur. L’évaporation devient alors le moyen de refroidissement le plus efficace. Plus l’air est sec et chaud et plus l’évaporation sera facilitée. A l’inverse, plus la quantité d’eau dans l’air (humidité) est importante, plus elle sera difficile à cause de l’eau présente sur la peau.
L’humidité met à mal le processus d’évaporation de l’eau dans l’air. En conséquence, la sudation se fait toujours plus importante, on “dégouline”, se déshydrate et les performances s’en ressentent. D’un autre côté, l’humidité va diminuer la pression partielle de l’oxygène (O2). Si l’on se réfère à la loi de Dalton, la pression totale de l’air est la somme des pressions partielles des gaz qui la composent. Si la pression partielle en eau, l’humidité, augmente; alors la pression partielle d’O2 va diminuer. C’est un peu comme si on se retrouvait dans des conditions d’entraînement en altitude sans prendre de la hauteur. Dans la pratique, on estime une diminution des performances de 2% pour une humidité proche de 90%.