L’efficacité du froid et de la cryothérapie a été prouvée avec plusieurs effets bénéfiques pour le coureur.
Action antalgique
L’application de froid permet une diminution des symptômes liés à l’apparition des courbatures. La douleur perçue est diminuée, la capacité fonctionnelle des muscles sollicités est plus rapidement restaurée comparativement à la récupération passive ou à l’application d’infrarouges.
De même, l’application de froid entraînerait une réduction des courbatures un à quatre jours après l’exercice d’après une méta-analyse sur le sujet. Ceci dit, une étude récente n’a mesuré aucun effet sur la réduction des dommages musculaires.
Réduction des processus inflammatoires
Limiter les réactions inflammatoires liées à l’exercice physique est un des principaux objectifs de la cryothérapie. Selon Reiss et Prévost, « exposer son corps à de très basses températures pendant de courtes périodes limite le phénomène inflammatoire par la production de molécules appelées interleukines ».
L’application de froid après la fin d’un exercice musculaire fatigant inhiberaient la formation d’œdèmes. Ces résultats s’expliqueraient par une vasoconstriction au niveau musculaire, un ralentissement de l’activité des cytokines pro-inflammatoires et l’augmentation des cytokines anti-inflammatoires.
Meilleure récupération
La cryothérapie du corps entier (CCE) améliore la récupération de la force musculaire maximale et des lésions musculaires après un effort simulé de course à pied.
Capacité anti-oxydante
La CCE engendre une augmentation significative de l’activité anti-oxydante luttant ainsi contre le stress oxydant lié à la pratique physique.
Quel protocole utiliser ?
La cryothérapie est préconisée dans les 20 minutes qui suivent un exercice intense et à forte contrainte énergétique. Concernant la réduction des processus inflammatoires, il faut un minimum de 10 séances d’exposition à une température de – 130°C pendant 2 minutes pour obtenir des changements significatifs.
Dans les centres équipés de cabines de cryothérapie, les protocoles de soins varient de 2 min 30 sec à 3 min généralement avec l’application d’une température oscillant autour de -130°C. A l’INSEP, le protocole veut que l’on enchaîne 2 à 3 minutes d’exposition à – 10°C, puis à – 60°C, et enfin à – 110°C. Au niveau de la tenue, la personne est en maillot de bain ou en short avec les extrémités protégées (pieds, mains, oreilles, parties génitales).