C’est la 3ème édition pour l’évènement, qui a cette particularité de se dérouler en simultané dans 34 pays différents ! En France, la ville choisie pour l’accueillir cette année est Rouen, grâce notamment, à un parcours de 100km relativement plat. Le départ de cette Wings For Life 2016 sera donné à 13h UTC.
Une course qui rencontre un succès international, de par son originalité, mais aussi parce que son but est caritatif : 100% des frais d’inscriptions sont reversés à la recherche sur les lésions de la moelle épinière.
Ainsi, les participants de la Wings For Life chercheront à se dépasser pour la bonne cause et sur un parcours dont ils ne connaissent pas la longueur à l’avance … Explications : 30 minutes après un départ simultané des coureurs, une voiture-balai (appelée catcher car) sera lancée à une vitesse de 15km/h, et arrêtera chaque coureur qu’elle doublera, leur servant donc de ligne d’arrivée ! Vous l’aurez compris, le dernier qui se fait rattraper remporte l’épreuve. C’est logiquement celui qui aura parcouru le plus de kilomètres.
L’an dernier, à Rouen, la dernière femme a été rattrapée au bout de 36 km (Leharna Mardsen) et le dernier homme au bout de 74km (Simon Munyutu).
Youssoupha N’diaye fait partie des coureurs qui relèvera le défi de la Wings For Life cette année à Rouen. Interview à quelques jours du Marathon de Paris, épreuve à laquelle il participe avant de peaufiner sa prépa Wings For Life !
Tu prendras le départ de la Wings for Life prochainement. Première participation pour toi ? Comment as tu connu l’évènement ?
Oui en effet, première participation pour moi. J’ai connu Wings For Life grâce à Thibaut Baronian, qui a participé à la Wings For Life 2014 en Bretagne. L’année dernière j’ai suivi la course en direct sur L’Équipe 21 comme si c’était le Tour de France. On se prend au jeu …
Pourquoi avoir choisi de t’aligner sur cette course plutôt qu’une autre ?
Le concept me plait énormément, ce n’est pas comme le marathon où ton défi est le chronomètre ou encore la ligne d’arrivée, avec l’objectif d’être « finisher « ; là, la ligne d’arrivée te rattrapera mais quand ? C’est la question que l’on risque de se poser tout le long de la course. Un jeu du chat et de la souris, et pas de ligne d’arrivée fixe !
Fais tu de cette course un objectif et la prépares tu spécifiquement ?
Pendant l’année de concours de médecine (ECN) j’ai cherché des défis pour la première partie de saison 2016, je me fais plaisir sur du plat ou du roulant, donc je me suis inscrit au marathon de Paris. La date de Wings For Life était compatible avec la récuperation du marathon et par conséquent je l’ai fixée comme objectif. En plus, cela nécessite un travail intéressant en amont (sur l’hiver et le printemps), de quoi bien s’amuser avec des séances variées et ne pas tomber dans la monotonie. Donc oui, c’est un objectif de saison, je pense qu’il a bien été préparé depuis novembre. Depuis février je ne pense qu’à ROUEN dès que je mets mes baskets, ça fait bien longtemps que je n’ai pas été aussi impliqué pour mettre un dossard !
Faut-il, selon toi, adopter une stratégie spécifique pour réussir cette épreuve et comment as tu prévu de l’aborder ?
Concernant la stratégie de course, grande question ! Je pars dans l’inconnu. J’ai calqué, avec Christophe Malarde, mon entraîneur, la préparation sur celle d’un marathon. Cross et vitesse l’hiver, puis un semi-marathon, enfin un marathon (Paris) pour finir sur la Wings For Life … Le semi-marathon s’est bien passé, pour le marathon je n’en fais pas un « objectif » mais un éducatif : travailler différentes allures et finir le mieux possible. Aller chercher un record perso serait la cerise sur le gâteau !! Je pense partir sur une allure légèrement inférieure à celle du marathon, et ensuite, à partir du 42eme, le but sera de tenir autour de l’allure le plus longtemps possible … et finir en accélérant pour le bonus !!
Connais tu déjà tes concurrents éventuels ?
À priori, une dizaine de coureurs auraient déjà terminé un marathon autour des 2h30. Mais comme je l’ai dis, je pense que c’est un effort différent. On part vers l’inconnu, que ce passe-t-il après 42km195 ? Après la ligne d’arrivée du marathon, je prends ma médaille, ma bière et je m’en vais …Là, il va falloir continuer à courir, et vite, car la « catch car » arrivera très vite derrière !!
Que redoutes tu le plus le jour J ?
Le jour J, ma crainte est la chaleur contrairement à ce que l’on pourrait croire en me voyant ^^. Je ne donne pas cher de ma peau s’il fait plus de 21°C . Une petite pluie m’irait très bien … Ensuite, il va falloir être vigilant à l’alimentation.
Allez, un pronostic du nombre de kilomètres que tu penses pouvoir parcourir avant de te faire rattraper par la voiture balai ?
En ce qui concerne les kilomètres, avant de me faire catcher …..j’aimerais bien arriver au 55ème ….Les paris circulent avec les copains et c’est moi le plus ambitieux, donc j’aurais une petite pensée pour chacun d’eux à chaque fois que je passerai un kilomètre supplémentaire … et je compterai les bouteilles ! La seule chose qui est sûre, c’est que, plus les kilomètres défileront, moins je ferai le malin !
Nous te souhaitons bonne chance pour ces prochains beaux défis Youyou !!
>> Plus d’informations sur l’évènement : WINGS FOR LIFE.
Sylvaine CUSSOT
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