Trois ans après la découverte de cette course à mon arrivée dans la capitale, je me suis lancé sur la petite distance de l’Eco-Trail de Paris.
Objectif : prendre contact avec les courses nature et les distances plus longues dans la perspective de la Maxi-Race d’Annecy.
Top départ à Meudon-sur-Seine
Si l’Eco-Trail de Paris est loin des standards montagnards, la transition vers des distances typées trail était pour moi toute trouvée : du volume, des côtes, des chemins, du bitume, des parties cassantes étaient au menu du 30 Km. Départ prévu à Meudon-sur-Seine avec 2500 camarades, à quelques kilomètres de la capitale.
Au programme, 20 Km dans la forêt de Meudon et le Parc de Saint-Cloud avant de retrouver la vie parisienne et la symbolique arrivée au pied de la Tour Eiffel. Quelle drôle d’idée pour un trail n’est-ce pas ? Qu’importe. Je connais bien le parcours pour le fréquenter régulièrement à l’entraînement. Pour m’accompagner, j’ai opté pour le sac Nathan Vapor Air avec un litre d’eau et les Saucony Guide 8. Pas besoin de chaussures de trail sur ce parcours !
Un effort inédit
Le départ n’est pas très rapide mais un groupe d’une dizaine de coureurs s’échappe dès les premières centaines de mètres. Je préfère ne pas suivre de peur de le payer cher. Le parcours est roulant sur les 6 premiers kilomètres : je cherche mes appuis, je prends mon rythme avec un petit groupe de coureurs.
Le chemin devient alors plus irrégulier, les côtes plus pentues qu’il n’y paraissait sur le profil du tracé annonçant 600m D+. Pas d’hésitation, il faut parfois marcher dans ces montées dont je me remet difficilement à la relance : ça coupe l’effort ! Je garde dans un coin de la tête que ce n’est rien face à un vrai trail de montagne. On retrouve ensuite quelques single track et sans surprise, mes qualités de descendeur apeuré font partir en fumée les secondes grignotées. Peu avant la mi-course, nous récupérons les concurrents du 18 Km également partis de Meudon. Il devient alors plus compliqué d’évoluer et de dépasser : il faut parfois zigzaguer et jouer des coudes. Mon rythme reste prudent, sans réel repère face à cet effort inédit. Et souvent cette étrange impression d’être à la traîne …
Avant d’arriver au Parc de Saint-Cloud, j’ai réussi l’exploit de me perdre. J’ai perdu un joker pour chambrer les collègues ! Une rubalise sur le côté du chemin et des runners hors de la course ont suffit à me dérouter. L’occasion de pimenter la course avec des racines, rondins de bois et ronces qui ont bien amoché ma jambe droite. Après plusieurs minutes de perdu et un temps d’arrêt, j’ai repris la fil de la route le moral en berne, un peu déboussolé.
Heureusement, le familier Parc de Saint-Cloud est ses grandes allées m’ont redonné un coup de boost (j’habite à quelques mètres). J’ai rattrapé un groupe de 3-4 coureurs qui m’avaient dépassé pendant mon hors-piste et j’ai pris les devants au ravitaillement. C’est d’ailleurs le secteur de la course où j’ai été le plus rapide. Ravitaillement ignoré et entame de la descente vers Paris s’en suivent …
La Tour Eiffel en ligne de mire
J’ai naïvement imaginé que la dernière partie de course en ville me serait favorable, bien qu’annoncée comme longue et désagréable. Mais l’habitude de la route n’a pas aidé à imposer un rythme soutenu. J’ai été bridé à 14 km/h jusqu’à l’arrivée… Une perte de vitesse qui s’explique aussi par un manque de caisse avec 20 kilomètres au compteur. Je ne tiens pas encore sur la longueur !
À 3 kilomètres de l’arrivée, la dame de fer se dresse au loin. Aux côtés d’un autre coureur, nous dépassons quelques âmes à bout de souffle. C’est l’arrivée, enfin ! Je termine en 2h10’51 (15e et 13e senior) à 9 minutes des leaders (14,25 Km/h de moyenne). Un peu en deçà de ce que j’espérais mais le bilan reste positif pour une première. Pourquoi pas remettre ça l’an prochain ?
Cet Eco-Trail de Paris était un bon avant-goût de ce qui m’attendra sur un vrai trail de montagne et sur ce qu’il reste à travailler : côtes, descentes, gestion d’un effet long, rythme régulier … Il reste aussi quelques inconnues : la gestion de l’alimentation (j’ai seulement bu quelques gorgées d’eau sur ce 30 Km) et l’évolution sur des sentiers difficiles avec pierres, cailloux et graviers que je foulerais dans 2 mois à Annecy.
À peine passé la ligne d’arrivée, retour au Parc de Saint Cloud pour attendre les leaders du 80 km ! De quoi se rappeler au bon souvenir de mes suivis de course sur cette épreuve, comme en 2013 aux côtés de Manu Gault pour la victoire de Sylvaine Cussot sur le 50 km (lien article : https://www.u-run.fr/20925-versailles-paris-un-aller-simple-vers-la-victoire). 3 ans après, bis repetita sur le 80 Km ! Vivre l’événement de l’intérieur cette année avait une saveur particulière … Rendez-vous l’année prochaine !
> Tous les résultats : http://ecotrail.livetrail.net
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