Yohann Diniz n’a pas fini de nous épater : ce dimanche, lors des championnats de France de marche athlétique organisés à Saint-Sébastien sur Loire (Loire-Atlantique), il a emporté un nouveau titre de champion de France du 50km, mais pas que !
Sa performance de 3h37’48 lui vaut d’être qualifié pour les prochains Jeux Olympiques de Rio.
La performance est déjà belle car elle confirme la valeur d’une carrière qui dure : à 38 ans Yohann Diniz est toujours en forme ! Déjà 10 ans depuis son 1er titre de champion d’Europe en 2006 à Göteborg. Il en aura deux autres par la suite : en 2010 à Barcelone (on se souvient de sa course en tête et de sa victoire malgré la fatigue et une chute !), et en 2014 à Zurich (où il établi un record du monde en 3h32’33). Il aura également en 2007 une médaille d’argent aux championnats du monde en 2007 à Osaka. La performance chronométrique est plus que motivante pour l’athlète et pour ses supporters car ces 3h37’48 est qui plus est sa deuxième performance jamais réalisée sur la distance ! Ce temps peut lui permettre d’atteindre une médaille à Rio. Et nous ne sommes qu’en début d’année.
Le but était de savoir où il en était : » j’ai quand même dû m’arrêter 5 fois lors des 25 premiers kilomètres pour des petits problèmes gastriques, mais dans l’ensemble ça s’est bien passé « . Il est ensuite monté progressivement en régime avant de terminer en boulet de canon: 41’06 lors des 10 derniers kilomètres! (infos Ouest France). Sa préparation qui inclue depuis quelques temps vélo et natation lui fait du bien. Les sports portés martyrisent moins ses articulations, et la préparation physique vient consolider l’ensemble. On l’a vu plus tonique et gainé qu’en début de carrière, ce qui lui manquait pour soutenir une technique très dynamique : un déroulé de pied très actif et une ligne très « propre » où la déperdition d’énergie est limitée. Une technique qui dépareille avec celle des russes entre autre qui vient plus « glisser » en longueur sur le sol avec un déhanché très souple. Par le passé, son tempérament de feu et sa technique pas encore au point le mettaient en danger auprès des juges qui repéraient très vite les fautes de Yohann.
En fin de carrière peut-être mais plus fort que jamais, sans doute. On souhaite que Rio soit enfin le point d’orgue de sa brillante carrière. Il lui faudra affronter une épreuve mentale et tactique par rapport aux adversaires, mais aussi physique en raison de la météo qu’il peut faire au Brésil. Lui dont le grand-père est brésilien, gagner là-bas serait un sacré clin d’œil ! Et cela ferait de lui un des plus grands champions français. C’est tout ce qu’on lui souhaite… Allez Yohann !
Mathieu BERTOS
Photo : Elodie Papin
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