En suspension entre deux souffles
Dans les airs, en bout de foulée,
Quand on coupe la ligne d’arrivée
Dans tous ces bonheurs on s’engouffre.
Au son de ces foulées que l’on veut légères,
Tout le corps résonne de sensations.
S’extirper du sol, on espère,
Comme une renaissance à chaque rebond.
Courir c’est se libérer de tout ce qui pèse,
Des contraintes que la vie impose.
C’est évacuer tous les malaises,
Pour éviter que l’on implose.
Les pensées s’envolent avec les kilomètres
Tandis que tout se range dans notre tête,
La sueur coule sur notre front…
Quel sentiment de bonheur profond !
Vidés de nos forces nous voilà apaisés
Le mauvais sort est alors conjuré
Voilà ce que produisent nos foulées !
Courir, c’est aussi planer…
Mathieu BERTOS