Support des championnats d’Espagne de marathon, le marathon de Séville a réuni pas moins de 1 300 participants lors de son édition 2016, qui s’est déroulée le 21 février dernier.
Christophe Noclain, athlète i-Run.fr, en avait fait un objectif, voyant ici un bon terrain pour tenter de s’approcher de son record perso … de retour d’Espagne, il nous raconte sa course !
« L’Andalousie, au mois de février, c’est tout de même un bel endroit pour courir un marathon. Une petite dizaine de degré le matin pour courir au frais, une grosse vingtaine l’après-midi pour que la récup’ soit optimale et des plus agréable ! Ce fût le cas dimanche dernier pour ce marathon de Séville réunissant pas moins de 13000 participants. Annoncé comme un des plus plats d’Europe, je peux, ayant couru les 2 désormais, dire qu’au niveau dénivelé nous sommes sur le même plan qu’un marathon de Berlin (~ 50m D+ cumulé). C’est dire si c’est super plat ….
Avant de raconter cette course, retour rapide sur la prépa. En fin de saison dernière je partais pour aller chercher mon record sur la distance (2h39’07) en visant un truc comme 2h38. Puis l’hiver étant passé par là, les fêtes etc … et même si j’ai pu suivre un plan de préparation marathon quasi complet il s’avère qu’à 2 semaines de l’objectif je ne peux avoir le fitness nécessaire pour « perfer ». Pas de souci, l’objectif majeur étant la capitalisation de la prépa en elle-même le chrono sur cette course n’est que secondaire. Avec 3 kg superflus c’est donc finalement assez serein que je m’apprête à courir ce marathon. La dernière semaine a été plutôt pas mal en termes de sensations, le stress est complètement absent. Tout roule …
La veille de la course je réfléchis un peu (oui, oui ça m’arrive !) et me dis que je peux assurément aller chercher un 2h42. C’est bien mais, au fond de moi, je me dis que sur un malentendu, comme disait l’autre, il pourrait y avoir une belle surprise chronométrique dans un jour de Grâce. Banco.. On va la jouer « RISQUÉ » –en même temps je n’ai rien à perdre- et partirai sur du 3’45/km soit 16 km/h qui est grosso modo mon allure marathon intrinsèque.
9h. En compagnie de FredD et Phil, dans le sas -2h45, le coup de pétard est donné. Une grande avenue bien large, vent léger mais favorable ça part à toute vitesse ! Entre 3’30 et 3’35 au kil je me fais dépasser de toute part. Support des championnats d’Espagne de marathon la densité d’athlètes semble encore un cran au-dessus de celle imaginée on dirait !! Calé ensuite sur du 3’40/km les positions sont établies mais il y a un monde fou devant. En écrivant ces lignes je me rends compte que je me suis « enflammé » bien plus qu’il ne l’aurait fallu. Déjà, comme dit plus haut, le 3’45/km était ambitieux voire prétentieux mais là du 3’40 c’est du suicide 😉 A ma décharge, si je m’en réfère au cardio, j’étais en-dessous de la cible Fc de début de course donc ce n’était pas si déconnant que cela. On se rassure comme on peut, hein !
Au ravito du Km5 je perds de vue FredD ! Comme prévu le vent est à l’Est voire Nord-Est et devrait jouer un rôle important plus tard dans la course. Des km 6 à 9 je l’ai bien senti n’ayant pas eu toujours l’occasion de m’abriter. Passage du 10ème km en 37’ tout pile et voyant au vert. Jusqu’au km 19 tout va vraiment très bien. C’est un tout léger faux plat montant avant le semi qui me fait réaliser que je suis obligé de relancer pour ne pas faiblir d’allure. A partir de là et jusqu’au km25 mon allure variera entre 3’45 et 3’50 au kil avec un passage au semi en 1h19 tout rond. Moi qui imaginait piocher à partir du km30 je suis « ravi » de constater que ça risque d’être dur durant + de 17km. Car là au 25ème les jambes sont déjà bien raides !!
De manière assez intentionnelle et volontaire l’allure passe rapidement sur du 4’10-15 au kilomètre. Cardiaquement c’est super facile, je n’ai qu’à me concentrer et à serrer les dents afin de conjurer le mal de guiboles. Au fur et à mesure mes jambes s’alourdissent mais je n’y pense guère à vrai dire. C’est assez machinalement que je mets un pied devant l’autre pour rejoindre la ligne d’arrivée. Je profite à fond de la superbe ambiance –le passage entre le km 37 et 40 en plein Centre-Ville est assez prenant et vous fait oublier que vous avez mal- et de la ville en elle-même.
Vigilance tout de même sur hydratation et alimentation –ne pas oublier les fondamentaux- me permettent de n’avoir aucun coup de mou à nouveau sur une épreuve longue. Top ! Juste avant le km 40 le passage le plus pentu du parcours se fait bien sentir (100m à 2%). Derrière je déroule et me surprends même à courir le dernier kilomètre à un p’tit 16km/h avec une arrivée dans l’Estadio Olimpico de toute beauté. 2h44’55 au réel, je suis ravi de cette prestation pas forcément maitrisée mais en tous cas pas trop mal exécutée. »
>> Les résultats du Marathon de Seville 2016.
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