Aujourd’hui, nous vous donnons des nouvelles d’Aurélien Olivan que nous avions interviewé avant sa participation aux 6 jours d’Antibes. Demain il prendra le départ des 100 km de Millau. Bonne chance Aurélien !
Il a perdu 12 kgs pour passer sous les 12 heures aux 100 km de Millau. Pour en savoir plus, lise la suite !
Relisez nos articles :
- Les Reco Millau 2011, par David Zenner, coach sportif
- 100 km Millau 2010, par Laurent Raymond, finisher
- Résultats et classement 100 km de Millau 2011
LES 6 JOURS D’ANTIBES
Les 6 jours d’Antibes ce sont très bien passés. J’ai parcouru 402,825 kms en 144 heures. J’ai dormi une dizaine d’heures pendant ces 6 jours de course. J’avais comme objectif de passer le cap des 600 kms mais le sort en a voulu autrement. Les premières 24 heures je suis resté en dedans et j’ai effectué quelques 115 kms; puis après 30 heures de course, au 150ème km le tendon d’achille à commence à faire des siennes. Il s’est enflammé et ça été le début du calvaire. Ma grande satisfaction c’est d’avoir pu maîtriser cette douleur en me créant une échelle de graduation de 1 à 8 comme pour les tremblement de terre. Je suis monté jusqu’a la dernière graduation,et ma volonté de ne pas abandonner était plus forte que tout; j’avais même amené une paire de bequilles pour palier à des pépins de la sorte. le mental, surtout le mental était là.
Des moments difficiles il y en a eu, mais le plus pénible psychologiquement reste quand même le moment où l’on bascule dans la deuxième nuit entre la 30ème et 35ème heure. Le cerveau n’a pas de repères; il n’a jamais fait de tels efforts et il reste encore 110 heures de course.
DEPUIS JE PREPARE LES 100 KMS DE MILLAU
J’ai perdu 12 kilos pour essayer de passer en moins de 12 heures. J’ai fais comme le CAC 40 je suis passé de 97 kgs à 85 kgs. J’ai un peu moins de pêche mais je vais plus vite.
Cette année je serai accompagné par Michel, un Super Pote qui à bichonné son vélo comme si c’était une Ferrari. Je n’aurai plus à me forcer à boire ou à manger à chaque ravitaillement de peur de ne pas pouvoir arriver au suivant. Ils sont places tous les 5 kms environ et lorsque vous avez 60 kms dans les pattes le ravito commence à devenir vital.
Pour moi, c’est fini le fait de partir avec la banane autour de la taille remplie de quelques barres de céréales, un KWAY et la lampe pour finir dans la nuit.
Mon coach du samedi, Jacquot fêtera ses 69 ans le jour de la course. Il m’est interdit de penser à l’abandon. D’ailleurs je pense l’appeler à 23 heures (heure de sa naissance) pour lui fêter son anniversaire. Christophe, lui le coach du TOAC suivra cela avec un œil averti.
Vendredi, nous allons repérer le circuit, non pas que je risque de louper un virage, mais ma memoire doit être agrementé de repères. Une année au retour de Saint Afrique, au km 86 en sortie de virage, en apercevant sa majesté « le PONT de MILLAU » je me voyais déjà arriver sous le pont au km 92 et pensais à négocier cette grande descente vers Millau où l’on aperçois les lumières de la ville de plus en plus nombreuses et scintillantes qui vous accompagnent jusqu’a la ligne d’arrivée comme des anges gardiens. Mais les 2,600 kms montants entre la sortie du virage et l’axe de l’ouvrage ont manqué me pousser à l’abandon. J’ai craquer mentalement et j’ai pensé rendre le dossard sur ce petit tronçon, le froid de la nuit aidant.
Voila pourquoi, cette année je suis plus motivé que jamais. Il y a quinze jours j’ai couru le marathon du médoc et je me suis régalé sur ce parcours de 42,195 kms.
C’était mon 3ème marathon de l’année après Barcelone et Paris.
Le plus dur après Millau sera de se remotiver pour le marathon du Grand Toulouse le 23 octobre et finir sur celui de Valencia le 27 novembre qui est classé comme le plus plat d’Europe.
Je vais courir cette épreuve avec les chaussures des 6 jours d’Antibes mes ASICS Nimbus.
J’ai également enregistré quelques chansons de Tina Arena qui viennent compléter celles de Luz Cazal sur mon MP3. Cela me donne toujours un peu de pêche en les écoutant. J’ai supprimé quelques chansons Rock car elles me faissaient accèlerer la cadence aux entrainements et me mettaient sur un faux rythme.
Aurélien OLIVAN – Quand cela bouge dans le monde c’est toujours avec Aurélien que
cela se passe.
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