C’est un fait : le nombre de courses à pied explose ! On en compte plus de 7000 au calendrier, et encore quand celles-ci sont référencées. Les courses de village ne le sont pas toutes, et celles qui se créent dans l’année non plus. Est-ce un bien que de voir autant de courses fleurir ?
Il y a du pour et du contre sans aucun doutes ! Nous allons, un peu à la manière d’un dialogue entre deux personnes d’avis contraire, tenter d’y répondre. Faites-vous votre avis et dites-nous !
Contre : le nombre de courses est tellement important qu’on ne s’y retrouve plus ! Internet, calendrier magazine, réseaux sociaux… c’est un joyeux bordel.
Pour : le choix est vaste mais on peut s’y retrouver tout de même en recoupant les infos et en sélectionnant par ordre géographique. Sauf si vous aimez vadrouiller ou en avez les moyens, la plupart des gens restent les 3/4 du temps proches de chez eux et là le choix se clarifie.
Contre : vous rigolez ? Même dans un département ou autour, il arrive qu’il y ait jusqu’à 5-6 courses dans le même week-end ! Au niveau visibilité, il y a mieux. Au niveau choix, aussi ! Quand il y en a trop et du même genre, c’est bien dommage.
Pour : s’il y a du choix c’est aussi que le nombre de coureurs augmente. Pour l’organisateur, il le verra bien lui-même : il tente sa chance et si ce n’est pas rentable, il le verra bien.
Contre : ce n’est pas si simple. Imaginez un organisateur qui propose sa course depuis des années. Il voit arriver une course, puis deux à sa date. Forcément la nouveauté attire ! Combien de courses ont disparues comme ça ? Les habitués vont devoir trouver autre chose.
Pour : dans les comités départementaux il y a des règlements pour ça qui se mettent en place. Les nouvelles courses ne doivent pas s’insérer le même jour sans l’autorisation de la course déjà « installée ». Il y a une histoire de distance séparant les deux sites aussi. On arrive à emménager le calendrier comme ça.
Contre : sauf que ça ne se passe pas toujours aussi bien. A un moment donné, ça ne sera plus possible non plus. Et ça ne règle pas le problème sur le fait qu’il y ait beaucoup de courses et que les parts se divisent au niveau des participants. On pourrait avoir une course à 400 coureurs, et à la place on aura 3 courses à 140 coureurs.
Pour : les gens font ce qu’ils veulent et choisissent au mieux leur épreuve ou leur distance comme ça !
Contre : quand on parle du nombre, le genre change peu. Il y a de plus en plus de trail qui fleurissent (certains ne sont que des courses en campagne) du coup le choix est faible. Sans compter que le nombre de courses sur route baisse (surtout les épreuves « officielles » mesurées). Donc on est coincé : soit on a 3 fois la même chose, soit on oppose deux disciplines.
Pour : les courses dans la nature sont dans l’air du temps et c’est tant mieux ! Les deux ne sont pas incompatibles, comme ça on organise bien son calendrier.
Contre : et comme ça il n’y a plus de confrontations entre les « bons coureurs » du coin, qui sont éparpillés ci et là. Le niveau des pelotons sur route baisse. Et j’anticipe aussi votre réponse sur le trail : même les bons traileurs se croisent très peu dans l’année !
Pour : les envies changent ! Les gens sont libres de choisir. Si la densité est moindre, ça laisse des chances à tout le monde. Les gens moins doués se prendront à rêver de remonter dans le classement. Même, la compétition n’est pas la motivation de tous !
Contre : on peut aussi courir en « off » dans ce cas, sans s’inscrire. On peut appeler de amis et se retrouver à plusieurs pour continuer de partager. Et puis, la compétition est porteuse de valeurs! Je n’entrerais pas dans le débat du prix qui augmente aussi. On pourrait aller loin…
Pour : on peut tout faire. Les choses évoluent et…
Contre : je vous coupe ! Est-ce que l’on évolue toujours pour le bien des choses ?
Pour : le temps cher ami, le temps nous le dira… Et en effet, nous nous éloignons !
Alors, de quel côté vous rangez-vous ? Pour la situation actuelle, ou contre ? On attend vos avis !
Mathieu BERTOS