Depuis quelques années je me dis, il faut que je le fasse, en même temps j’ai l’impression que c’est réservé aux VRAIS, je me situe plutôt dans la catégorie « course nature », mais pourquoi pas cette année se frotter un peu à du bon dénivelé dès le début de saison.
Après avoir subi la boue, la nuit au FOREST TRAIL le samedi d’avant, c’est sous un beau soleil et du vent que j’arrive à Gruissan. Depuis quelques jours c’est pas la grande forme, fièvre, toux, le nez pris c’est de saison, j’me dis que ça va passer. Arrivée tout droit de Nîmes après 2j de formation on y met un peu de fatigue, pour être au TOP pour ce Trailhounet. Petit échauffement et à mon étonnement la forme est là, le souffle un peu coupé mais ça va. Petit coucou à Dom (Dominique Chauvelier) et Michel Hortala aux micros. Des bisous, des sourires, il y a un paquet de monde sur cette course et en supporter.
Le soleil au zénith, j’avoue que le départ à 14h c’est moyen, le casse croute encore dans le bide. Bref, sur la ligne aux côté de Romain, Fabien, Rémy, Johan, et tant d’autres, on en près de 900 annoncés. 4.3.2.1. Top on s’élance pour environ 1,5km de plat et là les jambes sont ramollos, bref le fameux MUR arrive on va pas jouer les cadors on fait comme tout le monde mains sur les cuisses et c’est parti. Un petit faux plat pour se refaire, et ça recommence. On arrive sur un point de vue magnifique on en prend plein les yeux. Le vent est pas si gênant.
Je regarde ma montre seulement 5km ouchhh ça va être long. Une belle montée en douceur, et c’est au tour de Nico de me passer. J’accroche un peu car je me dis si je lâche ce wagon c’est perdu. Toujours en première position féminine, même si je prends pas énormément de plaisir, plus d’une rêverais ma place. Comme on dit « c’est quand on est fatigué qu’il faut s’arrêter mais c’est à l’arrivée ». Je me refais dans les descentes mais il y a beaucoup de cailloux, c’est flippant, pour tout vous dire je préfère la boue, la moindre erreur est fatale, pas envie de m’égratigner. Et en parlant de ça, c’est Rémy Champinot devant moi qui va se prendre une belle gamelle en laissant sur le bitume quelques morceaux de chair.
Bref c’est pas le tout on est au 11ième kilo, et c’est à ce moment que je prends plaisir, je relâche un peu j’admire la beauté de paysage et de toute façon on va finir. Au 13ième, Nico me dit : « gardes en un peu sous la semelle il y a encore une belle bugne au 15ième. » Après 1km sur le chemin de halage, l’occasion de reprendre un rythme de course la dernière est là, j’ai envie de dire ouff, car je me voyais pas finir à cette allure de 4mn au kilo les 3 derniers km. Le soleil vient taper contre la roche c’est très joli, un petit sourire à Benoit et Céline Sentost que je remercie pour les encouragements et souvenirs photos.
Le mental est à l’arrivée, une belle descente bien contrôlée, et un dernier kilo roulant le vent dans le dos, je regarde la montre 1h30, allez le record est à 1h34 y’a moyen d’y arriver, on lâche rien, j’entends la voix de Michel et Alain, les spectateurs sont là, un régal même si je sais que j’ai tout donné. Arrivée en 1h33mn un ouff de soulagement, c’est fait, première fois que je subis autant une course, je pense pas réitérer l’opération. J’avoue que de partir à 60% c’est pas le top, même si le mental fait les 40% j’ai pas vraiment kiffé comme à l’habitude cette course. Mais en même temps, je suis humaine et donc avec des couacs, un bon repos sur cette course, dont je garde un excellent accueil, organisation, des bénévoles au TOP sur tout le parcours. Le coup de mou et mon moment de faiblesse viendra après, une fois la pression relâchée. Je reviendrais c’est certain, mais à 100%.
Merci aux sponsors i-run.fr. Merci à tous mes amis runners pour vos messages attentionnés, j’ai très apprécié. La famille des coureurs existe bien je le confirme.
Mylène BACON
Laisser un commentaire