Et dire qu’il s’agit déjà de ma cinquième venue ici. Sur six éditions on peut donc naturellement me classer dans la catégorie des habitués.
C’est d’ailleurs avec pas mal de fierté que je peux dire que j’ai participé à la première édition en 2011. Oui j’y étais, et en pantacourt s’il vous plait. Une anecdote dont les organisateurs se souviennent encore et qu’ils ont plaisir à me rappeler.
Bon, depuis j’ai pris le temps de m’équiper un peu mieux mais sans tout changer. Je n’ai jamais été du genre à suivre à la lettre les « codes » vestimentaires surtout que vu le choix sur le marché il y a de quoi trouver son bonheur et conserver son identité. A l’époque c’était mon tout premier trail nocturne (et pas loin de mon tout premier trail tout court) que j’avais notamment gagné dans sa version 21km. Comme quoi tout peut arriver ! Oh depuis j’ai fait mon petit bonhomme de chemin dans la discipline mais je reste toujours attaché à certaines épreuves, et le Forest Trail en fait clairement partie.
En tous cas, il faut dire qu’il y a 5 ans, ce genre d’épreuve ne courrait vraiment pas les rues et faisaient même partie des épreuves soi-disant dédiées aux farfelus ou plutôt aux illuminés ! On était, je crois, déjà 500 à avoir répondu présents sur les deux distances proposées. Un souvenir impérissable alors que je ne m’entraine que très rarement en soirée et surtout jamais la nuit. Bref, j’avais pris mon pied avec des sensations de course si spéciales, si différentes de l’accoutumée où certains de mes sens s’en trouvent aiguisés comme jamais. J’avais donc re-signé avec plaisir pour les éditions 2012, 2013, 2014. Et après une pause en 2015, c’est avec bonheur que je reviens ici en 2016. Lors des trois premières éditions je m’étais engagé sur le 21km puis l’année d’après j’avais enfin tenté la distance phare de 42km, en 2014 donc, durant laquelle j’avais fait un mano à mano épique avec Manu Gault. Encore un super souvenir même si j’avais dû plier dans l’emballage final.
Ce soir, me voici sur le 25km, une distance que je n’avais jamais essayée et qui n’existait pas lors des éditions que j’avais tentée, et qui colle avec mes envies du moment. Désormais ce sont quatre choix qui s’offrent à nous, de 12 à 42km. On pourrait croire que la lassitude pourrait me guetter mais que nenni ! Le Forest Trail, c’est une aventure particulière, une course un peu folle mais tellement fun, organisée par ce qui semble être désormais une grande famille, si bien qu’il est difficile, voir impossible de s’y ennuyer. J’y ai connu des éditions glacées, des éditions boueuses à souhait, et sans toutes les lister, chacune de ces éditions avait sa spécificité, sa particularité qui fait que je garde pour toutes des souvenirs gravés à jamais. Et toujours autant de plaisir à arpenter ses sentiers parfois roulants, parfois torturées à souhait, avec un dénivelé à la portée de tous mais qu’il ne faut pas pour autant sous-estimer. Une virée nocturne en plein cœur de l’hiver (niveau flocon, gelée ou gadoue à profusion, cette année il faudra repasser), aux alentours de la forêt de Bouconne ou des vallées d’à côté qui sur le papier pourrait presque paraitre une ballade de santé, mais surtout pour ceux qui n’y mettront jamais mis les pieds. Une ambiance chaleureuse et un évènement qui me semble de plus en plus populaire dans lequel je me sens dans mon élément. Pas de prise de tête, une bonne-humeur omniprésente !
C’est avant tout une grande fête. 2000 participants cette année, ça parait presque fou, sachant que les inscriptions étaient déjà bien entamées depuis des mois déjà. Comme toutes courses il y a des tonnes de choses à raconter, des anecdotes à foison, des moments plus ou moins forts mais ce qui ressort vraiment de cette manifestation c’est sa convivialité. Et autour de halle de Lévignac, ce grand rassemblement en est débordant. Que ce soit avant, grâce aux animations et spectacles son et lumière en tout genre, ou après l’évènement, autour d’une bonne soupe, d’une bière et d’un sandwich à la saucisse de Toulouse à en faire saliver plus d’un après une belle épopée musclée, tout ne semble que convivialité. Oh bien sûr il y a toujours quelques détails à peaufiner et à améliorer et l’équipe du Forest Trail est d’ailleurs la première à réclamer ce genre de retour car son principal leitmotiv est de s’améliorer et de proposer un événement répondant à l’attente de tous, et même aux plus exigeants. Donc pas étonnant de constater que la qualité globale s’en ressent et évoluent dans le bon sens avec le temps, et que la prestation générale frôle l’excellence. Et finalement tout le monde y est gagnant. Par contre impossible de ne pas avoir quelques concurrents qui font du hors-pistes de temps en temps. Pourtant en cinq éditions j’ai dû « jardiner » en tout et pour toute 200 mètres. Une question de chance ? Euh pourquoi pas mais alors pas uniquement !
Il faut dire aussi que j’ai pu gérer ma course à ma main. Après m’être rapidement extirpé du sas de départ légèrement étroit je me retrouve déjà aux avant-postes de la course juste derrière la moto ouvreuse sur le premier kilomètre bitumé et les quelques senteurs de moteur qui vont avec, histoire que je ne sois pas trop avantagé. Une fois les premiers sentiers et la moto envolée, je peux faire mon rythme, respirer à plein poumon et rester concentré sur le balisage avec peu de coups d’œil dans les rétros déjà peu encombrés. Tout cela me permet de garder toujours un minimum de lucidité pour éviter de rater une balise un peu joueuse ou un marquage au sol qui ne serait pas forcément fluorescent. Du coup quasiment aucune hésitation dans les directions à prendre avec un balisage qui m’a semblé limpide et des bifurcations idéalement signalées. Des bénévoles toujours bien placés avec encouragements en supplément gratuit. Ambiance garantie avec finalement une arrivée dans la foulée des premiers du 12km. Bref je n’ai pas été trop gêné, même si une fois la « fausse » arche d’arrivée franchie, je refais déjà un peu la course avec les amis présents. J’apprends une grosse minute plus tard qu’il faut traverser la nationale pour badger et stopper officiellement le chrono. Bon mon avance était suffisante donc cela reste anecdotique me concernant. J’espère juste que cela plus transparent pour les suivants.
De toute façon, pour tous, à la lumière de la ville, tout s’éclaire.
Aux abords des stands des sandwichs ou à proximité de la tireuse à bière les langues se délient désormais, les anecdotes fusent, les souvenirs rejaillissent et les sourires y semblent si communicatifs. Une buse inondée à traverser, cette large section boueuse dans laquelle il était quasi impossible de ne pas tomber, ces nombreux monotraces qui semblaient avoir été ouverts à la machette et qui n’en finissaient pas de tournicoter, ces endroits au milieu de nulle part où un « Loup » aurait eu vite fait de nous dévorer … alors que les années d’avant c’était plus « Chouette ». En fait on est peut-être aussi un peu content de retrouver autant de clarté. Et finalement au fil des arrivées, cette si grande halle de Lévignac semble presque trop petite désormais. Pourtant personne ne semble être pressé de la quitter alors qu’il fait étonnamment doux dehors pour ce premier weekend de Février … comme un grand repas de famille auquel il est presque impossible de s’extirper sauf qu’ici c’est bien de notre plein gré que nous y restons.
Bref cette famille du Forest Trail est vraiment accueillante et quelque chose me dit qu’elle va encore s’agrandir. Ce n’est pas une contagion, non, ceci est la juste rançon du succès de sa convivialité à laquelle je n’ai moi non plus pas su résister.
Nicolas MIQUEL
Photos = www.runningmag.fr / AfumTeam / Céline / Célianne
Aparté « déguisement et accessoires pour la soirée » :
Je me permets juste un petit « extra » pour ceux qui sont branchés équipement. Voici donc le descriptif complet de ma tenue de soirée :
Haut zippé Erreà« Eldorado Maglia» (col zippé et plein de petites poches hyper pratiques et surtout respirabilité au top avec un Short (ou bermuda) Erreà série très limitée … genre je me donne un style décontracté. Niveau pneumatiques j’ai encore choisi mes Adidas Adizéro XT (vraiment une chaussure tout terrain par excellence) avec des Chaussettes BV sport (parce que c’est les premières qui me sont tombées sous la main) et un caleçon « classique » pour ceux qui veulent tous les détails … ou presque !
Pour le kit de survie (en plus de la couverture et du gobelet) je suis parti avec mon Sac à dos avec poche à eau Salomon Version Skin (d’ailleurs il commence à être bien usé, mais coupe trop bien ajustée) avec de la poudre isotonique ISOSTAR pour la boisson d’agrément. Au niveau du garde-manger/ goûter , je suis parti avec 1 pâte de fruit , 1 gel /et 1 barre, le tout de chez ISOSTAR … même si au final sur la course j’ai juste mangé la pâte de fruit (mais j’apprécie de pouvoir avoir le choix dans le gout et la consistance en cours de route) … sans oublier mon troisième œil, le plus important et donc indispensable à cette soirée : une Frontale PETZL Tikka RXP. Et pour être totalement complet et ne pas faire de jaloux, je vais lister mes 2 plus fidèles compagnons de route, à savoir ma montre GPS Garmin Forerunner 210 (plus trop en vente désormais) et mon mp3 Play2run RS4+ qui m’a servi uniquement de collier car j’ai tout simplement oublier de le mettre sur mes oreilles. Le plus incroyable étant que je m’en suis juste aperçu à 5km de l’arrivée.
>> Les résultats du 25km du Forest Trail 31 : Résultats 25km Forest Trail