Maman de quatre enfants, Cécile Bertin a découvert la course à pied sur le tard, alors en congé parental. Aujourd’hui complètement mordue de cette pratique, tant par le plaisir que ça lui procure que les rencontres qu’elle y fait.
Elle finit par en faire son métier en devenant journaliste, rédactrice en chef du magazine « Running pour Elles » notamment.
En juin dernier, son livre « le running au féminin » a vu le jour. Un ouvrage destiné aux femmes qui veulent courir, qu’elles soient débutantes ou déjà confirmées. Des conseils entraînement, des anecdotes, des conseils équipement … Bref, de quoi vous prouver que la course à pied est simple à pratiquer ! Cécile Bertin nous présente son livre elle-même ici, à travers nos quelques questions.
Tu tiens un blog très complet qui aborde différentes problématiques du running au féminin. Ton livre est-il un complément, des reprises approfondies, ou encore quelque chose de complètement différent ?
Mon blog est juste une façon pour moi d’être plus bavarde que mes supports presse ne me permettent de l’être et surtout plus réactive. Le livre est avant tout une façon pour moi d’encourager les femmes à croire en elles, en leurs capacités, de leur faire oublier qu’un jour peut-être comme moi elles ont détesté le sport à l’école et ont tout fait pour se faire dispenser le jour du cross…
Qu’est ce qui a motivé ton projet d’écriture et de parution ?
Pour tout dire, je ne suis en rien responsable de ce projet. Jamais il ne me serait venu à l’esprit d’écrire un livre sur le sujet. Ce projet d’ailleurs remonte à 2009, date de la parution du premier livre, qui n’a vu le jour que par la volonté de mon éditeur, Stéphane Leducs qui a cru en moi à l’époque. L’année dernière, ils m’ont proposé de ressortir « Courir au féminin » en version poche. A la base ça devait juste être un travail de coupe mais en le relisant il a fallu se rendre à l’évidence, j’avais changé et le livre devait changer aussi. J’ai donc beaucoup réécrit pour en faire un ouvrage sympa à lire et plus « dans l’air du temps » !
Ton livre s’adresse-t-il à un type de coureuses bien précis ?
Je parle à la débutante évidemment, même si j’avoue que j’apprécie toujours qu’une fille « expérimentée » me dise qu’elle a aimé le livre. Le plus beau compliment que l’on m’a fait ? Une fille qui n’a plus rien à prouver question performance et qui m’a dit : « C’est le livre que j’aurais voulu avoir entre les mains quand j’ai débuté ». Ça vaut tous les Goncourt du monde une phrase pareille !
Sans entrer dans une description détaillée de son contenu, peux-tu nous donner quelques détails croustillants qui donneraient envie de le lire ?
J’ai bien peur qu’il n’y en ait pas ! Enfin à part le fait que j’écris toujours en pyjama, avec des chaussons improbables aux pieds mais super-chauds parce que si j’ai froid aux pieds que mon cerveau lui aussi est congelé et mon litre de thé vert dans une gourde piquée dans ma ceinture de ravito posée sur mon bureau…
Quelles ont été tes principales sources d’inspiration ?
Je sais que cela va surprendre mais comme je viens d’une famille où personne ne fait de sport, où personne surtout ne s’intéresse au sport, je n’ai pas grandi en admirant le moindre sportif ni la moindre sportive. Les seules personnes qui m’inspirent sont les artistes, peintres, musiciens, ou les écrivains. J’aurai adoré avoir un don artistique mais hélas un jour après des années de piano, j’ai compris que ce n’était pas Satie qui était nul mais bien moi… Je chante également comme une casserole… Me restait alors l’écriture mais bon, à mon humble avis, ce n’est pas avec « Running pour Elles » que je vais décrocher le Pulitzer ni avec « Running au Féminin » le prix Fémina ! On va dire pour répondre à la question que toute personne qui a fait avancer la cause des femmes où que ce soit dans le monde m’inspire.
Tu t’appuies souvent sur ta propre expérience pour aborder quelques sujets. As-tu aussi appris sur toi-même en écrivant du coup ?
J’ai appris que le poids des mots comme le slogan de « Paris Match » l’évoque si bien est une réalité. Quand je reçois un mail d’une personne que je ne connais me remerciant parce que grâce à mon livre, elle a fini par courir un marathon, le rêve secret qu’elle n’osait même pas envisager, je me dis que j’ai fait mon job et que j’ai bien fait de me faire violence à raconter mon histoire, moi qui déteste plus que tout qu’on connaisse même mon nom.
As tu fais appel à des spécialistes pour appuyer tes propos ?
Depuis que je suis journaliste, je côtoie des entraîneurs, je lis tout ce qu’on peut écrire sur le sujet ou presque. En discutant avec des femmes quel que soit leur niveau, j’apprends, j’écoute et j’enregistre. Ce livre c’est le résultat d’années d’écoute et de « vulgarisation ». Je me rappelle la première fois que j’ai lu un plan d’entraînement… J’ai totalement paniqué en me disant que la littéraire était foutue, qu’il fallait avoir fait un bac S pour courir un marathon en 4h30 ! J’ai eu la chance de croiser sur ma route des coachs qui ont traduit tout ça en français et j’ai essayé de transmettre ça dans mon livre. Attention, ce n’est pas un livre d’entraînement au sens strict du terme ! C’est un livre de conseils, d’expériences, d’erreurs à ne pas commettre, jamais je ne remplacerais un coach sportif ni surtout un entraîneur de la FFA. Je sais où est ma place et j’entends bien y rester.
Où peut-on trouver ton livre ?
Dans toutes les bonnes librairies comme dirait l’autre mais surtout sur le site de mon éditeur. On peut même le télécharger pour éviter qu’on m’accuse de la destruction de la forêt amazonienne !
>> Retrouvez le livre de Cécile, « Le Running au Féminin » : LEDUC.S EDITIONS
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