« Je suis très heureux et excité d’annoncer que je vais courir les sélections olympiques (Olympics Trials) en février, sur marathon! » Sacrée nouvelle que celle de Galen RUPP : le voici, à 29 ans, prêt à se lancer sur marathon ! Ce sera donc à Los Angeles, le 13 février prochain.
Galen Rupp c’est ce coureur blond et élancé que vous voyez souvent courir sur piste le plus souvent du 3000m au 10 000m, au beau milieu d’un peloton composé de coureurs d’Afrique de l’Est. C’est cet américain qui suit tant que possible les foulées de Mo Farah, qui lui va terminer par un finish de folie.
Rupp est quelques fois gagnant en salle ou en meeting mais préfère les courses au record que les championnats où la gestion est toute autre. Souvent le seul non-africain présent dans l’emballage avec Farah, il flanche souvent dans le rush final. Il compte nombre de top 5 dans les championnats du monde et autres finales, sans aboutissement… Sauf en 2012, aux JO de Londres, où il obtient l’argent dans le sillage de Farah, sur le 10 000m.
La réussite de ce duo avait aussi marqué celle du Nike Oregon Project, le groupe d’entraînement auquel ils appartiennent. Les résultats et chronos impressionnants de Rupp et Farah ont été soumis à questionnement. Peut-être à cause de leur entraîneur, l’ex-champion Alberto Salazar, qui depuis sa période d’athlète et ses propos assez « légers » sur l’amélioration de la performance à l’aide de médicaments, traîne une mauvaise réputation qui rejaillit sur ses athlètes. Le groupe d’entraînement avait d’ailleurs été mis en cause l’été dernier à l’aide de témoignages d’athlètes sur l’injection de micro-dosage de produits interdits, mais rien n’avait abouti.
Concernant Rupp, il possède des records impressionnants de 12’58″90 sur 5000m (2012) et de 26’44″36 sur 10 000m (2014). Il n’échappe pas aux interrogations, comme par exemple la fois où il avait couru avec un masque sur le visage (qui servait à le protéger de ses allergies), ou la fois où il avait amélioré le record US du 3000m en salle (7’30″16 en 2013!) et avait enchaîné quelques instants après, sous les yeux du public, une séance de fractionné. Méthode d’entraînement peu orthodoxe ! Toujours est-il qu’il n’y a eu aucun contrôle qui s’est révélé positif à son encontre
Ses chronos sont impressionnants et son palmarès national bien rempli. En décembre dernier, il a réalisé 1h01’20 sur semi-marathon à Portland pour préparer son arrivée sur le marathon, une idée qui avait commencé à germer après les mondiaux de Pékin. Une nouvelle fois hors du podium, il avait fallu prendre du recul et discuter avec son coach. Cet objectif en tête, il fallait voir comment ça se passait à l’entraînement, et les choses se déroulant bien, le projet s’est précisé. L’idée de représenter son pays sur cette distance était tout autant un challenge qu’un honneur pour lui. Il sait que les autre coureurs vont tout donner pour parvenir à un tel objectif et reste très humble par rapport à ça, par rapport à la distance et l’effort à réaliser.
Il semblerait en tout cas qu’il ait toutes ses chances ! Nous suivrons ça de près.
Mathieu BERTOS
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