Renaud Jaillardon, depuis le 1er janvier, a rejoint le team trail Elite Salomon. Né le 25 janvier 1986 à Gleizé il est coach athlé santé au sein de l’Athlé Calade Val de Saône et réside à Saint Georges de Reneins dans le Rhône.
Son début de mois de février va être chargé avec le 7 le 23 km du trail Givré à Montanay et le 14 le 22 km de l’Ubaye Snow trail Salomon. Deux trails qui s’inscrivent dans le cadre de la préparation de ses grands rendez-vous de la saison : championnat de France de course en montagne, Lyon Urban Trail, championnat de France de trail court.
Renaud Jaillardon ouvre quelques paragraphes de son carnet de bord.
Le football puis l’athlétisme
J’ai pratiqué le football comme première activité extra scolaire. Lors d’un cross scolaire un entraîneur m’a proposé d’essayer l’athlétisme. Ont suivi deux années conciliant entraînement foot et athlétisme. A 15 ans j’ai préféré arrêter le foot pour me perfectionner en athlétisme et plus particulièrement en demi-fond. Une fois les bases athlétiques acquises sur la piste ainsi qu’en cross, j’ai essayé la compétition sur route, avant de me lancer à 21ans sur la course de montagne. Quand je ne cours pas, c’est-à-dire pas souvent, je suis toujours partant pour une partie de foot, de tennis, une sortie vtt ou de vélo route et dans le cadre de mon emploi, je fais de la marche nordique 6 heures par semaine.
La découverte du trail
Elle s’est faite lors de mes débuts en course de montagne et j’ai tout de suite accroché à ce type de format. Il m’était difficile de partir courir sans avoir comme objectif principal de pouvoir grimper ou atteindre les plus hauts monts du Beaujolais qui m’entouraient. J’aime évoluer sur de nouveaux chemins peu fréquentés avec parfois une vue imprenable à la clé. Ma première course de trail a eu pour cadre le Beaujolais Village Trail 2011. J’apprécie dans le trail la sensation de liberté, de découverte, de maîtriser la montagne que l’on a décidé de gravir. Il est ouvert à tous et chacun peut prendre le départ et se confronter à l’élite. Peu de disciplines permettent cet échange. Le trail est aussi une aventure, où j’aime avoir à gérer différents paramètres comme l’hydratation et réfléchir à la gestion de course pour réussir à atteindre mon objectif.
Une préférence pour les trails courts
A ce jour, je préfère les trails courts où il est possible de courir tout du long et en particulier, ceux qui enchaînent une seule ascension à effectuer le plus vite possible avant de basculer sur une belle descente. Mes entraînements actuels, me permettent d’être compétitif sur des courses ne dépassant pas 2 heures d’effort sur environ 20 à 25 km. J’apprécie particulièrement les terrains bien boueux, comme un vrai cross. C’est dans ces conditions que je m’amuse le plus !
Du bon stress avant les rendez-vous importants
J’aborde assez sereinement les compétitions importantes lorsque je sais que j’ai pu faire une bonne préparation et que je suis resté concentré sur mon objectif. J’ai tout de même toujours un peu de stress mais celui-ci reste « du bon stress » : c’est cela qui fait que je suis un homme de compétition ! Je redoute le plus l’apparition de crampes synonymes de perte de beaucoup de temps . Rien de plus frustrant que d’avoir les sensations dans les jambes pour « pousser » et le mental pour terminer, mais de ne pas pouvoir tout donner.
2015 un titre après des podiums
Mon objectif majeur de la première partie de saison était le championnat de France de course en montagne. Deux années consécutives je suis monté sur la boîte et je voulais décrocher le titre. Quel soulagement d’avoir réussi ce petit exploit. J’ai ensuite voulu m’essayer au trail court avec en ligne de mire les championnats de France de trail au Sancy. Rien ne s’est passé comme prévu. J’ai traîné une douleur à l’ischio jambier durant le mois d’août qui ne m’a pas permis de m’entraîner correctement et contraint à faire l’impasse sur ce championnat. Fin octobre j’ai terminé deuxième du marathon des Causses.
Références sportives Alain Mimoun, Alysson Félix et Zinédine Zidane
J’ai été marqué par ma rencontre dans le Beaujolais avec Alain Mimoun suite à une victoire de course sur route chez les jeunes. Il m’a dit que je devais continuer à m’entraîner et que ce serait de plus en plus dur. Depuis ce jour j’ai toujours aimé ce personnage si attachant et j’espère pouvoir, comme lui, courir à l’âge de 90 ans ou plus ! J’admire beaucoup Alysson Félix : un diamant à l’état pur avec une foulée magnifique qui lui permet à elle seule d’être performante sur 100, 200 et 400 mètres. Je pense aussi à Zinédine Zidane. En 1998, j’ai eu la chance d’aller le voir s’entraîner avec toute l’équipe de France sur mon stade habituel. Il a marqué ma jeunesse par sa présence qu’il imposait lors d’un match. A tout moment il pouvait faire la différence avec un geste technique venu d’ailleurs. A côté de son talent, j’aime le personnage ou du moins la prestance qu’il dégage ainsi que sa simplicité.
Crédit photos : Sophie Giraud
Propos recueillis par Robert Goin
Laisser un commentaire