Plus que 3 semaines avant le départ de la 62ème édition de la SaintéLyon, doyenne des courses nature, qui s’élancera le samedi 5 décembre 2015 à minuit.
Si elle symbolise le dernier grand rendez-vous du calendrier trail 2015, elle ne demande pour autant pas moins d’entraînement et de préparation avec ses conditions de course souvent extrêmes (nuit, froid, neige, gèle,…).
Une course mythique
Plusieurs choses font de la Saintélyon, une course assez mystérieuse et vraiment à part. Le fait qu’elle se déroule de nuit certes, mais pas que ! À chacun d’y trouver ses propres motivations … ! Quoi qu’il en soit, le succès qu’elle rencontre chaque année démontre bien qu’il se passe quelque chose, entre Saint-Étienne et Lyon, cette nuit de la fête des Lumières … qui justifie le qualificatif souvent donné à l’évènement : MYTHIQUE.
Plusieurs formules
Nous serons 15 000 coureurs à vivre l’aventure Saintélyon ce 6 décembre prochain. Certains, comme c’est mon cas, connaissent déjà l’évènement et savent (plus ou moins) à quelle sauce ils vont être mangé, d’autres se lancent dans l’inconnu et s’apprêtent à vivre leur toute première Saintélyon ! Avant de faire le grand saut et de vous lancer dans l’épreuve reine, le 72km, sachez que vous avez quand même la possibilité d’opter pour une formule plus « raisonnable » : Saintélyon en relais (de 2, 3, ou 4 coureurs), Saintéxpress (44km), Saintésprint (22km).
Les quelques nouveautés
L’organisation a choisi de nous proposer cette année, un parcours complètement remodelé ! Plusieurs nouveaux passages, ou encore d’autres qui ont été supprimés, principalement sur la seconde moitié : la distance sera cette année raccourcie de 3km et totalisera 72km pour un dénivelé positif de 1950m et un dénivelé négatif de 2250m.
À la sortie de Saint Christo, nous emprunterons le secteur de la Font du Loup. À la sortie de Sainte Catherine, direction Brèle Fer, une bosse assez sérieuse est au rendez-vous donc ! Cette année, pas de passage au célèbre Bois d’Arfeuille. À noter également, l’arrivée à la Halle Tony Garnier, juste après le passage au pied du nouveau et impressionnant Musée des Confluences et la traversée du Pont Raymond Barre ! Grandiose !
Les derniers conseils
À 3 semaines du jour J, votre préparation de plusieurs mois touchent à sa fin. Il ne faut cependant pas négliger les dernières semaines qui pourront avoir des conséquences sur votre performance. Il est important également de se pencher aujourd’hui sur la question du matériel, particulièrement cruciale pour cette course aux conditions souvent extrêmes. Voici mon avis sur les différentes questions qui m’ont déjà été posées :
> Que faut-il préférer, chaussures de route ou chaussures de trail pour la Saintélyon ?
Je me suis moi-même posée cette question plusieurs fois. Le parcours mixant trail et course sur route à la fois, (60 % de sentiers et 50 % de routes), il est tout à fait judicieux d’aborder ce sujet du choix de chaussures. Décision à prendre aussi en fonction de la météo … Lors de mes deux dernières participations, j’avais opté pour des modèles trail et je ne l’ai pas regretté ! Certains passages sont glissants (boue, verglas, neige …) et avoir une bonne accroche sous la semelle peut être un véritable avantage. Gardez aussi à l’esprit que vous allez traverser quelques villages bitumés et qu’il vous faut aussi supporter de courir en chaussures de trail sur la route. À tester avant donc !
> Quel modèle de frontale pour la Saintélyon ?
Un élément de votre package matériel à ne pas négliger … N’oubliez pas que vous allez passer une nuit complète à courir. La visibilité étant réduite, vous allez devoir vous concentrer davantage qu’une course habituelle et donc, vous fatiguer plus vite. Une frontale ne remplacera jamais la lumière du soleil, mais l’idée, c’est quand même d’investir dans une frontale qui vous permettra de courir sereinement et en sécurité. N’hésitez donc vraiment pas à choisir une frontale avec une bonne luminosité (en vision lointaine ET large) et avec une batterie qui tient la route (ça serait dommage qu’elle vous lâche en pleine course !). Personnellement, j’ai opté pour la NAO de chez Petzl qui convient parfaitement. Libre à vous de choisir le modèle qui vous conviendra le mieux, mais penchez vous sur la question avant le jour J (et pensez aux piles de rechange, qui sont de toute façon, obligatoires).
> Porte-bidons ou sac d’hydratation pour la Saintélyon ?
Là encore, si vous avez vos habitudes, gardez-les ! Il faut avant tout que vous puissiez être dans les meilleurs conditions pour vivre cette aventure en prenant du plaisir. Pour les adeptes des ceintures porte-bidons, c’est envisageable de faire avec ! La contenance obligatoire est de 500 ml, donc une gourde suffit, mais attention, la route est parfois longue entre chaque ravitaillement (16km entre le départ et le premier ravitaillement, notamment). Les participants sont en complète autonomie entre chaque zone, donc pensez à adapter en fonction de vos habitudes. Il fait souvent très froid, il est normal d’avoir moins soif. Mais attention de ne pas se faire piéger par cette sensation ! Forcez vous à boire et à manger régulièrement, le froid engendre une grosse consommation d’énergie.
> Quels vêtements choisir pour la Saintélyon ?
La réponse s’adapte encore ici, aux conditions du jour, mais généralement, vous traversez des passages avec des températures négatives. N’envisagez pas de courir en débardeur/short !! L’idéal est de suivre la logique des 3 couches : un tee shirt respirant et technique à même la peau, par dessus un maillot manches longues thermique qui tient chaud, et un coupe-vent/veste de pluie pour protéger d’éventuelles intempéries. Un coupe-vent sans manches peut faire l’affaire aussi, à vous de décider en fonction de votre sensibilité au froid ! Pensez à bien couvrir les extrémités, tête avec un buff ou un bonnet, mains avec des gants. Avec la chaleur humaine au départ, vous n’aurez pas froid, mais l’entrée dans les premiers sentiers fait parfois grelotter, croyez moi ! Soyez prévoyants.
> Comment gérer le sommeil avant le départ de la Saintéyon ?
Avec un départ à minuit, vous allez donc devoir gérer une nuit blanche … Comme ça, sur le papier, ça peut faire peur, mais en vrai sur le terrain, je vous rassure, ça passe très bien ! Bien sûr, le top, c’est d’anticiper avant le départ et d’essayer d’accumuler un maximum de sommeil les jours qui précédent la course, notamment la dernière semaine. Certains se demandent s’il n’est pas judicieux de tenter de se coucher très tôt pour faire une « demi-nuit » avant de partir à minuit (genre, de 18h à 22h). Je n’en suis personnellement pas convaincue, mais je suis de ceux qui ont la chance de ne pas avoir besoin de beaucoup de sommeil. Par contre, une bonne sieste le samedi après midi puis une seconde en début de soirée après le dîner, je conseille sans hésiter !
> Comment gérer les 3 dernières semaines de préparation avant la Saintélyon ?
A trois semaines de l’épreuve, votre préparation se termine. La semaine qui arrive est la dernière pour véritablement charger votre entraînement (en terme de volume et d’intensité). Attention cependant de ne pas rentrer dans du sur-entraînement ! Vous être en fin de prépa donc, en forme, mais sur le fil du rasoir et une blessure est vite arrivée. Gardez en tête qu’il faut mieux une séance en moins que LA séance en trop … À deux semaines du jour J, vous allez pouvoir commencer l’affûtage : abaisser progressivement la charge de travail pour ne garder que de l’entretien (raccourcir les sorties longues, ne faire essentiellement que des petites séances de rappel VMA). Soignez votre alimentation et votre hygiène de vie pour arriver en meilleure forme possible le jour du départ !
Vous avez peut être d’autres questions qui vous trottent dans la tête ? Dans ce cas, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires en bas de l’article ! Dans tous les cas, je vous assure que vous allez passer un formidable moment sur cette Saintélyon ! C’est une course longue et difficile, il vous faut vous forger un moral d’acier pour affronter ces conditions difficiles. Vous allez connaître des moments des souffrance mais aussi des moments d’euphorie. Mais dès le lendemain, vous n’aurez retenu que l’essentiel de votre venue : le dépassement, le partage et la magie qui s’en dégagent.
Pour vous faire une idée, ci dessous, la vidéo de Laurent Brière lors de l’édition 2014 (merci à lui pour le souvenir !).
>> Plus d’informations sur l’évènement : SAINTELYON
Sylvaine CUSSOT
Au coeur de la SaintéLyon 2014 avec Sylvaine CUSSOT from Laurent BRIERE – BEtrainedProd. on Vimeo.
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