Après des championnats de France avortés en raison d’un virus, et en attendant les Templiers (qui étaient mes deux gros objectifs de fin d’année), je ressentais le besoin de trouver du rythme afin d’appréhender le grand rendez- vous de fin octobre dans les meilleures conditions.
La première partie des Templiers étant assez roulante et rapide, la trail du Pont du Gard venait ainsi à point nommé pour Sissi et moi pour faire une belle séance de rythme sur un parcours de 35 kms et 1000m +, qui je l’espère ne devait pas trop laisser trop de fatigue.
C’était l’occasion également de revoir toute la famille trail du Gard, que l’on croise finalement peu en cours d’année. Rémy, les coureurs de l’Uzège, du Vigan, etc… et Claude Razon au micro, toujours prêt à nous faire des petites dédicaces dont il a le secret ! Le temps s’annonce radieux ; le parcours propre et roulant à souhait malgré que l’on connaisse le côté « piégeux » des sentiers autour du Pont du Gard. Le départ est donné avec les coureurs du 17 kilomètres, ce qui donne un peu de piment supplémentaire et qui m’arrange bien en vue de faire du rythme.
Après un départ raisonnable, le ton est bien donné au bout de 2 kilomètres où les allures dépassent les 16/17 km/h sur un « boulevard » ( en garrigue quand même), qui permet de bien étirer le peloton. Le groupe s’étire et nous ne sommes déjà plus qu’une dizaine au bout de 4 kilomètres où nous nous engouffrons dans une longue combe zigzagante faite de relances, de pif-paf, de petits « up and down très sympa » en sous-bois. Difficile de regarder ailleurs que sous ses pieds mais il faut quand même regarder un peu devant pour ne pas prendre un arbre tant le sentier tourne.
A la sortie de cette longue portion, le groupe s’est évidemment étiré mais je n’ai pas perdu de vue l’homme de tête. Et surtout, le Pont du Gard, majestueux, s’offre à nous dès la sortie. Belle surprise ! Nous ne sommes malheureusement pas là pour admirer le paysage et c’est très vite que nous basculons vers la droite dans des escaliers bien casse-pattes, qui, je le sens commencent à faire mal à quelques coureurs. Le groupe s’étiole ainsi et à la faveur d’un replat et d’une montée qui suit, je décide d’accélérer un petit peu dans une montée pour tester les jambes. Après un petit rush avec Rémy, je me retrouve ainsi en tête avec quelques secondes d’avance pour aborder le premier ravito. C’est parfait !
Je prends le temps de bien boire et bien remplir car je me dois de ne pas trop piocher et vite récupérer après cette épreuve, il faut donc penser à tout ! Deux coureurs du court repassent devant ainsi qu’un coureur du long à qui j’emboîte le pas. Encore et toujours des « pif-paf »suivis d’un belle portion roulante et nous arrivons déjà au 17ème kilomètre sur les talons des deux lauréats du jour. Nous sommes maintenant deux ensemble sur le 35 km et nous arrêtons au point d’eau proposé par l’organisation pour remplir les gourdes… Nous réattaquons par une montée puis une série de virages en sous-bois où je décide d’accélérer pour prendre la mesure de mon adversaire du moment.
Je creuse un petit écart qui stagne un bon moment dans les zigzags que propose le parcours puis déroule franchement quelques minutes plus tard sur les quelques « bouts droits » que propose la seconde partie de course dès que l’on sort de la végétation de garrigue. J’avoue ne pas lever le pied car je ne connais pas les écarts. La seconde partie de course se fera ainsi entre gestion des portions « rythmées » par le twist à faire entre les arbres et portions roulantes où j’essaie d’accélérer pour être sûr que ça ne reviendra pas derrière… A noter au passage quelques bonnes montées bien « casse-pattes » qui coupent bien l’allure mais qui sont bien agréables tout de même car elles permettent à ce parcours d’être, au final, très varié.
Finalement, je terminerais sur cette allure en 2h40 environ pour les 35 kms et 900 M +. Satisfait des sensations du jour et du rythme que nous avons eu. Une bonne répétition générale du début des Templiers qui m’attendent fin octobre. J’accueille Sissi qui elle aussi aura bien bataillé aujourd’hui. Il nous reste à tous les deux un petit travail de dénivelé à glisser derrière cela pour être fin prêts !
Emmanuel Gault
>> Les résultats du trail du Pont du Gard : 35kms 17kms
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