On se prépare de mieux en mieux à nos différents objectifs grâce aux revues (et lectures web qui sait !), mais également grâce aux anciens et à leur expérience, qui deviendra par la suite la nôtre !
Cela dit, tout cela ne doit pas faire de nous des robots programmés et incapables de réfléchir seul. L’expérience, le contrôle, l’instinct, l’analyse et l’adaptation sont les ingrédients d’un coureur accompli. Il faudrait donc que le coureur sache s’adapter à toutes situations !
Dans la vie de tous les jours.
C’est ce que nous faisons déjà tous dans notre quotidien. Nos entraînements sont programmés avant ou après le travail, en dehors des moments « famille » pour que cela impacte le moins possible notre vie privée. Quelques fois un imprévu au travail et c’est de nuit qu’il va vous falloir sortir si vous ne voulez pas perturber l’ordre des séances de la semaine. C’est la frontale qui vous faut avoir mis dans le sac, et le coupe-vent car le soir finalement il pleut.
Face à la météo.
Il ne s’agit de dire de façon simpliste qu’il vous faut différentes couches dans le sac, vous l’aurez compris. Mais il faut être capable, et de façon intelligente, de modifier les entraînements initialement prévus ! Quand il pleut à torrent, évitez de maintenir votre séance de 6x1000m alors que la piste est totalement inondée. Vous ne ressentirez aucun plaisir, votre aisance physique sera perturbée, l’intensité totalement différente. Les pointes pour palier à ça ? Attention ! Si vous ne les mettez que trop peu souvent, le risque de se blesser (tendon d’Achille sur-sollicité, tensions musculaires) est accru ! Il vaut mieux conserver un footing à la place et si les tribunes du stade sont libres, travailler un peu le renforcement général. Quand il fait grand froid, revisitez vos temps de passage sur une séance de vitesse (des 200m pour les coureurs de fond, par exemple). Par temps caniculaire, on opte pour un parcours ombragé… ainsi de suite !
Par rapport à un plan.
Un plan donné pour le mois ou les 2 mois à venir, sans modifications partielles, n’est pas tenable. Par rapport aux conditions précédentes d’une part, mais aussi par rapport à l’état de forme, aux blessures ou aux opportunités. On imagine très bien qu’un coureur progresse plus vite que prévu et les temps envisagés sur les séances sont dépassés sans que l’on se soit mis en difficulté. Il est donc nécessaire de revoir ses temps de passage, voir ses objectifs !
Si vous vous blessez pendant la prépa (ou que vous tombez malade), il est évident et nécessaire qu’il faille s’adapter. On ne cherche pas à empirer la situation, on ralentit le rythme des entraînements et surtout on ne reprend pas là où on en était resté car on n’a plus la même forme. Et puis des opportunités peuvent arriver : vous gagnez un dossard, un ami vous propose de le suivre sur une grande course… il est compréhensible de sauter sur ces occasions ! Là encore, on modifie les plans prévus pour les semaines à venir.
En pleine action.
Un compétiteur ne peut tenir que sur une planification de sa course. Il doit envisager plusieurs possibilités. Premièrement, il doit envisager le meilleur (partir sur un rythme régulier, pas de pépins physiques, temps final espéré) mais doit aussi se protéger psychologiquement en cas d’objectif raté. Sinon, il sera très déçu et ne pourra pas comprendre que cela n’ait pas marché. Deuxièmement, il doit être capable de réagir voir d’anticiper ses actions. Dans le final d’une course, vous prévoyez par exemple de partir dans les deux derniers kilomètres. Si votre adversaire résiste, il va falloir être prêt à délivrer un sprint final. Vous pensez suivre quelqu’un dont vous connaissez le niveau, mais visiblement il part trop vite et vous vous devez de contrôler votre allure.
Combien d’exemples avez-vous pu expérimenter, démontrant que si le coureur n’est pas « flexible », il va droit dans le mur ? Alors soyez intelligents, anticipez les choses, adaptez-vous ! Pour aller le plus loin possible, le mieux possible.
Mathieu BERTOS
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