Avez-vous déjà entendu cette phrase ? Sûrement, non ? On peut vous dire qu’elle est vraie ! Alors bien sûr il n’est pas question de minimiser l’épreuve qu’est le marathon, ce serait faire une belle erreur… Non !
Mais comme souvent, on idéalise cette course parce que les coureurs qui terminent ou qui établissent une performance (à tous niveaux !) semblent habités, tels des héros terrassant un monstre.
C’est un peu oublier tout le travail qui a été fait les deux mois qui précèdent l’épreuve. Parce que bon, un marathon, c’est un jet : on s’élance, on s’accroche, on termine dans la douleur quand c’est compliqué, mais on s’efforce d’aller au bout. Alors que pendant ces deux mois, ce sont des efforts qu’il faut répéter. En essayant d’accumuler des kilomètres pour travailler l’endurance cardiaque et l’endurance physique, on éprouve cette volonté qui était la notre au départ : courir le marathon.
Déjà le challenge est d’intégrer cet entraînement dans le quotidien. Un footing de 45mn entre midi et deux et une sortie le soir avec du rythme, malgré la fatigue de la journée. Cette sortie du soir, vous savez qu’elle entame votre soirée, retarde le repas et peut être le sommeil. Mais il faut bien trouver un moyen d’accumuler les séances. Souvent même, vous partez courir avec des jambes tendues et lourdes, ce qui vous prive quelque peu du plaisir de courir car les sensations ne viennent pas.
Si vous êtes habitués à des distances courtes, la prépa effacera en partie vos qualités de vitesse. Oui, car vous bossez l’endurance, les allures intermédiaires et l’allure marathon, et beaucoup moins les allures de VMA les plus hautes. Quand une séance de 200m passe vite, une autre constituée de 3x 15min vous prendra plus de temps. Alors cardiaquement la plupart du temps, ce n’est pas si difficile que de s’entraîner à l’intensité de vos futurs 42km195. La souffrance est moins « violente ». Mais l’allure, on doit la tenir la plus régulière possible. Les chocs sont les mêmes. On essaie de trouver du relâchement pour que le corps soit moins marqué, mais tôt ou tard, on va être moins à l’aise, et il faudra tenir plusieurs kilomètres et non quelques secondes.
Il faut comprendre que l’effort et la distance sont tout à fait particuliers en rapport aux autres disciplines. Les chocs répétés, cette intensité intermédiaire… Un coureur d’expérience a dit : » c’est la dernière distance où tu peux aller encore assez vite « . C’est souvent le choix que l’on doit faire sur le marathon : se retenir en permanence ou exploiter sa fraîcheur ? Toutes ces choses seront à découvrir le jour J, une fois lancé, une fois passé le 25è km, le 30è, le 35è…
Cette unique fois, pensez à toutes les fois où vous avez répété l’effort à l’entraînement. Pensez à toutes ces sorties que vous vous êtes imposé pour accumuler des kilomètres et éprouver votre résistance. Cette fois-là, vous réalisez que non, il ne suffit pas de deux footings par semaine pour accomplir une telle épreuve. Oui, le marathon ça se prépare, pas à la légère, mais avec sérieux et volonté. Ça marchera ou pas, le corps peut réserver des surprises … Certaines fois elles sont bonnes ! L’entraînement sert à optimiser qu’elles le soient.
Bonne prépa marathon à tous, soignez votre corps et rendez-vous sur le bitume !
Mathieu BERTOS
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