Vous connaissez une personne dépressive, faites une bonne action, emmenez la courir avec vous… En sécrétant des endorphines la course à pied permet de lutter contre les symptômes de la dépression…
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L’activité physique, et notamment les sports d’endurance dont la course à pied, bénéfice aux personne souffrant de dépression. 43% des dépressions pourraient être évitées en pratiquant une activité physique comme la course à pied. Les Allemands, les Autrichiens et les Américains utilisent déjà ce sport comme thérapie.
Les psychiatres redécouvrent les vertus anti-dépressives de la course à pied. En effet, d’après des médecins américains qui ont réalisé une étude sur le sujet, le sport pourrait même dans certains cas se substituer aux antidépresseurs.
Ni plus ni moins?
Un constat à prendre toutefois avec quelques pincettes. Comme le souligne Dr Madhukar Trivedi du Southwestern Medical Center à Dallas, « après avoir débuté leur traitement, de nombreux patients dépressifs se sentent certes mieux mais moins bien qu’auparavant ».
Faut-il dans pareil cas prescrire un second antidépresseur ? Pour ce médecin la réponse est clairement « non ». Et pour cause, il a réalisé une étude auprès de patients de 18 à 70 ans. Tous souffraient de dépression depuis au moins 7 ans et prenaient un médicament. Les chercheurs leur ont imposé des séances de course à pied sur tapis et de vélo elliptique ainsi qu’un suivi psychiatrique. Résultat, après 12 semaines, un tiers d’entre eux avaient, selon les médecins, obtenu une « guérison complète ». Et un sur cinq affiché « une amélioration significative ».
« Il s’est avéré que les exercices modérés étaient plus efficaces chez les femmes ayant des antécédents familiaux de maladie mentale, alors que l’exercice intense agissait davantage chez celles qui n’avaient jamais eu de dépression auparavant. Chez les hommes, l’activité soutenue a également montré son efficacité. Et ce, quels que soient leurs antécédents dépressifs », concluent les chercheurs.
Pourquoi ?
Le fait de pratiquer un sport de manière régulière et assez intensive libère des endorphines aussi appelées la molécule du bonheur. Les endorphines améliorent l’humeur et bloquent les récepteurs de douleurs. La course à pied apporte donc un sentiment général de bonheur.
Le » Nirvana du coureur » aurait été découvert par un certain docteur Cooper. Un de ses patients en mauvaise santé tentait de » se suicider » en provoquant un arrêt cardiaque en accélérant violemment. En courant des sprints, ce patient s’est en fait rendu compte que sa dépression disparaissait.
Il ne suffit pas de courir pour goûter aux endorphines : il faut maintenir l’effort pendant au moins une demi heure en endurance fondamentale (entre 60% et 70% de sa FCmax). L’effet anxiolytique lié à la libération des endorphines va persister pendant deux à six heures.
Attention, le sport, tout comme les anti-dépresseurs, n’est qu’une béquille qui va masquer les causes de la souffrance et permettre de vivre mieux. L’entretien avec un professionnel de santé reste nécessaire. Si la course à pied peut en effet permettre d’éviter les anti-dépresseurs, anxiolytiques et psychotropes, il ne faut pas méconnaître, entre autres, le risque suicidaire.