La course à pied est un effort individuel que l’on aime partager ! L’humain est ainsi fait, il se nourrit de moments de solitudes mais revient toujours vers la notion de groupe, ce qui donne un sens à ce qu’il fait.
Le coureur cherche quoi exactement ? Cette question a été maintes fois posée et les réponses sont diverses, un peu comme quand vous essayez d’expliquer pourquoi vous aimez quelqu’un. Le coureur aime se confronter à lui-même, à ses limites, aux autres, il aime aussi épater les proches, les inconnus, participer au scénario d’une course dont les organisateurs ont planté le décor.
Pour que tout soit complet, il faut que les spectateurs soient sur les bords des chemins. Quand vous vous êtes retrouvés dans les deux rôles (spectateur/coureur) vous comprenez l’importance de celui qui est là pour applaudir et soutenir. Bien sûr il y a ce côté « animation », un peu de chaleur humaine, du bruit et des encouragements… Mais ça va au delà. Remarquez-vous ces regards que les coureurs vous adressent ? En plein effort, même concentré, il vous a vu, il est essoufflé mais vous dit merci. Certains ont la force de vous faire des sourires, des signes, et ça vous démontre tout le plaisir qu’il a et toute la joie que c’est de courir.
Le spectateur est là aussi pour surprendre le coureur. Il peut faire grands bruits et gestes tel « El Diablo » sur le Tour de France, agiter des cloches ou faire une ola à son passage. Il peut aussi se positionner dans un endroit inattendu, sur un point éloigné du parcours où il n’attendra personne. Voir des personnes sur des endroits éloignés alors que l’on souffre, ça fait vraiment du bien, on apprécie grandement.
Le coureur est friand de souvenirs et les photos en sont ! Avec les photos, les souvenirs de la course reviennent, les sensations refont surface. On s’analyse, que ce soit techniquement et esthétiquement. On blague, on rigole, on partage. Les réseaux sociaux ont ça de bien, ce partage et cette façon de tenir au courant le plus grand monde possible. Alors que l’on soit armé d’un appareil ou d’un téléphone, mitraillez, les coureurs auront plein de choses à raconter !
Le spectateur le long de l’arrivée rend hommage à l’effort que celui qui termine vient d’accomplir, et du début à la fin, c’est grandement apprécié. Mais derrière la ligne aussi, quand vous partagez vos impressions avec ceux qui n’ont pas couru et qui vous questionnent, vous participez à l’événement. D’ailleurs, vous qui avez vu les choses se dérouler sous vos yeux, le coureur aime avoir votre analyse car elle vient de l’extérieur de la course, elle est donc différente et intéressante !
On a besoin de spectateurs pour toutes ces choses-là. Au départ, à l’arrivée, en haut des sommets, où que vous soyez, allez soutenir les coureurs ! Le partage contribue à leur bonheur.
Mathieu BERTOS