Le niveau s’élève en trail, c’est une certitude ! Et le plateau annoncé sur ces championnats de France de trail 2015 était bien costaud, on peut le dire !
Quelques absents, c’est normal, entre les blessé(e)s, les forfaits, ou ceux (celles) qui ont préféré s’aligner sur d’autres épreuves, mais il restait quand même un bon paquet de prétendants aux podiums, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
Pour ma part, compte tenu des forces en présence annoncées, de ma forme du moment, ou encore de ces ampoules qui ne me laissent pas encore tranquille, je décide de m’aligner sur le 60km avec l’objectif de terminer du mieux possible, en prenant du plaisir, et sans blessures. Juste retrouver le bonheur de franchir une ligne d’arrivée en ayant fait une course pleine sans pépins physiques (Il faut dire que la CCC m’a laissé un goût d’inachevé après ces championnats du monde douloureux).
60km et 3500m de dénivelé positif annoncé. Un profil exigeant, toujours en relances, sans répit ! Mais d’une beauté incroyable ! On devrait vraiment se régaler sur ce parcours et avec cette densité. Seule interrogation, la météo. En cas de mauvais temps, la journée pourrait vite tourner au cauchemar. Coup de bol, le week-end est annoncé ensoleillé, nous sommes donc de gros veinards et c’est avec beaucoup d’envie et de motivation que nous nous rendons au Mont Dore ce samedi 26 septembre 2015, avec Manu. Deux jours ponctués de bons moments, de rencontres, de retrouvailles, de partage, de plaisir … à l’occasion de ces championnats de France au Trail du Sancy.
>> Premier dossard trail pour les frères Cussot !
Nous prenons la route du Sancy le plus tôt possible le samedi matin, pour pouvoir arriver en début d’après midi au départ du 12km. En effet, l’évènement est support des championnats de France de trail, mais pas que. D’autres épreuves sont proposées le samedi, notamment un 12 et un 18km et les coureurs qui ne sont pas licenciés peuvent très bien participer aux épreuves du dimanche, en « open ». Mes trois frères ont choisi de s’aligner sur le 12km pour tenter une première expérience trail et c’est avec beaucoup d’émotions et de fierté que je les applaudis franchir la ligne d’arrivée ! Bravo les gars, vous avez assuré ! L’ambiance est au beau fixe, les coureurs défilent sous l’arche d’arrivée, le speaker fait tranquillement monter la pression, les jambes trépignent. Nous retrouvons ensuite, à l’occasion de la conférence de presse, toute cette grande famille du trail.
Vivement demain !
>> Réveil matinal … qui fait mal !
J’sais pas vous, mais moi, personnellement, les départs avant 6h du matin, j’ai du mal. 3h30 au championnat du monde, c’était l’enfer ! 5h30 au France, ça laisse un peu plus de temps pour dormir, mais j’appréhende quand même le réveil à 3h ce dimanche matin. En effet, la nuit fut très très courte (pour ne pas dire inexistante), et quand on se retrouve devant le café en pleine nuit, c’est quand même assez difficile de s’imaginer les pieds dans les baskets et la frontale sur la tête, dehors sur les sentiers. Heureusement, l’excitation du départ finit par arriver au fur et à mesure de la préparation des affaires, et nous aide à oublier qu’on serrait quand même mieux sous la couette. Mais bon, faudrait pas renouveler cette opération douloureuse tous les Week ends quand même … ! 😉
Allons-y gaiment !
>> Éblouis par la nuit … !
5h, il est largement temps de quitter l’hôtel pour rejoindre les coureurs sur le départ et faire quelques foulées d’échauffement. Comme d’habitude, nous ne sommes pas en avance. Je dois aussi retrouver papa et mes frères, pour leur donner mon sac de ravitaillement, puisqu’ils seront mes assistants du jour ! J’ai de la chance de les avoir eu à mes côtés toute la journée, et j’avoue, je culpabilise de les faire lever si tôt ce matin … Encore merci à eux ! 5h25, il faut entrer dans le sas de départ. L’ambiance est plutôt sereine malgré les enjeux pour certain(ne)s, je crois que tout le monde est pressé de s’envoler vers les sentiers. Un dernier bisou à mon cher et tendre qui ne semble pas au mieux de sa forme et nous voilà élancés dans la nuit noire.
C’est parti pour une première partie de balade nocturne !
>> Début de course encourageant
Le départ de la course est étonnamment très prudent pour tout le monde, je m’en réjouis ! Mais le peloton ne tarde pas à s’effiler, et dès l’entrée vers les premiers sentiers nocturnes, chaque coureur entre dans sa bulle, guidé par la lumière de sa frontale. J’enclenche mon MP3 déjà calé sur les oreilles, et je me cale à un rythme qui me semble être adapté, sans me soucier des autres. C’est chouette, je me régale de courir la nuit, et je prends énormément de plaisir sur cette première partie de course. Les sensations sont bonnes, les sentiers sont plutôt propres, ça grimpe tranquillement (enfin, parfois un peu raide quand même !), pendant environ 7km (avec un passage au Capucin).
Au sommet de cette première ascension, ça souffle fort ! J’avais opté pour une tenue légère au départ (tee shirt, manchettes), mais une veste ne serait pas trop à ce moment là. Comme une idiote, je poursuis sans l’enfiler mais le regretterais par la suite … Nous voilà ensuite embarqués sur une portion du parcours très « casse pattes » avec, au sol, de multiples pièges difficiles à éviter. La nuit n’aidant pas, je mets les pieds dans des trous, parfois de l’eau, et manque de me torde la cheville de nombreuses fois. Ça peste dans tous les sens, un grand moment de bonheur qui ne dure pas trop longtemps heureusement. Pour le coup, je suis contente d’avoir opté pour les Runnegade, chaussures avec une très bonne accroche, ce qui me permet de gagner un peu de temps et de doubler pas mal de coureurs sur cette partie.
Ouf, retour sur des beaux sentiers propres et plus larges, pour une descente en direction de La Stele. Les écarts commencent déjà à se creuser entre les coureurs et je me surprends à me retrouver parfois seule. Du coup, à plusieurs reprises, je panique un peu ne me demandant si je suis bien le bon chemin … Mais pas de doute, les balisages sont bien là, poursuivons ! Le parcours permet de bien relancer ici, c’est le moment d’allonger la foulée. Je me fais plaisir, un coup d’oeil à ma montre, 4’10 au kilo, on ne traine pas ici, mais profitons, ça ne va pas durer. Il fait toujours nuit quand je retrouve papa, Louis et Théo au premier ravitaillement à Chamablanc. km16, 1h30 de course. J’étais bien jusqu’à maintenant, mais des maux de ventre commencent à arriver et je me rends compte que je n’ai même pas bu la moitié de mon bidon, et surtout, que je n’ai rien avalé.
Ravitaillement express et c’est reparti !
>> Escortée par ma moitié
Au moment de reprendre la route à la sortie du ravitaillement, j’entends une voix familière : »Sissi, c’est moi ! » Han, non, c’est mon Manu ! Mince, il n’est pas bien, il a jeté l’éponge, il m’a attendu au ravitaillement. Je lui propose d’essayer de continuer un peu avec moi, il accepte, chouette ! Nous voilà donc repartis ensemble à se raconter nos petits soucis. Je suis triste pour lui, je sais qu’il va être déçu … Il m’encourage, c’est bon de l’avoir à mes côtés au moment où je passe dans une phase de moins bien. J’essaye de me forcer à manger mais ça me donne la nausée, j’ai le ventre en vrac et je dois m’arrêter plusieurs fois sur le côté (les joies du trail !!). Je sais qu’Émilie Deronzier est juste devant moi, je l’aperçois à plusieurs reprises.
Une descente bien raide (équipée de cordes pour nous éviter de glisser dans le fond sans le vouloir !) nous emmène au point le plus bas du parcours, au km19. L’occasion de souffler un peu ici avant d’entamer la prochaine belle difficulté : l’ascension vers Puy Gros, environ 500mD+ en 4km. Le jour commence à se lever et nous avons la chance d’assister à un spectacle fabuleux. Quel plaisir de vivre ça, c’est magique ! La beauté des paysages me fait presque oublier que je ne suis vraiment pas eu mieux et nous savourons cette transition de la nuit au jour avec émerveillement. Par contre, cette fois je me décide à sortir ma veste, il fait vraiment froid et ça souffle fort sur les crêtes au sommet. Tant et si bien que je manque de laisser ma veste s’envoler et que j’ai du mal à courir sans zigzaguer ! Quel panorama là haut ! On embraye sur la descente (un peu rocailleuse d’abord puis en sous bois ensuite) en direction du second ravitaillement.
Manu m’encourage à me forcer à manger même si ça ne passe pas : « tant pis, mets la barre dans la bouche et laisse la fondre. » Il a raison, je sens que je m’affaiblis et je risque de ne plus pouvoir avancer si je n’avale pas quelque chose. La portion qui mène jusqu’au ravitaillement alterne petites montées et descentes qui fatigantes. C’est ludique et varié pour le coup, mais usant ! C’est finalement enfin au km30 que nous rejoignons le ravitaillement (« prends toi garde ») où la famille nous attend. 3h16 de course, nous sommes à mi parcours, mais le plus dur reste encore à faire, je le sais, je l’ai reconnu il y a 3 semaines.
Papa m’annonce 8ème féminine, on est dans l’objectif !
>> Un bon coup de massue jusqu’au Col de la Croix Saint Robert
Encore un 20/20 pour mes assistants, qui assurent comme des chefs. Papa me propose de changer de chaussures : »merci papa, ça va aller, je pense que je vais finir avec celles ci, les ampoules ne se manifestent pas, on ne change rien ! » Il n’oublie pas de me retirer la frontale de mon front, qui commençait d’ailleurs à me faire bien mal au crâne. Il a les larmes aux yeux tellement il est ému, aaaaah mon papou !! Un gros bisou et on repart sur les sentiers. Manu prend le temps de papoter avec ses parents, présents également, et me recolle assez rapidement au final, ça grimpe !
Ma forme va de pire en pire. J’alterne marche/course dans la montée qui suit et que je subis de plein fouet ! Manu me soutient moralement comme il peut : « allez ma chouchou, je suis fière de toi ! C’est super ce que tu fais là, tu te bats comme une lionne ! » Cette prochaine longue ascension de 5km nous mène au Col de la Croix Morand. J’ai recollé Emilie qui me propose de passer, mais je n’irais pas bien plus vite, je reste derrière encore, le rythme me va ! Elle avance bien avec ses bâtons, je tire la langue derrière, les mains sur les cuisses. Le paysage est juste magnifique, j’essaye de puiser un peu d’énergie dans cette belle immensité, mais c’est vraiment dur. À ce moment là, je réalise comme on martyrise notre corps dans ce genre d’effort, à tenter de trouver des ressources au plus profond de nous, alors même que l’épuisement est extrême.
À Croix Morand, un point d’eau, je prends le temps de remplir mon bidon pour diluer un peu la boisson qui me semble trop sucrée et me donne encore plus la sensation d’écœurement. Et ça continue de grimper sévère ! 2 petit kilomètres qui me paraissent être un marathon tellement je me traine … D’ailleurs je me fais doubler ici par Marie Dohin, ce qui me fait passer en 10ème position. « Pas de panique, la route est encore longue » me lance Manu. Il me connaît, il sait que ça peut revenir plus tard et qu’il faut serrer les dents et continuer de se battre jusqu’à ce que ce mauvais moment passe … Je mets quand même un point d’honneur à me faire violence pour rester au contact des filles. On grimpe toutes les 3 l’une derrière l’autre, et je parviens tout de même à les doubler dans la descente qui suit, et qui me paraît être un véritable soulagement pour les cuissots en feu !
Je sens la forme revenir, le plaisir revient !
>> Comme un second souffle pour grimper au sommet du Sancy
La descente qui mène au 3ème ravitaillement est assez raide, et du coup, rapide, mais les coureurs du 34km commencent à tous nous doubler comme des avions de chasse, et on se gêne sur ces sentiers étroits. « Pardon, pardon, je passe à gauche ! » Pour ma part, je sens que je retrouve du poil de la bête et que la forme commence à revenir doucement. Ça me redonne confiance, je retrouve du plaisir. L’arrivée à Croix Saint Robert est magique, avec énormément de spectateurs qui nous encouragent chaleureusement : merci !! Pas trop la force de remercier et de faire des coucous pour cette fois, désolée ! 😉
Je ne perds pas trop de temps à refaire le plein de vivres ici, même si je sais qu’il faut que je sois vigilante à ne rien oublier : nous sommes désormais autonome jusqu’à l’arrivée. J’embarque un maximum de barres, mon bidon, j’ai ma poudre Isostar dans ma ceinture pour le prochain point d’eau, un bisou à papa et go. 40km et 4h40 de course, à partir d’ici, je connais le parcours que j’ai reconnu avec l’équipe de France il y a 3 semaines. Je sais donc qu’il reste un bon gros morceau et que rien n’est encore joué ici. Tout peut basculer, dans un sens, comme dans l’autre. Direction le Roc de Cuzeau, que je parviens à atteindre sur un rythme de petite course, alors que je l’avais faite en marchant à la reco. C’est bon signe ! C’est beau !! Le sentier en serpentins n’en finit pas de grimper, les premières féminines du 34km me doublent ici, j’encourage Christel Dewalle, puis Céline Lafaye, 3ème. Je me sens beaucoup mieux et je relance au sommet, pour me lancer ensuite dans la prochaine petite grimpette. On évolue sur les crêtes, c’est magnifique.
Émilie et Marie semblent avoir décroché, je ne les vois plus derrière. Et comme je vais beaucoup mieux, je me fais bien plaisir dans la descente qui nous emmène à la Vallée de Chaudefour. D’abord un peu raide et technique avec des cailloux, des racines … ça glisse un peu, il faut vraiment lever les pieds et faire attention. « Ce n’est pas nécessaire de prendre des risques ici Sissi« , je me répète après manquer de m’étaler au sol ! La suite se passe en forêt, alternant petites bosses courtes et single bien agréable ! Manu me prévient qu’il compte s’arrêter à Chaudefour, ses parents seront là pour le récupérer. J’essaye de le motiver à poursuivre avec moi jusqu’à l’arrivée mais il préfère arrêter. Je l’embrasse, il m’encourage : « Tu lâches rien hein ? Allez, bats toi jusqu’au bout ma chérie ! » Promis, je donne tout jusqu’à la fin oui. Au fond de moi, je suis triste de repartir sans lui … Mais je ne lui dis pas, ça ne doit déjà pas être simple pour lui aujourd’hui …
Je quitte donc Chaudefour en compagnie de Laurent Desmet, avec qui j’avais fait un bout de chemin à l’ÉcoTrail de Paris. Il me dit ne pas être au mieux. On repart direct en montée et il faut s’accrocher, elle va durer encore un certain temps celle ci. Jusqu’au sommet du Sancy en fait ! En plusieurs étapes : une portion très pénible rocheuse, impossible de courir ici, ça glisse, les chevilles se tordent dans tous les sens, on râle ! On arrive ensuite en forêt, la pente est moins raide et permet de courir à petites foulées. Enfin, quand on est en forme ! Pour ma part, je croise les doigts, c’est mon cas. Lorsque la visibilité de dégage en sortie de forêt et que nous évoluons vers Puy Ferrand, j’aperçois Amélie Sparfel et elle me motive à avancer. Je me fixe l’objectif de la recoller avant l’arrivée au Sancy. Quand elle marche, je cours, quand elle court, je cours ! 🙂
De cette manière je finis par arriver à son niveau et c’est quasiment ensemble que nous atteignons la fameux Col de la Cabane. Elle me dit que ça commence à être dur, mais je la rassure, c’est pareil pour moi et d’ailleurs, je remarque que je souffle 10 fois plus fort qu’elle ! Courage, il reste un dernier effort, la montée au sommet du Sancy. Que d’encouragements ici !! Merci merci !! Je reste concentrée malgré tout, grimaçante même, les mains sur les cuisses, on appuie, on appuie, il faut serrer les dents, après c’est terminé, il ne restera que 10km de descente. Délivrance en haut, ça faisait quand même plus d’une heure que l’on grimpait depuis Chaudefour. 5km500 et 700mD+, un bon gros morceau pour terminer de nous achever ! Ouf !! Et du coup, j’embraye vers le final, avec quelques mètres d’avance sur Amélie puisqu’elle est n’est pas encore arrivée au sommet.
Mais alors, wouaaaah, quel panorama d’en haut du Sancy !! Je vous encourage à aller y faire un tour !
>> Plus de peur que de mal pour terminer
Allez, il ne faut maintenant plus rien lâcher, le plus dur est derrière nous ! J’entame la descente avec prudence, c’est maintenant un bon paquet de marches qu’il faut dévaler le plus vite possible. C’est perturbant, elles ne sont pas régulières et on s’emmêle vite les pinceaux là dedans. Je m’aide de la rambarde sur le côté et je reste archi concentrée pour ne pas tomber. Beaucoup de monde à l’intersection entre la fin des escaliers et le retour sur le sentier, ça porte tous ces encouragements, merci ! Je ne ralentis pas le rythme, ce n’est plus le moment. Hop hop hop, je me laisse porter en descente le plus vite possible en levant les pieds le plus possible pour éviter un vol plané.
On alterne passage roulant et un peu plus technique, avant de vraiment arriver sur une partie caillouteuse dangereuse. Mais je garde le rythme et ce qui devait arriver, arriva, mon pied glisse sur un caillou et je me casse la figure en tombant dans un trou. Oh non, pas maintenant !! Quelques secondes à l’arrêt au sol, après avoir poussé un petit cri de frayeur, je constate que tous mes membres sont en place, j’ai tapé le genou et autres parties de mon corps, mais ça ne m’empêche pas de bouger ni de repartir. Ouf ! Alors, on se relève et on souffle un bon coup, ça va aller. J’en retire quand même des leçons et je freine clairement pour sortir de cette portion technique, avant de dérouler de nouveau en arrivant sur la piste de ski. Quelle surprise ici d’entendre toute la petite famille crier pour m’encourager : « allez Sissi, c’est super ! » Anna, Boris, Louis, Théo, Laetitia et Papa sont là, ils sont au top. Louis m’annonce 6km restants, papa me lance avec des yeux brillants d’émotions « tu vas finir en moins de 7h30 Sissi ! ».
Retour sur sentiers larges et sans grosses difficultés (peut être juste celle de nous offrir de nouvelles petites bosses grimpantes !), et les panneaux affichant les kilomètres restants qui défilent : « arrivée dans 3km », puis 2, puis le dernier, le meilleur … celui que l’on savoure, celui qui, comme par hasard, nous redonne l’énergie que l’on pensait avoir totalement épuisée, celui qui nous redonne le sourire et la force d’accélérer ! Je ne connais pas mon classement exact, mais je sais que j’ai rempli mon contrat aujourd’hui et ça suffit à m’apporter entière satisfaction et à franchir la ligne d’arrivée sans regret et avec le sourire.
Je termine donc 7ème féminine en 7h25, 73ème au scratch. Maud Gobert signe une belle victoire devant Anne-Lise Rousset et Stéphanie Duc, puis Sarah Vieuille et Lucie Jamsin complètent le top 5. C’est Sophie Gagnon qui arrive juste devant moi. Bravo les filles ! Cerise sur le gâteau, j’apprends donc qu’avec cette place, je passe en tête du TTN (Trail Tour National), une petite récompense qui fait plaisir. Au passage, je m’excuse auprès des coureurs avec qui j’ai eu l’occasion de partager quelques kilomètres pendant ce Trail su Sancy : je n’ai pas été très causante cette fois, j’avais les écouteurs sur les oreilles ! 😉
Sylvaine CUSSOT
Photos : Régis Delpeuch, JL Bal, Antoinette Gault, Johann Gallego
>> Les résultats du championnat de france de trail 2015