Pour sa 2e édition, la Noctambule entre Courbevoie et Puteaux (Haut-de-Seine) a attiré plus de 6000 participants. Entre course classique et ambiance fun, l’épreuve a trouvé un savoureux mélange des genres pour satisfaire tous les publics au cœur de la nuit parisienne. Retour sur ce 10 Km atypique.
« Sortez autrement, courez de nuit »
À l’heure où les course décalées et ludiques fleurissent dans toute la France, l’agence Infiniment Sport a choisi de surfer sur la vague pour proposer aux coureurs une formule à mi-chemin. L’idée ? Organiser une course urbaine et festive à la nuit tombée. Au menu, un parcours de 10 km parsemé d’ambiances lumineuses, de musiques électro et d’artefacts fluorescents distribués aux participants. Mais pas question ici de danser pendant l’effort à l’instar des Electric Run et autres Color Run. La Noctambule est une vraie course ouverte à tous, pour satisfaire les routards en quête de chrono comme les groupes d’amis voulant substituer la soirée du samedi à une balade active sur le bitume parisien. La baseline du rendez-vous donne le ton : « Sortez autrement, courez de nuit ».
Entraînements, identité visuelle dynamique, goodies, food trucks et concerts à l’arrivée … En 2 éditions seulement, La Noctambule a réussi le pari d’une organisation bien rodée. Avec le soutien des villes de Courbevoie et de Puteaux, les lieux se prêtent bien à l’organisation d’un tel événement, bien que l’heure de départ (21h) attire peu les spectateurs. Un équilibre dans l’air du temps entre course traditionnelle et décalée, la nuit apportant son lot de surprises et de folie.
Au cœur du peloton
Pour ma première course de la saison, la Noctambule était un terrain de jeu idéal en évitant toute pression. Dans le centre-ville de Puteaux, le foule est déjà grande, scintillante et jaune fluo, la couleur de tee-shirt officiel. Bien disciplinés, les coureurs ont rempli les différents sas libres d’accès avec 2 départs pour faciliter les flux. À quelques minutes du départ, il y a eu ces petites touches de fantaisie qui viennent détendre la tension du coup de feu : un gorille géant traverse la foule sur un bateau pneumatique, des animaux gonflables sont jetés sur la peloton, comme sur une meute de loups prêts à en découdre. On en oublierait presque le départ.
Parti prudemment, j’ai rapidement pris mon rythme de croisière en rattrapant quelques concurrents. Dans cette ambiance nocturne et urbaine, les tambours et supporters se font entendre au loin. Sous un tunnel de la Défense, au lieu de plonger dans l’obscurité, les effets de lumières et la musique marquent notre passage et redonnent de l’élan. Briser la monotonie d’un tracé en ville, c’est aussi le défi de la Noctambule. Seule la montre GPS n’appréciera guère cet intermède souterrain.
Jamais dans le dur, la course semble être passée vite, comme lorsque l’on a cette sensation de vitesse qui survient la nuit tombée. Pourtant, le parcours est loin d’être facile. Malgré de longues lignes droites, les montées et faux plats cassent le rythme, avec une 2ème partie de course plus compliquée. Preuve en est du chrono au 5ème km (17’13) et à l’arrivée (35’22) où j’ai perdu du temps. Les coureurs autour de moi sont d’ailleurs tous en deçà des 17 minutes à la mi-course, preuve de ce « positiv-split » commun. Un chrono final satisfaisant, sans forcer, après quelques footings de reprise. La victoire est revenue à Riad Guerfi chez les hommes en 31’31 (champion de France de 10 000m en 2013, 2015) et à Marie Prioux chez les femmes (36’37).
> Les résultats : http://www.10km-lanoctambule.fr/reslutats-finaux/
Photos : © La Noctambule
Rémi Blomme
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