En préparation pour le marathon de Rennes, qui se déroulera le 25 octobre 2015 et sera cette année, support des championnats de France de marathon, Sébastien Larue, athlète du team i-Run, a pris le départ du semi-marathon de Macon ce WE. Il termine 6ème en 1h14’42. Retour sur sa course à travers son récit ici.
« Échauffement très relax (3.55 km en 19’30, avec quelques arrêts), avec, par moment Sylvain Marlot, et d’autres amis. Météo correcte, 12 à 13°C, ciel couvert, de l’humidité, mais vent du Nord de 12 à 18 km/h. Départ raisonnable de ma part, contrairement à beaucoup d’autres. Km 1 : 3’32, km 2 : 7’01. La course se décante progressivement, un groupe de costauds se forme devant avec notamment Nasser Allali, crédité d’un nouveau record à 31’16 il y a 2 semaines à Dijon, qui vient faire ici, à domicile, son dépucelage du semi. Également Sylvain Babad (qui a gardé le contact un bon moment sur Sébastien Charnay il y a 3 semaine au 10 km de St André de Corcy), Philippe Robin (1h10’44 en Mars) et Jérémy Comte, un gros moteur.
Je suis dans le « groupe de chasse » avec Sylvain Marlot, Guillaume Ryon très en forme, un jeune de Clermont (Junior) et 1 gars de Velay athlétisme. Entre les 2 groupes, un autre gars de Velay athlétisme, qui décide de se relever un peu pour qu’on rentre sur lui. Km 3 : 10’34. Les sensations sont moyennes. Je suis déjà limite au-dessus de mon intensité semi. Au km 5 (17’40), les gars de Velay relancent légèrement, le groupe s’étire et casse. Je m’accroche à eux. Je sais qu’il s’agit d’un moment important de la course : A venir 6 km vent de face constant avec quelques bourrasques.
Sylvain et Guillaume cèdent légèrement et ne reviendront jamais. Les gars de Velay assurent la plus grosse partie du travail. Je passe quelques relais en m’appliquant néanmoins. Au niveau souffle, nous sommes proche, mais le mien est peut être légèrement plus haut en fréquence, je suis probablement le maillon faible du groupe. Au km 8, j’entends qu’un gars essaye de rentrer, son souffle à lui est vraiment en mode « hyperventilation max ». Je me dis d’ailleurs qu’il va reculer pas tard, car notre rythme est régulier à 17 km/h. Je m’attends à voir Sylvain Marlot, une fois qu’il est sur nous, je lève le pouce pour le féliciter et je jette un œil : Surprise ! C’est le junior de Clermont, qui coure son premier semi. Il s’accroche bien et nous surprend tous les 3. Il mettra bien par contre 2 bons kilomètres à se « refaire ».
Km 10 : 35’29, c’est correct comme temps de passage pour moi, vu le vent de face. Un peu après, je commets une erreur (je m’en suis rendu compte en la faisant, mais trop tard, c’était dit), je dis aux gars qui mènent : «Dans 1 min, on tourne, vent favorable ». Le plus grand des gars de Velay appuie légèrement plus, et comme je suis à la limite depuis des kilomètres, j’ai failli perdre le contact. Ça s’est joué à rien ! Le junior a subi lui aussi avant le demi-tour à 180°. Nous tournons et amorçons le retour. Les gars de Velay relancent énergiquement, indéniablement, ils sont plus forts. Je m’accroche le plus possible comme le junior, mais j’imagine déjà devoir dévisser dans les kilomètres qui suivent.
Les jambes sont très lourdes. Je m’affaisse sur mes appuis. J’imaginais qu’une fois vent favorable, les temps/km baisseraient un peu, mais il n’en est rien, ou à peine. Le rythme est toujours légèrement au-dessus de 17 km/h, mais pas moyen de vraiment relancer l’allure. La fatigue s’accentue progressivement, je suis à mes limites, au cul du groupe (le junior est devant moi depuis les km 14/15 (53’03). Les gens qui nous croisent nous encouragent, mais j’ai limite honte en imaginant ma g….. de travers et ma bouche en cul de poule. 🙂 Au km 17 (1h00’02), je me sens faiblir, ma foulée se dégrade comme à la fin d’un marathon, je consomme mon seul gel. J’ai de plus en plus de mal à tenir le 17 km/h.
Le junior également dévisse un peu par rapport aux gars de Velay. Le groupe de 4 devient un 2 + 2. Je repasse devant le jeune Clermontois et j’essaye de cramer ce qu’il me reste sur les 3 derniers kilomètres. (18ème en 1h03’39). Devant les gars de Velay creusent un trou de 50/60 m. Au km 19, le junior repasse et me secoue un peu. C’est dur ! Je lève les yeux et je vois Sylvain Babad (régulier en moins de 32′ au 10 km) qui est cuit, il subit une défaillance. Cela me motive de revenir sur lui, même si bien sûr, je vois qu’il termine à mi régime. Je relance au km 20 (1h10’53), je décroche le jeune et reviens sur Sylvain, qui ensuite m’encourage et m’accompagne pour les derniers hectomètres, je m’arrache, je viens mourir sur les talons des gars de Velay, au mental : 1h14’42 au bout.
C’est dans mes temps habituels ici, quand tout se passe correctement (ici, avant cette course, j’avais un 1h14’35/1h14’39/1h14’42). Je suis dans les temps pour RENNES. Devant, Nasser Allali termine en 1h11’29, tout seul longtemps = dépucelage du semi réussi, le 2ème est J COMTE qui bat son record en 1h12’42. 3ème Philippe ROBIN en 1h13’19, Raphael BENEZIT (Velay) 1h14’31 et Vincent SAURON 1h14’40. Le junior 1h14’53 pour son premier semi. Sur 10 km, un ami l’emporte : Yohan SEIGNEURET, en 33’05, il venait pour moins de 33′ (33’03 2 semaines avant à Dijon) mais les derniers kilos en solo n’ont pas été propices pour faire péter cette barre tant convoitée par beaucoup de bons coureurs. Il devance Nicolas MAILLET en 33’16. Damien VULLIN un autre ami termine 4ème en 33’41.
Après la course, une longue (et très lente) récup pour faire un peu de 30 km, dans l’optique du marathon. Avec les gars de Velay sur une partie. Ils m’annoncent qu’ils préparent un marathon : RENNES 🙂 Ce n’est pas beau ça ! 🙂 »
>> Les résultats du 10km et Semi-Marathon de Macon :
10km
Semi-marathon