Ce Dimanche 12 juillet 2015 a eu lieu le Trail des Sommets de Caussols (06). En villégiature dans le coin, le coach et membre du team i-Run Jérôme Sordello a pris part à cette 1ère édition et nous raconte sa course pleine de désappointements…
« Les plateaux de Caussols (1200m d’altitude) et plus spécifiquement de Calern (1350 m) dans les Alpes-Maritimes sont connus pour le site d’observation qui a été inauguré en 1974 sous la dénomination « Centre d’Étude et de Recherches en Géodynamique et Astronomie » (CERGA). Ce site a hébergé des instruments précurseurs dans leur discipline, que ce soit notamment en télémétrie laser ou en interférométrie. En plus de bénéficier d’un nombre élevé de nuits claires, propice pour l’observation, ce plateau calcaire semi-désertique de l’arrière-pays grassois représente un formidable terrain de jeu pour sportifs et donc traileurs.
Etant en villégiature chez un ami sur le plateau, c’est en courant que j’ai pu rejoindre la mairie de la commune. Je profite du retrait des dossards pour étudier et mémoriser le profil du parcours comprenant 17 km et un peu plus de 500m de dénivelé. Je termine ensuite tranquillement mon échauffement avant de me poster sur la ligne de départ où je retrouve quelques anciens camarades de mon club de triathlon, le Tristars de Cannes.
Le départ est donné sur les coups de 9 h avec un 1er km relativement plat au terme duquel je me retrouve en seconde position avant de me faire doubler à vitesse grand V par un athlète longiligne. Nous lui emboîtons le pas avant de nous arrêter net faute de balisage. Une partie du peloton nous a suivis tandis que d’autres coureurs continuent sur un sentier parallèle. Nous décidons de les joindre mais toujours pas de trace du moindre balisage…Au croisement d’une départementale, nous nous rendons compte d’être 500 m au-dessus du tracé et dévalons la route pour retrouver le parcours initial.
Après cette 1ère péripétie, le course reprend son cours et chacun retrouve sa place au terme d’un single tout en descente. Je me retrouve donc second, avec un athlète en ma compagnie et le leader 30 à 40m devant qui profite d’un vallon plat puis en faux-plat montant pour remettre de la vitesse. Nous lui tenons tête pendant ces 2 à 3 km avant de perdre un peu de terrain dans une bosse courte mais raide. Mon compagnon de route et moi-même profitons d’un nouveau sentier plat pour revenir quelque peu et garder le premier en ligne de mire. Derrière, c’est le vide, plus aucun coureur en vue ; en tout cas pour le moment…
En effet, juste avant le 10ème km, le leader s’arrête à nouveau et se retourne vers nous pour nous dire qu’il ne voit plus de balisage. On s’arrête alors avant d’entrevoir le balisage sur un sentier derrière et au-dessus de nous. Nous faisons donc demi-tour pour récupérer le sentier et voyons un petit groupe arriver sur nous. Pour ma part, c’est à ce moment que j’ai lâché la course dans ma tête : « perdu pour perdu…» me répète la petite voix intérieure. Je négativise tout, la montée qui doit nous amener au sommet du plateau me semble insurmontable, j’ai l’impression que toutes les pierres sur lesquelles je prends appui roulent, que les herbes me freinent, que la terre me retient au sol ; bref que tous les éléments se mettent contre moi. Je n’ai plus envie de courir, je marche la plupart du temps et je me fais doubler par 1 puis 2 coureurs.
Arrivé au sommet, alors que la pente se fait plus douce, mon esprit redevient positif et compétitif ; les jambes aussi. J’en profite pour relancer, reprendre une place, alors qu’un trio de tête s’est formé au loin. Avec une bonne descente, je pense pouvoir revenir et les 1ères pentes me le confirment. J’essaie d’être le plus efficace possible, je me concentre sur ma foulée et sur les mètres qui me précèdent afin d’anticiper chacun de mes appuis. Alors que je relève la tête, je n’aperçois plus le trio devant moi. En regardant à gauche, je me rends compte que j’ai bêtement suivi le sentier alors qu’il fallait bifurquer au niveau d’un sapin. Jamais 2 sans 3 dit le proverbe, et bien voilà, je me suis perdu une 3ème fois…Si les 2 premières n’étaient pas de mon entière responsabilité, là je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même…Contrairement à la seconde fois par contre, je me remobilise tout de suite et relance mon action.
Les autres sont à nouveau au loin devant moi, je reviens un peu avant d’entamer la dernière descente dans un chemin rocailleux et sinueux. Je prends quelques risques, je me rattrape de justesse dans un virage pour ne pas finir dans le décor mais l’avant dernière courbe à 180° me sera fatale, je finis dans un buisson en sortie de virage qui amortira ma chute. Rien de grave, je me relève et rejoindrai la ligne en roue libre. Quand ça veut pas, ça veut pas…Mais c’est pas grave, je me suis quand même bien amusé sur la partie roulante du parcours et la descente, me consolant avec la 4ème place scratch et la 1ère de catégorie. C’était un bon entraînement avec un tracé bien appréciable, même si le balisage laissait à désirer. Nul doute que ce dernier point sera amélioré lors de la prochaine édition ! »
Résultats Classement hommes
1. HURTEAUX Jean-baptiste 1 h 30 min 50 sec
2. DESMARTIN Camille 1 h 31 min 14 sec
3. SANDER Nicolas 1 h 31 min 14 sec
4. SORDELLO Jerome 1 h 31 min 58 sec
5. GIRARD YANN 1 h 37 min 39 sec
Classement femmes
1. ULMANN Daphnee 1 h 46 min 34 sec
2. MANNIC Celine 1 h 48 min
3. BRUGNOT Jennie 1 h 59 min 51 sec
4. PINEDO Sara 2 h 02 min 28 sec
5. MERLIN Valerie 2 h 05 min 21 sec
En plus du 17 km, un 37 km, un 5 km et un 20 km marche étaient organisés. Vous pouvez retrouver tous les résultats sur le site SPORT UP.FR
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