Le coach u-Run pourra vous indiquer comment procéder avec le savoir-faire et la technique adéquate si la tentation des longues distances se fait ressentir. En tout les cas, c’est une nette tendance : les coureurs allongent les distances ! Que ce soit en trail ou sur route. Les marathons font le plein. Les trails longs aussi.
Les coureurs en quête de dépassement et de reconnaissance se lancent sur du long. La logique voudrait que l’on soit aguerri sur les distances plus courtes, pour bien maîtriser l’effort et avoir bien fait expérimenter à son corps ce type d’effort, mais les « jeunes » coureurs se lancent également sur le long ! Trop vite, sans aucun doute.
La course à pied est une passion qui peut devenir dévorante une fois que l’on est accroc. Alors que les chronos rapides et les références sur les petites distances sont passées de « mode », le long est devenu la référence et le graal pour qui veut être accompli comme coureur. Ce n’est évidemment pas clairement dit mais c’est sous-entendu par les comportements vus dans la communauté de la course à pied. Le mot « marathon » est quelques fois substitué aux autres termes dans le langage.
Le constat étant fait, doit-on céder la passion à la raison? La passion, c’est de pouvoir faire ce que l’on veut et ce qu’il nous plaît. Mais ce qui nous plaît est nettement influencé par les tendances entrevues ci-dessus. Un « néo-coureur » voit les amis et les pelotons parcourir des marathons et des trails longs. Pour s’éclater avec tout ce beau monde, la tentation est de s’aligner dès que possible avec eux pour créer sa propre aventure.
Mais la raison c’est bien sûr de découvrir ce qui est plus court, d’exploiter ses qualités avant de passer à l’étape au dessus ! D’ailleurs, les qualités développées sur le court serviront efficacement au futur prévu sur le long. Que ce soit pour la facilité à gober ces kilomètres comme pour une éventuelle performance recherchée. Un corps qui passe trop vite à la quantité plutôt qu’à la qualité, réagira par la fatigue et les blessures. On se blesse et on s’arrête beaucoup (pour qui veut respecter la procédure de retour en forme), et sans s’en rendre compte, on entame le capital santé qui fera que plus tard courir deviendra difficile, puis compliqué, voir impossible.
Pour tous ceux qui n’ont pas fait attention ou qui ont eu une passion dévorante, la vie sans sport est bien compliquée à gérer, mentalement, socialement et non pas que physiquement. Il faut savoir se raisonner et se reposer pour conduire son corps et son bien-être le plus longtemps possible. Il faut bien sûr se faire plaisir, mais on peut le faire avec intelligence et méthode. Les vétérans que vous admirez, vous pouvez aussi devenir comme eux.
La flamme de la course à pied peut brûler jusqu’au bout le bâton si l’on ne souffle pas trop fort dessus 😉
Mathieu BERTOS