Depuis quelques années, on voit de plus en plus d’athlètes s’immerger dans des bains glacés ou faire des séances de cryothérapie dans des caissons froids afin de récupérer plus rapidement et de réduire dommages musculaires et inflammations.
A la lecture de ces lignes, vous comprendrez pourquoi ! L’efficacité du froid et de la cryothérapie a été prouvée avec plusieurs effets bénéfiques pour le coureur.
> Action antalgique
L’application de froid permet une diminution des symptômes liés à l’apparition des courbatures. La douleur perçue est diminuée, la capacité fonctionnelle des muscles sollicités est plus rapidement restaurée comparativement à la récupération passive ou à l’application d’infrarouges.De même, l’application de froid entraînerait une réduction des courbatures un à quatre jours après l’exercice d’après une méta-analyse sur le sujet. Ceci-dit, une étude récente n’a mesuré aucun effet sur la réduction des dommages musculaires.
> Réduction des processus inflammatoires
Limiter les réactions inflammatoires liées à l’exercice physique est un des principaux objectifs de la cryothérapie. Selon Reiss et Prévost (La préparation physique, Editions Amphora), « exposer son corps à de très basses températures pendant de courtes périodes limite le phénomène inflammatoire par la production de molécules appelées interleukines ».
En effet, 15 minutes d’immersion des jambes dans un bain d’eau froide (5°C) 5 minutes après la fin d’un exercice musculaire fatiguant inhiberaient la formation d’oedème. Ces résultats s’expliqueraient par une vasoconstriction au niveau musculaire, un ralentissement de l’activité des cytokines pro-inflammatoires, et l’augmentation des cytokines anti-inflammatoires.
> Meilleure récupération
L’application de froid (bain à 15°C) permet une récupération plus rapide de la mobilité articulaire et de la force maximale isométrique, améliore la récupération entre 2 tests de 5 km tandis que la cryothérapie du corps entier (CCE) améliore la récupération de la force musculaire maximale et des lésions musculaires après un effort simulé de course à pied.
> Capacité anti-oxydante
La CCE engendre une augmentation significative de l’activité anti-oxydante luttant ainsi contre le stress oxydant lié à la pratique physique.
Jérôme Sordello