C’est en Suède, à Stockholm, que Samir a décidé d’aller chercher son record personnel sur marathon le 30 mai dernier. Objectif : 2h45. il revient sur sa course ici et nous raconte comment il passe de peu, à côté de son objectif.
« Ce qui est bien avec la course à pied, c’est que ça donne de bonnes excuses pour faire un petit voyage… Après une étude du calendrier des marathons, et oui quitte à prendre l’avion, autant y aller pour courir quelques heures. Mon marathon printanier sera donc celui de Stockholm. La Suède, je ne connais pas et l’arrivée sur un Stade olympique me donne envie de vivre l’expérience.
Nous arrivons avec me femme le vendredi 29 Mai, veille de la course. Après un rapide passage à l’hôtel pour déposer la valise, je suis pressé d’aller récupérer mon dossard afin de m’imprégner de l’ambiance et commencer à rentrer un peu plus dans ma course. Je me sens en forme, ma préparation de huit semaines s’est bien passée et le magnifique soleil qui domine le Stade me donne une énorme envie de courir.
C’est un gros marathon, avec plus de 22000 coureurs attendus mais il semble être de taille humaine, avec tout à disposition autour du Stade. Je retire mon dossard numéro 779 et pars directement faire un tour à la Pasta Party. Il est 17h, mais des sucres lents ne se refusent pas, il n’y a pas d’heure ! Après cela, je vais repérer la ligne d’arrivée. Elle me fait bien rêver: ce Stade olympique de 1912, en briques magnifiques, le gazon vert et la piste est agréable à fouler, avec du retour …
Le soir, nous évitons les restaurants italiens remplis de marathoniens, pour plutôt profiter de la cuisine locale, on peut courir et profiter. Après une nuit sans stress, pour une fois, on va commencer par un bon petit déjeuner de champion, sans speed, car le départ est à 12h : j’adore. Collation prise, retour dans la chambre pour une petite sieste, comme les vrais!
Je décolle de l’hôtel vers 10h30, tout de court vêtu, la flemme de déposer des affaires au vestiaire et ma femme doit me suivre aux 12ème, 29ème et m’attendre à l’arrivée avec des affaires sèches. Je suis saisi par le vent et la fraîcheur des 9°. Le soleil et les 18° de la veille ont disparus, et la pluie risque bien d’arriver. Je me jette dans le métro et reste dans la station d’arrivée au moins une heure ! Je n’ai plus très envie de courir, les conditions météorologiques m’ont vraiment sapé le moral.
Le départ s’approche et je me force pour sortir de ce métro, faire mes échauffements et rallier la ligne de départ. Une fois dans le sas, l’envie est de retour, je suis bien placé : en cinquième ligne, juste derrière les élites. Je vais pouvoir prendre mon rythme et faire ma course directement. Record personnel à 2h53 et l’objectif est affiché à 2h45, en ayant un doute sur ma capacité à le faire. Pour ce chrono, il n’y a pas de meneur d’allure, je vais devoir me gérer seul.
La pluie commence au premier kilomètre, je suis « aux anges ». Je pars un peu vite mais trouve au bout de quelques kilomètres le bon tempo, et le maintiens bien. Mais cette pluie de plus en plus forte me glace, le vent est à plus de 40km/h et me gêne dans certains passages n’étant pas au chaud dans un peloton. Une belle côte pour monter sur un pont qui enjambe le fleuve me rappelle qu’il y a peut-être du dénivelé sur ce marathon. Les kilomètres défilent: 10, 15, 21… Je suis toujours dans les temps et même un peu en dessous, je me prends à rêver d’un chrono sous les 2h45, c’est inespéré…
Au 30ème, je suis toujours dans les temps, mais cette pluie incessante me fatigue et il faut lutter contre ce vent de face. Je me jette sous les gouttes, encore une côte pour le passage sur le pont et là, ça commence à être dur. Malgré tout, après cela, je reviens : « Allez, plus que huit kilomètres ». Le rythme est bon, et j’ai encore du jus. Toujours pas de petit groupe pour me cacher, tant pis.
Au 39ème, je me rends compte que j’ai perdu un peu de temps, qu’il faut relancer mais les jambes ne répondent pas et cette longue ligne droite avec ce vrai faux plat me démoralise pour le chrono. Cependant, le Stade commence à se dessiner au loin et un autre marathon à la clé. Le passage sous les gradins pour rentrer dans le Stade me donne un sursaut d’énergie pour finir ce marathon, à une honorable 99ème place en 2h46mn21s.
Je suis déçu de ne pas avoir su faire mon objectif, mais vu les conditions météo et le dénivelé, je sens que les 2h44 voire moins me sont accessibles. Et si la réponse je l’avais en Octobre à Amsterdam… Qui sait… »
>> Les résultats du marathon de Stockholm
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