On ne pouvait laisser les coureurs « sur le bord de la route » après les contradictions du traileur que vous semblez avoir appréciées … Eh oui, le coureur sur route est lui aussi plein de contradictions ! Petit tour d’horizon…
> Il annonce très souvent qu’il n’est pas en forme ou blessé mais bizarrement, la course se passe toujours bien et il est devant vous …
> Un parcours peut être très roulant ou assez peu roulant. Ce jugement se fait en fonction de l’analyse de son propre chrono final (décevant ou heureux) ou de la météo qui lui a convenu ou pas le jour même.
> Avec les GPS désormais, on peut discuter la distance ! Alors qu’avant on n’y pensait même pas… Et s’il y a 40m en trop c’est le mécontentement garanti voir la lettre recommandée pour l’organisateur.
> Il est à la recherche d’un équipement léger jusqu’au bout des pieds… mais vu son gabarit, perdre 4 ou 5 kg pourrait être beaucoup plus utile que gagner 40 ou 50 gr sur la paire de baskets.
> Il cherche la chaussure qui lui convient le mieux mais il est capable d’y renoncer pour une question de couleur. Du coup une chaussure avec de la couleur peut le déranger mais un T-shirt orange fluo et bleu, pas de problèmes.
> Il ne court que pour son chrono mais s’il y a de quoi bien manger à l’arrivée et un bon tirage au sort, ça compte quand même !
> Il travaille avec précision sur piste à une seconde près sur ses fractions, mais certains préfèrent courir sans chrono en course. Dans le but de dépasser ses limites ou alors pour ne pas se faire peur en voyant où ils en sont… bizarre !
> Il aime fractionner à l’extérieur pour varier et changer les repères… mais il s’aide quand même du GPS pour être au plus précis. Il peut même marquer au sol certaines portions de route tous les 100 ou 200m pour retrouver ce qu’il trouve sur la piste.
> Sur route au moins, on sait ce qu’on vaut… alors que pourtant les profils sont bien différents, un peu de dénivelé change tout, les relances pénalisent, il y a du bitume qui renvoie plus qu’un autre, les bandes blanches glissent… C’est dingue, on sait ce qu’on vaut mais ça dépend quand même du circuit quoi !
> Il pense qu’il faut des bonnes bases sur route ou piste avant de faire du trail, avant de s’étonner des chronos de qualité de certains traileurs, qui d’ailleurs sont souvent d’anciens routiers/pistards …
> Le chrono est important pour connaître son niveau et avoir des repères, mais le coureur route apprécie fortement les mises au vert !
Mathieu BERTOS