Sébastien Larue, athlète du team i-Run, a eu la chance de tester pour u-Run, les adidas adizero tempo boost.
Son profil : 35 ans, 1m73 cm, 67.5 kg. Pointure 42.5. Pieds type grec (2ème orteil plus long que le gros orteil) relativement larges et épais. Entraînement : 70 à 100 km/semaine. Principalement sur route et piste. VMA 20.2 km/h. Foulée universelle. Voyons quelles sont ses impressions après plusieurs semaines de test.
Le niveau de finition général est une réussite
Au niveau design, la chaussure est élégante, sobre et reprend des couleurs très présentes actuellement dans la gamme adidas : le rouge et le noir. Le mariage des couleurs est équilibré. Le niveau de finition général est une réussite. La remarque notée sur mon test des adidas supernova séquence boost s’applique à nouveau : une fois les propriétés utiles au coureur émoussées, cette chaussure pourra convenir pour se balader en ville sans être trop voyant.
Le respect des tailles (42.5 me concernant) et la symétrie des chaussures sont dignes des standards de la marque : très rigoureux. Ce modèle est taillé pour les coureurs à foulée universelle et les foulées à pronation légère. Il pèse 255 g et est idéal pour les entrainements dynamiques : Fractionné, seuil, travail d’allure marathon, footings en endurance critique…
C’est donc ce cadre principalement que j’utilise ces chaussures. Lors de ma première sortie avec ce modèle (16.7 km découpé ainsi : Échauffement 20’ + 10 km de travail d’allure (8 km allure marathon à 16 km/h + 2 km au seuil dynamique à 17.7 km/h = total 36’45) + 8’ min cool) la chaussure s’est très bien comportée. Le rendu n’est pas si loin d’un modèle de compétition.
Ces adidas sont réactives et restituent très bien l’énergie.
A ces allures (16/17+ km/h) ma pose de pied se fait quasi à plat, avec un très léger déport arrière, et sans avoir à vraiment pousser sur l’avant, ça propulse bien et naturellement. On sent que la cheville est mise à contribution efficacement. Je me leurre peut-être, mais j’ai l’impression que le temps d’appui au sol est légèrement plus court qu’avec mes chaussures habituelles. A la fin de la sortie 0 ampoule ou échauffement au niveau des pieds. Cela met en avant la qualité du chaussant et des coutures internes. Le laçage n’a pas bougé malgré la pluie toute la sortie. Les points d’ancrage des lacets sont très bien positionnés. Ce sont des aspects positifs également.
Sur une classique 12 X 300 à VMA (52’’9 de moyenne), récup 45’’. Là encore, la chaussure s’est révélée redoutablement efficace. A ces allures, mon pied se pose à plat. La conception de la chaussure fait basculer rapidement le corps sur l’avant de la surface d’appui. Le temps d’appui au sol est court. L’effet sur la vitesse de retour de la jambe arrière, après l’appui, et également perceptible. La réactivité et la vitesse en sont les résultantes implacables. Ça booste ! A haute vitesse, on se surprend même à fouetter son fessier avec les talons. (Attention à l’échauffement avant de faire ça).
Ces adidas conviennent mieux à une foulée type « Denis MAYAUD » que de type « Mohrad AMDOUNI ».
Sur la fiche technique de cette chaussure, on peut lire « rebond maximal ». Cette formulation peut être mal comprise et devrait être supprimée. Je ne me suis pas senti devenir un kangourou, ou un triple sauteur. Cette chaussure n’a pas tendance à allonger la foulée par des « appuis bondissants », il n’y a pas d’effet ressort. Je l’ai plus ressenti comme une chaussure « qui accélère la cheville ». L’efficacité va donc être optimisée chez les athlètes qui ont une bonne coordination gestuelle. Qui ont une foulée souple et rythmée, plutôt qu’une foulée exagérément longue. Au niveau gestuel, il faut être « en phase » avec ces adizero tempo boost. Un athlète qui chercherait à avoir une foulée longue et ample, en rompant sa coordination naturelle, pour montrer aux autres qu’il est bien, se ferait plus secouer qu’il n’avancerait. Pour ceux qui connaissent : Ces adidas conviennent mieux à une foulée type « Denis MAYAUD » que de type « Mohrad AMDOUNI ».
La semelle extérieure développée en partenariat avec Continental offre une résistance à l’abrasion et au vieillissement exceptionnelle. Il faut d’ailleurs être vigilant à ce niveau-là : Les propriétés dynamiques et amortissantes de la semelle intermédiaire, s’éteindront tard, mais avant que l’état de la semelle extérieure ne le laisse supposer. Il faudra donc veiller à noter sur son carnet d’entrainement les kilomètres parcourus avec ce modèle. Le grip de la semelle externe est irréprochable.
Je recommande également de la prudence aux coureurs qui sont habitués à d’autres marques, ou à des modèles moins dynamiques, « plus moelleux ». En effet, le travail de la cheville et du tendon d’Achille peut être légèrement modifié avec ce modèle très dynamique et réactif. Passer du jour au lendemain à une utilisation exclusive de ces adidas Adizéro Tempo Boost peut générer des problèmes. Un passage progressif vers ce modèle est donc souhaitable. Il faut une phase d’adaptation, pendant laquelle le coureur prendra le soin d’alterner le port de ses chaussures.
>> Pour conclure
Ces adidas adizero tempo boost sont des chaussures agréables à porter et qui sont très efficaces sur les séances rythmées : fractionné, spé 10 km, seuil, côtes… La chaussure est très bien adaptée à l’entrainement sur piste, route et sur chemin carrossables stable. Un usage en compétition est également envisageable.
Le système boost ne fera pas de vous un triple sauteur à grandes enjambées, ce n’est pas un ressort, mais il aura tendance à favoriser légèrement le travail de l’ensemble cheville/tendon d’Achille. Le passage au sol de l’appui est légèrement plus court, donc le dynamisme est incontestable. Lors des premières utilisations, je recommande un échauffement très soigné. Je recommande également une adaptation progressive à ce modèle pour les coureurs qui utilisent habituellement des modèles différents.
Pour finir, il faut entrer en phase avec la chaussure pour en tirer le maximum sur vos sorties de qualité. Au niveau gestuel, amplitude/fréquence de foulée, il faut trouver le bon curseur. Cela se fait instinctivement. Une fois calé au bon rythme, bien synchronisé avec ces chaussures : quel régal !
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