Bienfait (OUI !) de la déshydratation
En cas de déshydratation, le sang passe par une phase de plus grande concentration, ce qui est préjudiciable à l’effort. Ensuite, le corps s’adapte. Comme toujours, il le fait de manière à se protéger des futurs traumatismes. En l’occurrence, il réagit par l’expansion de son volume plasmatique. Certes, cet accroissement de la quantité de sang s’effectue à la marge. On joue là sur quelques décilitres. Mais cela compte !
Grâce à ce surplus sanguin, on augmente légèrement le volume d’éjection systolique, c’est à dire la quantité de sang que le coeur envoie dans la circulation à chaque battement. Cela permet d’abaisser légèrement le pouls et d’économiser un peu d’énergie. Puis le fait d’avoir un plus grand volume d’éjection systolique se révèle aussi très bénéfique à l’effort dans la mesure où il améliore le débit sanguin et la consommation maximale d’oxygène. Voilà probablement le levier par lequel l’entraînement dans la chaleur permet d’améliorer la forme. A condition d’être en état de légère déshydratation.
Michelle Jenneke, vous vous souvenez ?
On vous en parlait sur u-Run ici. La jeune australienne de 21 ans, connue pour ses départs tout en « décontraction » (dansé) et son sourire lors des épreuves de 100m haies, n’en oublie pas moins d’être performante. En février, elle avait réalisé un joli 13″04.
Ce qu’elle vient de réaliser la place dans un tout autre univers : elle vient de faire voler en éclat la barrière des 13s ! 12″82 !! Emportée dans la foulée de la meilleure du monde Sally Pearson, sa compatriote australienne (12″59), Michelle Jenneke est ainsi qualifiée pour les championnats du monde l’été prochain à Beijing ! Impensable il y a quelques temps, la locomotive Pearson l’a tiré vers le haut pour donner le meilleur d’elle-même. Ce chrono de 12″82 est un temps de haut vol qui peut lui permettre d’être qualifiée en 1/4 de finale voir 1/2 finale des grands championnats. On n’a pas fini de vous parler de Michelle Jenneke !
3 chiffres pour le marathon de Paris
38 690 : c’est le nombre de participants de l’édition 2013 ayant terminé la course. Ce score la place 2nd marathon mondial derrière New York en terme de participants.
16 : c’est le nombre de victoires du Kenya, hommes et femmes confondu, depuis la création du marathon en 1976. C’est la première nation devant la France (14 victoires) et l’Ethiopie (11 victoires).
5,6 millions : c’est le chiffre d’affaire généré pour l’organisation de l’épreuve par ASO (Amaury Sport Organisation), avec près de 30% de marge brute.
Jérémy Wariner, ex-champion olympique et champion du monde du 400m (record à 43″45, soit la 5è meilleure performance de tous les temps), a couru son premier…800m !
Une future reconversion à 31 ans ? En tout les cas, il y a été prudemment: 1’53″02 ! Et une victoire, pour ne pas perdre les bonnes habitudes, c’était au meeting « Bobcat Invite ».
Kenenisa Bekele ne courra pas le prochain marathon de Londres.
A côté de la foultitude de fusées attendues (Kipsang, Kimetto, Kipchoge, Mutaï, etc…) nous attendions avec envie l’arrivée de Bekele qui cherche toujours à améliorer son chrono de Paris (2h05’03). La raison : un tendon d’Achille toujours douloureux, suite au marathon de Dubaï en janvier. Quel marathon choisir désormais ? Il lui restera sans doute une à trois chances grand maximum (raisonnablement deux) pour claquer un gros avant les JO de Rio en 2016. Encore lui faudra-t-il être dans les trois meilleurs de son pays… Pas si simple ! Une qualification qui se jouera sans doute sous les 2h05…!
Mathieu BERTOS
Photo : courseapied.ca
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