C’est LA nouveauté de cette 8ème édition de l’ECOTRAIL DE PARIS, la Verticale de la Tour Eiffel. Une course ascensionnelle des 1665 marches de la Tour Eiffel selon un format de course ultra-rapide, chronométrée, sur le modèle d’un contre la montre. Un véritable défi sportif pour les 61 participants qui prendront le départ de cette première.
Parmi eux, Laurent VICENTE, un habitué des courses « de haute voltige », dont le palmarès peut faire rêver de nombreux athlètes. A 36 ans, ce Montpelliérain licencié à Alès Athlétisme et membre du Team ERREA, peut se vanter de belles lignes sur son CV sportif : vice-champion du monde de course de montagne vétéran, 3 titres de champion de France, 3ème français au cross du Mont Blanc 2013 … Laurent se fait une joie de participer à cette première parisienne. Interview à quelques jours de l’évènement.
Laurent, tu vas prochainement participer à la Verticale de la Tour Eiffel : comment abordes tu l’épreuve, en as tu fait un objectif ?
« Je rentre ce WE de ma deuxième participation à une manche de coupe de France de trail court. Le trail du petit ballon et des grands crus à Rouffach en Alsace. Une deuxième victoire qui me fait commencer la saison 2015 sur une dynamique de bons résultat jamais atteints encore dans ma carrière de coureur. Rien de tel pour se mettre en confiance avant la Verticale de la Tour Eiffel. Je n’en demandais pas tant. J’ai appris avec les années à ne plus être dépendant de grosses séances de pistes ou de grosses courses pour trouver la confiance. J’ai compris que la confiance était un sentiment profond d’unité entre corps et esprit qui n’est pas dépendant d’une performance, d’un résultat ou d’un chrono, mais de l’état d’esprit dans lequel l’on vit sa préparation et la compétition.
J’aborde donc la Vertical de la Tour Eiffel avec joie et confiance. Et ce, même si l’on ne peut pas dire que je me sois entraîné à la hauteur d’un si bel évènement. Comme tous les sélectionnés, nous avons été prévenus deux mois avant la course. J’ai l’habitude de préparer mes objectifs au minimum 6 mois à l’avance, je ne peux donc pas dire que je me suis fait de la Verticale de la Tour Eiffel un véritable objectif. Mais j’accueille cette sélection comme un véritable cadeau et j’ai fait mon possible pour m’y préparer au mieux pendant ces deux mois qui nous ont tous été attribués. Et je compte y participer en tentant mes chances crânement, et en ayant bien à l’esprit la chance que j’ai de pouvoir gravir les 1665 marches, qu’en touriste j’ai toujours rêvé de ravir. Que du bonheur ! »
Comment se prépare t-on pour une épreuve de ce genre ? as tu fait des séances spécifiques ?
« Il n’est jamais facile de s’entraîner sur une épreuve hors norme. Car, par définition, difficile de réunir les bonnes conditions spécifiques, introuvables en dehors du lieu de la course. Trouver des conditions similaires pour s’entraîner spécifiquement pour la verticale de la Tour Eiffel est même plus dur que s’entraîner pour le Mont-Blanc. Impossible de trouver un terrain d’entraînement qui égale un 300m d’escaliers à monter en 100×17 marches.
Il faudra savoir partir à l’aventure. Accepter le vide… de monter dans les tours… Savoir tenir bon la course jusqu’à la dernière marche, sans jamais douter les secondes d’efforts qui peuvent nous faire perdre la plus haute marche. Mais je vous rassure, j’ai tout de même fait beaucoup, d’escaliers et de musculation ! »
Qu’est ce qui t’attire dans ce genre d’épreuve, qu’est ce qui t’a motivé à participer à l’évènement ?
« J’ai toujours aimé le travail d’escalier. En guise de préparation physique généralisée, travailler les escaliers reste très accessible, même la nuit proche d’un lampadaire, à l’abri de la pluie dans un immeuble, bref une belle salle de fitness gratuite à toute heure et pour tous !
Ce qui m’attire dans l’effort de vertical et d’escaliers, c’est de parvenir à trouver la finesse profonde des ressources de légèreté dans un effort qui pèse de tout son poids dans une lutte ascensionnelle contre la gravité qui démultiplie la lourdeur de sa masse corporelle. C’est de savoir « s’épuiser au plus profond de soi », la légèreté de se sentir pleinement soi et libre d’être soi, pour déjouer tous les « en-je » et autres « coup de barres d’attractions terrestres ». 10 ans de travail acharné entre piste d’athlé, piste-sentiers, et divan de psychanalyse. Puis un autre 6 ans de travail « incarné » pour y parvenir …
Que peux-tu redouter le jour J ?
« En explorateur j’essaierai de ne rien redouter. Mais j’avoue que je vais devoir jongler avec le paramètre de la retransmission télé sur Eurosport, encore inconnu pour moi. Entre l’athlé et la télé, je vais m’atteler à rester concentré sur le seul objectif qu’est le mien : me dépasser pour dépasser toutes les circonstances. »
Pour terminer Laurent, penses tu qu’il soit envisageable de doubler sur le WE et d’enchaîner après la verticale, sur l’une des courses proposées par l’organisation le lendemain ?
« Doubler sur une autre épreuve de l’écotrail pourrait s’envisager. Mais pas cette année. Une longue et belle saison m’attend. Tout comme toi Sissi ! »
Merci Laurent ! Nous suivrons ton évolution parisienne vendredi ! Vous pourrez suivre l’événement sur tous nos réseaux sociaux : Facebook / Twitter (@Ecotraildeparis) et Instagram (EcotraildeparisIDF) avec les Hastags officiels : #Ecotrail et #LaVerticale. Plus d’informations sur le site : ECOTRAIL DE PARIS.
>> Retrouvez Laurent Vincente sur sa page Facebook.
Sylvaine CUSSOT