Les Europe en salle se déroulaient le week-end dernier à Prague (République Tchèque).
Côté français, on notera quelques coups d’éclats et plusieurs contre-performances qui laissent un bilan mitigé. Mais au regard de l’ensemble de la saison hivernale, il y a de quoi être optimiste quand aux échéances estivales à venir pour l’équipe de France.
Les hurdlers et Lavillenie au sommet
Si les hurdlers français nous avaient habitués à être sur le devant de la scène, jamais ils n’avaient fait briller leur talent avec autant d’éclat. Pour la première fois de l‘histoire de l’athlétisme français, 3 tricolores monopolisent le podium d’un grand championnat. Un carton plein sur le 60m haies qui annonce un bel avenir. Pascal Martinot-Lagarde, pourtant incertain avant de courir, est titré sur le fil devant Dimitri Bascou et Wilhem Belocian, qui découvrait sa première grande compétition senior. Exceptionnel !
Archi-favoris, Renaud Lavillenie n’a pas faiblit au concours du saut à la Perche. Avec une barre victorieuse à 6m04, il saute de nouveau très haut et bat le record des championnats, s’offrant son 4e titre continental consécutif en salle. Le record du monde à 6m17 a failli s’ajouter aux festivités avec un saut bien engagé devant une salle surchauffée. Le soleil de la fin du week-end est venu du quatuor féminin du 400m haies, de nouveau sur le toit de l’Europe avec une course toute en maîtrise. Marie Gayot, Floria Guei, Elea Mariama Diarra et Agnes Raharolahy ont assuré un beau titre à la France. Leur victoire de Zurich n’était pas le fruit du hasard.
Des attentes non concrétisées
On attendait plusieurs athlètes au tournant. Certains avaient brillé pendant l’hiver (Marion Fiack, perche), d’autres vivaient une renaissance (Kafétien Gomis, longueur). Pour d’autres encore, on espérait le réveil du champion après des débuts difficiles (Eloyse Lesueur, longueur) ou une jeunesse à l’honneur (Renelle Lamote, 800m). Malheureusement, il y a des jours sans, des erreurs tactiques, des demi-finales manquées mais toujours beaucoup d’expérience accumulée, notamment pour ceux qui débutaient en grand championnat.
Il y a aussi les outsiders qui n’ont pas démérité : Gaël Quérin, quatrième de l’heptathlon ou Marie Gayot, 5e du 400m. Eloyse Lesueur, sans marque de référence cette saison, a conclu son hiver à l’image de ce début d’année pour échouer à une 5e place, loin de son meilleur niveau. Marion Fiack rate le coche avec une barre à 4m60 manquée en finale. Quand à Kafétien Gomis, auteur d’un saut à 8m18 quelques jours plus tôt, n’a pas pu faire mieux que 7m65 (14e).
Au tableau des médailles, la France repart avec la 2e place grâce aux titres de Lavillenie, du 4x400m féminin et du triplé au 60m haies (5 médailles au total). Devant la Grande-Bretagne (9 médailles mais 2 en or) mais loin derrière la Russie, qui capitalise 6 médailles d’or. Les regards se tournent désormais vers la saison estivale, avec en point d’orgue les mondiaux de Pékin en août prochain, où l’ombre de Zurich fera naître un nouvel espoir de bleu tricolore dans le ciel chinois.
Texte : Rémi Blomme / Photos : © European Athletics / © FFA
> Les résultats complets des championnats d’Europe d’Athlétisme
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