Oui, je sais, elle était facile celle-là, mais en ouvrant la boîte de mes petites dernières, je n’ai pu m’empêcher de les saluer ainsi, ces adidas Adios Boost 2.0 violettes…
Oui, violettes ! Je ne suis pas allé voir comment le fabricant présentait officiellement ce coloris (les services marketing sont parfois capables d’inventer d’étonnants intitulés) mais pour moi, c’est bien du violet, c’est-à-dire la couleur que j’aime le moins au monde… Et pourtant, elle va vite me séduire cette Adios !
Je les enfile, de vrais chaussons ! Et si légères ! (228 g en 42 2/3) L’amorti est pourtant bien présent. Une demi-heure après les avoir reçues, je suis dehors pour une première sortie. Confirmation, l’Adios est légère, très confortable – le pied est tenu sans être serré – et l’amorti répond présent. Le tout donne un résultat extrêmement dynamique, j’ai l’impression que mes pieds volent (par rapport à d’habitude, restons modeste…).
Caractéristiques techniques
Sitôt rentré de cette première sortie, j’étudie les caractéristiques techniques de la bête. Cet Adios est équipée de la fameuse technologie Boost dont adidas se vante tant, cette semelle censée emmagasiner l’énergie de la foulée, pour ensuite la restituer et vous propulser ainsi en avant. Qu’en est-il vraiment ? Pour dire vrai, je ne me suis pas senti « propulsé », ce serait mentir. Toutefois j’ai vraiment eu le sentiment que ma foulée était plus dynamique qu’à l’accoutumée, il semble bien qu’il y ait là un effet « boost ». Surtout la qualité de cet amorti (principalement au milieu et sur l’arrière du pied) vient soulager la foulée quand celle-ci se dégrade au fil des kilomètres.
Continuons sur les caractéristiques…
Le mesh (depuis que j’ai compris ce que c’était, je m’autorise à employer le terme, comme les pros. Essayez, dans un dîner en ville, ça fait toujours son petit effet…), le mesh donc est très aéré et respirant. Le pied ne chauffe pas, mais je n’ose imaginer le résultat sous une pluie forte ou au passage d’une flaque. Mais bon, courir dans la boue ne semble pas la vocation première de l’Adios.
Mon pied reste stable malgré ma forte pronation. Est-ce grâce à la faible hauteur de la chaussure, ou au « Torsion system » garantissant une bonne stabilité du pied ? Toujours est-il que je ne dévisse pas.
Mieux, que ce soit dans un virage un peu appuyé ou sur goudron gras et humide, l’accroche est exceptionnelle, la chaussure est rivée à la route. J’apprends que c’est le caoutchouc Continental (oui, oui, comme les pneus !) qui recouvre la semelle qui garantit cette accroche. Je confirme : ça marche !
Les chaussures championnes du monde !
Pendant un mois, je vais tester l’Adios principalement sur route, souvent avec un fort dénivelé (la Butte Montmartre, on trouve le dénivelé comme on peut à Paris…), également sur piste et en salle (car oui, l’hiver, je revendique mon petit confort, le droit à la chaleur de la salle pour se motiver un peu, voire regarder des films sur mon Ipad pendant que je cours : essayez de faire la même chose sur route, vous verrez que c’est beaucoup moins pratique, sinon dangereux…). Sentiment final : l’Adios est taillée pour la performance, pas pour les sorties mollassonnes !
D’ailleurs, j’apprendrai par hasard que c’est avec cette même chaussure que le Kenyan Denis Kimetto a battu le record du monde du marathon en septembre dernier à Berlin. Je cours depuis un mois sans le savoir avec les chaussures du champion du monde !!! Je comprends mieux la légèreté de ma foulée !!! Plus sérieusement, si l’envie me prenait de tenter de battre mon propre record au marathon datant de 10 ans (je dois reconnaître qu’il est quelque peu éloigné du temps de Kimetto) c’est sans doute avec une paire d’Adios que je tenterai l’aventure. Ce n’est sûrement pas la paire idéale pour de longues séances d’entraînement – ces derniers mois, mon dos et mes genoux ne jurent plus que par les Hoka, modèles Rapa Nui ou Hoka Clifton – mais pour une performance d’un jour l’Adios est toute indiquée pour tutoyer les sommets en préservant malgré tout un relatif confort.
Les bémols
Pas sûr qu’un coureur au-delà de 70 kilos trouve l’amorti suffisant, la chaussure me semble réservée aux runners légers. J’ai entendu quelques critiques sur l’étroitesse de la chaussure. Personnellement je m’y suis senti très bien, je n’ai pourtant pas des pieds particulièrement fins. Mais j’aime mes chaussures une pointure au-dessus, ceci explique peut-être cela.
Au final, vous l’avez compris, j’ai été séduit par cette adidas Adios Boost 2.0 de son petit nom, qui est presque en train de me réconcilier avec la couleur violette. Si l’envie me prenait un jour de faire un chrono, elles seront sûrement de sortie !
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