Suite des championnats de cross pour Céline Mahalin, athlète i-Run, qui s’était qualifiée aux interrégionaux suite à sa participation aux régionaux il y a 15 jours. Elle prend le départ du cross long à Mont de Marsan, avec l’espoir de décrocher son ticket d’entrée à la grande finale des championnats de France !
« Et oui, après les départementaux de cross puis les régionaux, ce weekend, c’était les Championnats Interrégionaux…les demi-finales des Championnats de France de cross. La compétition était à Mont de Marsan pour le Sud Ouest. Elle s’est déroulée sur un hippodrome.
Après une semaine de neige, de givre, de températures négatives, on était content de retrouver le soleil , ce dimanche (malgré un p’tit vent glacial). Comme très souvent, la course sénior fille est en milieu d’aprèm, l’avant dernière course cette fois-ci. Le départ est fixé à 15h25. En vue de l’horaire, ça sera encore autour d’un « plateau repas » et froid bien sûr, que nous prendrons des forces !!! On part en équipe le matin, « décollage » à 10h pétante. Hey, c’est qu’il y a de la route, Toulouse => Mont de Marsan, c’est pas à côté. Après un p’tit déj copieux, c’est parti, c’est l’heure de retrouver le coach et les copines. Motivée mais réaliste. Ça va être dur d’atteindre la phase finale. Premièrement car le niveau est très relevé et je ne suis pas encore à mon top niveau…même si je suis sur le bon chemin.
Alors, on fait un peu la course dans la voiture, qui suivre et qui ne pas suivre. Prévoir un départ pas trop rapide car 6100m, faut les tenir (d’ailleurs quand on verra le parcours, sable, herbes, on sait que ça va tirer dans les jambes…). Mais on reste motivée pour aller chercher la qualif. 2h plus tard, on arrive sur place, la compêt est déjà lancée par les courses jeunes. Le soleil est de la partie. Par contre, pas de tente, toilettes fermées….heu, ça commence mal. Pas grave, on est en mode guerrière, on se changera dans la voiture et on arrosera les fougères. Il est 12h15, l’heure d’attaquer le « miam miam », pâtes et saumon pour ma part . (le coach est content qu’on soit arrivés, ça sentira pas le poisson dans sa voiture !!!). On mange en allant chercher le dossard.
Une fois le dossard récupéré, les multiples arrêts pour dire bonjour aux copains….aux copines…on va enfin repérer le parcours et regarder certaines courses afin d’encourager les copains. C’est bon, on a vu du sable….du sable….et encore du sable. C’est le moment de savoir galoper (sur un hippodrome, c’est le comble quand même !! ). L’herbe n’est pas tondue, sur certaines portions, la boue est de la partie. En vue des participants, le parcours à l’air épuisant. Les concurrents ont l’air fatigué. Il faut vraiment faire le max pour trouver les endroits durs et sortir du sable. Allez, 40 min avant le départ, c’est parti, échauffement avec les copines, sous les yeux du coach. P’tit footing et puis direction la voiture pour les pointes, la tenue, la puce…
Hop Hop Hop, reste 15’, en route pour le départ, la ligne de départ au milieu d’un champs !!! Pas évident de faire du travail de pied ou des accélération sur un terrain accidenté, plein de trous. « mesdemoiselles, mesdames, en place…derrière la 1ère ligne blanche, départ dans 3’ ». Dernières vérifications de lacets, les pieds bien placés. A vos marques….pan. Au programme, 1 moyenne boucle et 2 grandes, soit 6100m à galoper.
Le départ est rapiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiide, waouh. Ça tape du coude. Avec ma co-équipière, on se dit « tranquille, on les laisse partir ». Bah même en freinant le pas, on a passé le 1er kilo en 3’57. Trop rapide a dit le coach. Pendant les 2.5km, je suis Nassera, c’était la consigne. Tout se passe bien, on se relaye, on se fait le passage, on s’encourage, on se protège des coups de coudes.
Et là, bim, une furieuse m’arrive sur le côté droit, force le passage. Je résiste mais elle me met un coup de coude dans le bras. Je vois ma montre voler…Grrrr, ça m’énerve. Une seconde d’hésitation, 3 foulées en avant mais je m’arrête, fais demi-tour et récupère ma montre. Hors de question de la laisser par terre ! Le problème, c’est que les filles devant, ne m’ont pas attendu !!! Le temps que je me remette en action, aïe ouïe, mes cuisses brûlent .
Bouh, les sensations étaient mauvaises, le sol était instable, le vent soufflait légèrement et picotait le museau !!! Mais je me suis battue jusqu’au bout…jusqu’au sprint final… Les dés sont joués, il n’y a plus qu’à attendre les résultats pour une éventuelle qualif. Je sais d’avance que ça ne passe pas (73ème, 27’10 pour 6100m). Après la ligne d’arrivée, les larmes coulent, déçue de ne pas monter faire les Frances chez moi, dans « mon jardin »… Et oui, la Base de Loisir et moi, c’est tout une histoire. Mes footings, mes sorties vélo, travail de côtes, c’est le lieu de mes entrainements il y a quelques années. C’est « chez moi » !!! Courir sous les yeux de mes parents, mes ami(e)s était ma principale motivation. Mes co-équipiers ont assuré et m’ont re-boosté, calins et bisous à la clé.
Mais, je ne peux pas demander à mon corps d’être au dessus de ce qu’il peut faire. Je suis restée régulière durant les dernières compétitions. Je me suis surprise d’aller jusque là. Les progrès ont été constatés, ça c’est le principal. A la base, la saison cross ( ainsi que les entrainements spécifiques) était une préparation pour la suite des évènements sportifs, sans objectif de qualif inter-régionaux ou France. Je me suis juste prise au jeu de me surpasser. Je reste contente de mon début de saison hivernal. Y’a plus qu’à persévérer, à continuer à travailler pour savourer la réussite.
Merci à mon coach, à mon équipe toujours là qu’importe les conditions, à mon kiné qui fait du bon boulot, à mes sponsors i-Run et PUMA qui me font confiance, à ma fille car à ses yeux je suis toujours la meilleure !! ( Félicitation à Nassera qui a décroché sa qualif en V2 ). »
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