Céline Mahalin, ambassadrice i-Run et licenciée au club d’athlétisme de Blagnac, a fait de la saison de cross, un objectif de début de saison. Elle décroche dimanche dernier, son ticket d’entrée pour les interrégionaux, dernière étape avant les championnats de France ! Retour sur sa course à travers son récit ici.
« Ce dimanche, c’était les Championnats Régionaux de cross, et en ce qui me concerne, c’était à Castres. Et bien, il a fait froid, très froid. Un vent glacial était présent toute la journée sur le parcours. Mais bon, moi le froid, j’aime bien et les cross aussi. Ca fait quelques années que je ne prenais plus plaisir à les faire, mais cette année, suis motivée et ça se passe plutôt bien.
Départ en équipe, histoire de se motiver et de ne pas faire la route à plusieurs voitures. Le coach récupère les athlètes et en route. On quitte le soleil Toulousain pour le gris humide de Castres. L’horaire de course est pas facile 15h45. Il faut tout prévoir, surtout le repas. Hey bein, ça sera sur la route. Gamelle pour tout le monde. Pâtes et saumon pour ma part. La route passe vite à plusieurs car rapidement, on est sur place. On voit les panneaux « cross » qui nous amène au parc. La compétition a déjà commencé depuis 11h. Sur place à 13h30, on est présente pour encourager les copains sur le cross court, qui vont faire une superbe course et se qualifier par équipe pour les Inter-régionaux de cross.
Donc, une fois arrivée sur le parcours, le repas engloutie, rien de tel que de repérer le parcours en marchant, voir où ça glisse, les différents pièges, les virages, les côtes… Le parcours est assez roulant, quelques relances mais pas trop de difficultés. Le sol est humide mais pas gadoueux. Je pars à l’échauffement avec les copines, petit footing, ça caille ! Les pointes sont prêtes avec la puce à mettre au pied (étrange sur un cross). Manches longues, gants, bandeau, cache cou, la panoplie est de sortie. Une fois sur la ligne de départ, quelques accélérations et en place, ça va partir. Mais avant, la photo !
Allez, main sur le chrono, pied derrière la ligne. Toutes les filles sont en places (90 à l’arrivée). Pour nous « au menu », une moyenne boucle et deux grandes, soit un total de presque 5600m. A vos marques….. Pan. C’est parti. Dès les premiers mètres, ça frotte les coudes, il faut se faire une place. Le coach avait donné les consignes. J’essaye de les respecter et je me sens bien. La première boucle se passe bien, je suis ma co-équipière des yeux, ça me motive. Tout le monde est sur le parcours, c’est fou ce que les encouragements ça motivent. Les premiers virages sont avalés et bien digérés. On attaque la deuxième boucle, la grande, il y a des relances, je ne lâche pas. Je suis même étonnée de me trouver là, je continue. On sait qu’en cross, on court pour soi mais aussi pour l’équipe. La qualif est au bout, et une place, c’est une place…
Quand j’attaque la troisième, mon pied gauche butte dans une touffe d’herbe…et bim badaboum, Céline tombe !!! Moui, pas de bobos, mais le temps que je réagisse et que je me dise « Oh, tu es par terre, debout, faut repartir », j’avais perdu quelques secondes et je m’étais fait doubler par une athlète. Je me re-concentre, relance et colle le train de la coureuse de devant. Je retrouve mon souffle et reprends mon rythme. 800m avant l’arrivée, je relance, je passe devant mais je sens que ça revient derrière. Je serre les dents et je continue l’effort. Je me fais doubler mais je n’en démords pas. Je relance et continue mon accélération jusque sur la ligne d’arrivé où j’aurais eû le dernier mot.
Je finis 31ème, en 25’08. Le coach vient me féliciter. La progression est flagrante. Je suis contente de ma course et du travail fournit. L’entrainement paye. Il y a quelques mois, on n’y aurait pas cru… Du coup, je décroche ma qualif (avec mon équipe, on finit 4ème), pour les demi-finales des Championnats de France de cross à Mont de Marsan le 8 Février. Bon, c’est sûr, ça ne va pas être la même chose, le niveau va être encore plus relevé. Mais la course, c’est donner le meilleur de soi, pour soi et pour l’équipe. Ce que je fais sur chaque course. Donc il me tarde d’être sur cette ligne de départ pour y donner le meilleur et pourquoi pas décrocher mon ticket pour les France !
Bonne continuation à chacun… A bientôt sur une course. »