L’année 2014 se termine, c’est l’heure des bilans sportifs !
Sébastien LARUE, athlète du team i-Run licencié au club du Pont de Vaux 01 pulsion, et spécialisé plutôt course sur route, revient ici sur quelques moments marquants de cette saison 2014 !
« METZ, indéniablement ma plus grosse performance en 17 ans d’athlétisme ! »
Au niveau du déroulement de la saison 2014, c’est assez différent de 2013. En 2013, j’avais enchainé les performances, malgré la fatigue liée à la préparation des marathons. J’avais battu mes records ou fais de gros résultats (pour moi) sur toutes mes courses. Dans les phases d’approche des marathons (ex : record personnel au semi marathon de FEURS en 1h13’09) ou dans les périodes post marathons (record perso du 5000 m en 16’11, gros résultats à la Montée du Poupet ou sur la grimpée du Mont Dardon). J’avais terminé la saison sur un joli 33’25 au 10 km à 11 » de mon record.
Cette année c’est assez différent. L’architecture globale de la saison était équivalente, avec un marathon printanier (ANNECY 2014), un marathon automnal (championnat de France de METZ) et une succession de courses de préparation et d’objectifs intermédiaires. Mais le déroulement de la saison a été tout autre. Le principal objectif de l’année était le championnat de France de marathon où j’ambitionnais un top 30 à titre personnel et le titre de champion de France par équipe comme en 2013. Cet objectif est atteint avec à la clé une 16ème place, un record personnel en 2h35’37 et le titre de champion de France par équipe. Ce jour là, j’ai réalisé ma première performance IR2. C’est indéniablement ma plus grosse performance en 17 ans d’athlétisme. Au niveau des choix réalisés en course, de la gestion de mon effort et de mes ravitaillements, c’est mon marathon référence. La météo était optimale également. (Voir CR METZ 2014).
Meilleurs souvenir 2014 ?
Ce marathon de METZ est mon meilleur souvenir sportif 2014 en compétition. Mais sur toute l’année, ils y a eu d’autres bons moments en compétition (ex : marathon d’ANNECY 2014 où j’améliore mon record en 2h37’53) et à l’entrainement avec mes amis de Pont de Vaux. Le marathon d’ANNECY était également un gros objectif. C’était le gros rendez vous printanier pour moi. Tout s’est très bien passé avec une belle place au classement et un record personnel (Voir CR ANNECY 2014).
Une déception cette année ?
Dans les phases d’approche ou lors des périodes post marathon, je n’ai pas eu les capacités et/ou les conditions pour atteindre mes objectifs intermédiaires. J’ai réalisé quelques courses solides (ex : La Dommartinoise en juin 2014, 2ème derrière Olivier Gaillard), mais certaines courses ont été des déceptions …
Je souhaitais courir les semi de FEURS (en Mars) et de MACON (en septembre) en moins de 1h14′. Mais je n’y suis pas parvenu, alors que mes entrainements pouvaient me permettre d’y songer. Je comptais également réaliser moins de 34′ au 10 km pour ma dernière course de l’année (Tournon fin Novembre). Mais je n’ai pas pu. Depuis 2009, c’est la première saison où je ne suis pas IR3 sur 10 km. C’est une déception, mais c’est le sport.
Je ne me plains surtout pas. J’ai bénéficié d’une météo et d’une excellente forme sur mes 2 plus gros objectifs. Tellement de paramètres interviennent dans la réussite sur marathon, que répondre présent sur ces 2 épreuves me procure beaucoup de bonheur et d’autosatisfaction. Si j’avais à résumer ça en une expression pour 2014, ce serait : « Présent le jour J ».
Au niveau expérience, je vais retenir de 2014 plusieurs choses :
> A mon niveau, pour réussir sur marathon, nul besoin de faire des semaines à 120 km et de tomber dans la boulimie de kilomètres. Un entrainement structuré et complet, basé sur des semaines intégrant 80 à 100 km, est très efficace. C’est indéniablement ce qui me convient le mieux.
> Il faut accepter de passer complétement au travers d’objectifs secondaires et de « misérer » sur des courses préparatoires pour répondre présent le jour J (après un cycle de récup). Cette année, 2 semaines avant METZ, j’ai couru une course nature de 17 km (à Attignat), après un long échauffement (= dernière sortie longue), je termine 4ème de la course, les 6 derniers kilomètres de l’épreuve en hypoglycémie, vidé, impossible de dépasser les 15 km/h. Ce jour là, j’ai couru ma pire course de l’année 2014. 2 semaines après, j’ai couru ma meilleure course 2014. Mon équipier Lionel RIBEIRO a connu le même sort à Attignat : Monumentale hypo qui lui coute la victoire, et 2 semaines après, il améliore lui aussi son record sur le marathon de METZ.
> Les plans d’entrainements proposés sur internet parlent tous : d’endurance, de seuil, d’allure spé 10 km, de VMA, d’allure spé marathon. Mais un entrainement qui comporte des efforts progressifs et des allures « bâtardes » (genre, pour un coureur de mon niveau, dans une sortie longue de prépa marathon, un 10 km décomposé comme indiqué : 10′ à 15.5 km/h, 10′ à 16km/h, 10′ à 16.5 km/h et le reste à 17 km/h) permet de développer des qualités utiles au coureur sur route. L’an dernier, en travaillant généreusement les allures marathon et allures semi, j’avais réalisé de beaux marathons. Cette année, en intégrant davantage « d’endurance critique » (c’est le nom que j’ai inventé pour ça quand j’y note sur mes carnets d’entrainement) (15 km/h pour moi) et d’allure « bâtarde seuil/AM » (= 3’35 à 3’38/km pour moi), j’ai été plus rapides sur mes marathons. Peut être (sans doute) que c’est aussi le fruit de mes préparations marathon 2013 et de mon « expérience » sur ce type d’effort.
> A retenir aussi : Même si j’aime ces épreuves, je suis un branquignol en trail, cross et autres courses nature. Dès que je n’ai pas de bons appuis, je perds énormément en rendement. Sur les descentes en pierres où autres revêtements instables, je suis trop prudent et perd un temps fou.
> Après avoir fait une saison pleine en 2013, sans échecs, où j’ai pu concilier : prépas marathons, marathons et réussites nombreuses et variées (records et victoires). Je me suis vu beau en 2014. Je pensais faire une saison semblable, bien « ronde », être efficace de janvier à Novembre. Mais rien n’est simple dans ce sport. Et enchainer les prépas marathons, ça laisse indéniablement des traces dans l’organisme. Plus que jamais, cette notion est à intégrer : La récupération est une facette essentielle de l’entrainement.
Ton équipement 2014 ?
Cette année, j’ai eu le plaisir d’être équipé (vêtements et chaussures) par ASICS. En compétition, je porte les asics gel tarther, du 5000 m au marathon. A l’entrainement, selon les séances, j’alterne entre les asics gel nimbus (footings, sorties longues, fartlek sur terrain forestier…) et les asics gel sky speed (VMA, côtes, seuil…). Ces 3 modèles me donnent entière satisfaction et terme d’efficacité, de longévité, de confort. Malgré l’enchainement de 2 saisons à près de 3000 km chacune, pas de blessure. J’ai également eu l’opportunité de tester les adidas supernova séquence boost, un modèle polyvalent et bien conçu.
Tes projets 2015 ?
En 2015, je compte reconduire une saison semblable aux 2 précédentes avec un marathon printanier (ANNECY) et le championnat de France de marathon à RENNES en Octobre. Avec une succession de courses préparatoires et de courses tests. Je souhaite recourir le semi marathon en moins de 1h14′ (BOURG EN BRESSE, FEURS et MACON comme principaux semi courus en 2015) et m’approcher à nouveau du niveau IR2 sur marathon. Sans oublier, bien sur, de tenter la passe de 3 pour le titre de champion de France de marathon par équipe.
Mais avant de repartir sur le macadam, quelques bons moments et bons repas en famille.
Bonne année 2015 à tous !! »