Quand Sylvaine m’a proposé il y a quelques semaines de tester un produit Icebreaker, j’ai dit « oui » les yeux fermés, et ce même sans savoir de quel produit il s’agissait.
Pourquoi ? Tout simplement car je connais la marque depuis 2011 et un voyage que j’avais effectué à l’autre bout du monde, en Nouvelle Zélande, où la marque était largement distribuée puisqu’elle vient de là-bas. Et ce qui caractérise cette marque tient en un mot : mérinos. Le mérinos est la race de mouton la plus fréquente en Nouvelle-Zélande, pays qui a la particularité d’avoir plus de moutons que d’habitants (un gros un rapport de 8 moutons par habitant) !
Une des caractéristiques principales du mérinos est que sa laine lui permet notamment de survivre à des conditions de froid assez extrême dans les hautes montagnes de l’île du Sud, tout en en arrivant à équilibrer la température de l’animal lors des grosses chaleurs. En partant du simple constat que cette laine avait donc des capacités thermiques assez exceptionnelles tout en étant relativement légère, la marque Icebreaker a décidé en 1994 de créer des gammes de vêtements basées essentiellement sur cette fibre naturelle. Et cerise sur le gâteau, comme les Néo-Zélandais sont très proches de la nature, ils n’ont pas fait les choses à moitié et via leur site internet et un numéro de série unique propre à chacun de leur vêtement (appelé BAACode), on peut avoir un suivi qui permet de remonter jusqu’aux élevages d’où provient la laine.
Une fois le facteur passé, je découvre dans le colis un haut thermique répondant au doux sobriquet de Sonic Long Sleeve Half Zip. Il s’agit d’un haut à manches longues, avec un col montant qui possède une fermeture éclaire qui descend jusqu’à mi-poitrine. Les terminaisons des manches sont équipées d’un passe-pouce, élément que j’apprécie énormément sur des vêtements que l’on porte par des températures plutôt fraiches, car cela permet aux manches de rester bien en place et de ne pas remonter, évitant d’exposer nos avant bras au froid. A l’arrière on trouve sur le haut un élément réfléchissant qui permet d’être vu dans la nuit. On trouve également une toute petite poche plutôt bien masquée, en bas à droite, qui permet d’y loger ses clés, ou pourquoi pas un gel. Par contre je dois avouer que je trouve la couleur (vert foncé, avec les coutures jaunes) un peu triste. Heureusement il existe d’autres coloris, dont un autre vert un peu plus flashy.
Ce haut est censé être porté en 1ère couche, donc à même le corps. La densité de laine a un indice de 150, qui est le grammage le plus léger disponible chez Icebreaker (on peut monter jusqu’à 320). Pour faire simple ça signifie que ce haut sera léger, mais nécessitera l’ajout d’autres couches en cas de grand froid (alors que qu’avec un grammage de 320, le vêtement eut été un peu plus lourd, mais aurait permis d’affronter des températures plus basses).
J’ai porté ce haut plusieurs fois lors de mes entrainements ces dernières semaines. La douceur actuelle de notre automne fait que je n’ai malheureusement jamais pu tester dans des conditions très froides (par là j’entends des températures négatives), et que la température la plus basse avec laquelle je l’ai porté, a été de 6°C. Lorsque j’ai enfilé ce haut pour la 1ère fois, 2 remarques ont immédiatement fusées de mon esprit : c’est doux … et … c’est grand. Bien que j’ai pris ma taille habituelle, donc du S (pour info je mesure 1m69 pour 61kg), je trouve que ça taille plutôt assez grand. Ce haut a aussi une coupe de type « regular » chose qui me déçoit un peu, car une coupe « slim » (prêt du corps) me semble plus adaptée à ce genre de vêtement thermique, afin de limiter au maximum l’espace entre la peau et le tissu. Du coup pour ma 1ère sortie, j’ai été obligé de rentrer ce haut dans mon corsaire, afin d’éviter que l’air extérieur ne rentre par le bas.
Passé ce petit détail sur la coupe (qui ne sera peut-être pas gênant pour d’autres personnes), j’avoue que je suis parti un peu sceptique faire mon footing avec 6°C, et sans autre couche par dessus. Avec la légèreté du produit, j’étais persuadé qu’au bout de 10 minutes je regretterai le choix de ne pas avoir rajouté une petite veste par dessus. Et bien non, et force est de constater que ce qui était vanté par la marque, est bel et bien effectif. Durant la 1ère minute, j’avoue que je n’ai pas spécialement eu chaud, mais assez vite la température ressentie entre ma peau et le tissu, se régule, et devient fort agréable. Je n’ai ni trop chaud, ni froid, je suis juste bien. Je finirai ma séance d’1h15 avec le haut sec, et j’ai beau coller mon nez sur le tissu pour le sentir, il est inodore et ne sens pas la transpiration. Autre point positif : le col, une fois que le zip est fermé jusqu’en haut, remonte assez haut sur le cou, et protège donc relativement bien la gorge des éventuels coups de froid. Cela permet donc de se passer d’un tour de cou supplémentaire.
Mon bilan ?
En effet les qualités thermiques de la laine de mérinos, tant mis en avant par la marque, sont réellement bluffantes et efficaces (ce n’est pas pour rien que d’autres grandes marques de running, commencent aussi depuis peu, à sortir des vêtements avec de la laine de mérinos). Par contre le choix de la coupe « regular » et pas d’une coupe « slim », ainsi que la couleur m’ont un peu laissé sur ma faim (je suis un peu « fashion victim » sur les bords, j’avoue ;)), surtout quand on sait que ce produit vaut quand même 99€, ce qui est tout sauf négligeable !
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