Comme l’explique Jean-Paul Blanc, la bière est composée essentiellement d’orge transformée en malt, autrement dit de glucides à 80% semi-complexes (dextrines) et de maltose pour le reste.
Parmi les avantages de la consommation de bière chez les sportifs, on peut noter :
– une composition riche en eau (plus de 90% d’eau),
– la présence de flavonoïdes, substances protectrices aux niveaux cellulaire et cardiovasculaire,
– la présence de minéraux (surtout magnésium et potassium),
– son contenu en vitamine B.
Malheureusement, les inconvénients de la consommation de bière sont plus importants que les avantages. Les médecins mettent en garde tout d’abord quant à sa teneur en alcool (4,7° de degré moyen et 38 g d’alcool en moyenne par litre.) et à son apport calorique non négligeable (30 à 45 kcal par 100 ml).
Vient ensuite son effet diurétique, l’alcool diminuant la fabrication d’une hormone dont le rôle est de retenir l’eau dans l’organisme. Ainsi, la bière est souvent déconseillée avant une course afin de limiter le risque de déshydratation durant l’effort mais aussi après l’effort. Comme l’exprime la diététicienne-nutritionniste Dominique Poulain, si la bière apporte de l’eau, des glucides et des vitamines B, elle contient une très faible teneur en sodium qui aide à la restauration des réserves glucidiques.
En conclusion, la bière n’est pas conseillée la veille de course et n’est pas non plus adaptée à la récupération des sportifs (la bière est elle une boisson pour les sportifs) : elle ne contient pas suffisamment de minéraux, elle majore le phénomène de déshydratation et perturbe la restauration des réserves énergétiques à cause de l’alcool qu’elle contient. La levure de bière est par contre beaucoup plus intéressante grâce à sa composition en protéines, acides aminés, sels minéraux, vitamines B et provitamine D ou encore en oligo-éléments.