On n’est pas tous des champions du monde (il y en a même très peu) mais on peut très bien à son petit niveau désirer progresser et atteindre des buts que l’on s’est fixés. Pour cela, toute proportion gardée, il faut parfois être rigoureux à l’entraînement ou en dehors, aussi bien pour des petites choses que pour des plus importantes…
La rigueur, c’est…
Faire cette petite récup’ après une séance. Quelques fois on l’évite carrément, et puis d’autres, pour se donner bonne conscience, on fait un tour de terrain pour se dire « je l’ai fait, c’est bon » mais… Non ! Ce n’est pas bon. En 2min le relâchement n’est pas total, et les toxines ne sont pas évacuées… 5 à 10 min, ça peut être embêtant au bout d’une séance, on a envie de rentrer et de prendre la douche. Pourtant, utile, elle l’est !
Boire, même quand on ne court pas ! On ne parle pas d’alcool bien sûr mais d’eau. Certains d’entre nous sont des « chameaux », capables de rester de longues heures sans boire ! Pourtant, on sait bien qu’une bonne hydratation permet de mieux récupérer et d’éviter les blessures. Alors trimballer sa petite bouteille de 50cl partout avec soi, ce n’est pas… la mer à boire ! 😉
S’organiser. Ne pas commencer sa semaine et voir au jour le jour. Bien sûr, c’est quelque chose qui concerne surtout ceux qui préparent une compétition. Evidemment quand on court pour soi, il ne faut pas se prendre la tête autant, mais quand votre objectif arrive dans deux semaines, il faut penser à caler les dernières séances clés. Il faut se lever plutôt pour la placer parce que la journée vous bossez, ou pour courir à l’heure où le départ est prévu. Il faut planifier, sans doute plus que d’habitude, les derniers moments avant l’échéance.
Préparer ses affaires à l’avance. Ne pas se trouver au matin même en train de tout préparer, à la va-vite. Le meilleur moyen de commencer à stresser, pressé par le temps, et faire n’importe quoi… Oublier sa crème anti-frottements alors que l’épreuve est longue, prendre sa poche à eau qui n’est pas rincée, oublier les épingles pour le dossard, ne pas avoir assez d’affaires de rechange…stop ! Au pire, faites-vous une liste, et préparez-vous au fur à mesure dans la semaine, ou gardez un moment la veille à tête reposée pour tout boucler. Il faut mieux avoir emporté trop de choses que pas assez.
Eviter les excès, au moins dans la dernière semaine. Là aussi, tout dépend ce que l’on prépare. Si on court dimanche un 10km pour accompagner un copain qui débute, on ne va pas trop s’embêter… et encore, tout dépend de la philosophie de chacun ! Mais quand on prépare un marathon, on ne peut pas s’avaler des pâtisseries, boire des bières et se coucher tard…et s’en sortir indemne ! Le corps a une mémoire. Il faut donc bien l’habituer en cette période cruciale… 😉
Garder toujours un petit moment pour le gainage. Ah oui, c’est atroce, ça fait souffrir, et les résultats sont difficilement visibles. Si on parle d’esthétique, oui, faire des abdos c’est difficile et c’est plutôt ingrat car long à se « dessiner ». Mais ! Les effets sur la course sont bien réels : amélioration du placement, efficacité, économie de course etc… Que du bonus pour tous coureurs, marathonien, coureur de 1500m ou traileur! Le gainage, c’est pour votre bien, et ça peut devenir un super atout.
Maîtriser son rythme en course. Évitez de partir comme une flèche ! Tout se paye en course à pied, surtout les départ trop rapides, qui vous font monter les pulsations ainsi que le taux de lactates prématurément. Surtout sur les épreuves d’endurance. On croit souvent que ne pas être « devant » c’est ne pas être dans le coup. Une allure mieux régulée donne bien plus de garantie, même celle peut être de finir plus vite ! C’est bien plus intéressant de rester sur une telle impression, plutôt que de finir « à l’arrache ». Vous allez voir, ça marche !
Savoir se reposer ! Le coureur ne sait pas se reposer. Il a l’impression d’être improductif. Pourtant le repos fait partie de l’entraînement ! C’est même essentiel pour que le corps obtienne un bénéfice des efforts de l’entraînement. Alors lâchez les baskets, ne faites pas ce tour de 2h à vélo… Reposez-vous un peu, faites des choses utiles chez vous, des choses que vous ne prenez pas le temps de faire d’habitude. Allez, c’est possible, et c’est bénéfique on vous dit !
Après… vous faites comme vous voulez ! 🙂
Mathieu BERTOS
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