Ils étaient 14 000 coureurs à répondre présent à l’occasion du 60ème anniversaire de l’évènement l’an dernier. La doyenne des courses d’ultra en nocturne, la Saintélyon, devrait à nouveau confirmer son succès en 2014, avec au moins autant de participants attendus sur la ligne de départ ce 6 décembre prochain.
L’épreuve est exigeante et nécessite une préparation sérieuse et adaptée : 72km (1800mD+) à effectuer de nuit, avec un départ donné le samedi à minuit. A moins de 3 semaines de l’évènement, Emmanuel Gault (2ème l’an passé et vainqueur en 2012) nous donne quelques conseils pour arriver en forme le jour J !
1- Derniers volumes et intensités
A trois semaines de l’épreuve, il ne vous reste plus qu’une semaine pour véritablement charger votre planning d’entraînement en terme de volume et d’intensité. Ainsi à S-2, ceux-ci vont progressivement s’abaisser jusqu’à l’épreuve pour ne garder que de l’entretien en terme de volume (les sorties longues doivent être raccourcies) et d’intensité (ne programmer que de la VMA de rappel, courte de préférence).
Seule petite « folie » autorisée : une vraie séance de rappel à J- 10 sous forme d’allure de course (seuil type 3 x10′ sur plat) qui vous permettra de garder en mémoire le bon geste et la bonne allure en vue de l’épreuve. Après cela, récupération et entretien.
2- Matériels et situations à tester
Là encore, avant de rentrer dans la phase terminale de la préparation, il est bon de vérifier que le matériel que vous allez utiliser (frontales, vestes, collants, manchons… ) est adapté et adaptable aux situations que vous allez rencontrer (fortes variations de températures, neige possible, vent glacial). N’hésitez ainsi pas à prévoir des vêtements supplémentaires (gants en double, bonnet, buff ou veste légère) qui vous permettront de vous adapter aux conditions parfois très difficiles que l’on trouve sur les plateaux entre Saint Étienne et Lyon.
Et pour cela, rien de mieux que le test en réel : n’hésitez donc pas à sortir une dernière fois en fin de soirée à la frontale dans des sentiers compliqués à appréhender et dans des conditions difficiles. Cela vous rendra plus confiant avant et pendant l’épreuve. Attention ! Cette séance test ne doit pas s’éterniser. Il doit s’agir d’un footing d’une heure au maximum qui vous permet de vous rassurer, pas d’une répétition générale de la Saintélyon !
3- Capitaliser
Outre des conditions météos parfois détestables, « LA » particularité de la Saintélyon est de se courir de nuit. Si une petite session nocturne comme énoncée ci-dessus semble indispensable, il est nécessaire, le reste du temps qui précède cette épreuve et encore plus la dernière semaine de capitaliser du sommeil en général et du repos le plus possible. En effet, vous aurez besoin de toutes vos réserves pour affronter la longue nuit qui s’annonce et tous les pièges de cette épreuve (neige, boue, verglas) qui usent parfois plus les ressources morales que physiques. Fabriquez vous un moral en acier en arrivant frais et dispo pour affronter coûte que coûte la nuit qui arrive.
4- Préparer vous à fêter la course.
La Saintélyon est une épreuve difficile certes. Mais c’est aussi ce que l’on recherche dans cette épreuve qui clôture presque le calendrier de trail de l’année. Pour beaucoup ce sera « LA » dernière de l’année mais c’est aussi et surtout une fête populaire où les orchestres accompagnent les coureurs au milieu de la nuit et de nulle part et un rassemblement hors norme dans le monde du trail qui réunit presque 15000 frontales en une nuit.
L’occasion de communier ensemble à ce que ce sport peut nous offrir en terme de dépassement, de joie mais aussi de partage. Au 13ème kilomètre, si vous en avez le temps, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil derrière vous. Vous serez alors sur le premier relief de la Saintélyon et apercevrez le balai des frontales innombrables qui jalonnent le début de course. Image inoubliable et sensation garantie.
Passé ce 13ème kilomètre, pro-fi-tez ! Ça ne fait que commencer ! 🙂
Plus d’informations sur l’évènement : SAINTELYON.
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