Cela fait maintenant plus de 2 ans que j’ai quitté cette belle ville de Toulouse et le club d’athlétisme de Balma que j’avais rejoint en 2008, et au sein duquel j’ai eu la chance de vivre de belles aventures.
Loin de yeux mais toujours près du cœur : je ne suis pas prête d’oublier ces belles années passées et les quelques personnes que j’ai pu côtoyer à cette époque là, et la moindre occasion de repasser un peu de temps avec cette tribu orange me réjouis ! Le Trail du Pastel en était justement une belle ! 🙂
Déjà 3 éditions du Pastel passées et 3 éditions que je n’ai pas ratées ! Je n’allais quand même pas manquer cette 4ème … Bon la première, je m’étais contentée d’être bénévole et supportrice, mais ces deux précédentes, je m’étais bien jetée à l’eau : une édition 2012 boueuse en version patinoire géante, et une édition 2013 enneigée en mode glacial. A quelle sauce allait on être mangés cette année ? Peu importe, la motivation était bien là et c’était bien l’essentiel.
Direction la ville rose lundi soir, pour prendre le départ du 34km du Trail du Pastel le mardi 11 novembre à 8h. Pas d’hésitation sur le choix de la distance, en préparation de la Saintélyon qui est maintenant dans moins d’un mois, le parcours le plus long sera le plus adapté, son profil plutôt roulant (860m de dénivelé positif annoncés) permettra de faire du long rythmé !
5H le réveil, 6h45 le pick up par François Julien (merci à lui), 7h, nous arrivons à la salle polyvalente de Balma, il ne fait pas encore jour mais l’équipe organisatrice et les bénévoles en action semblent déjà bien réveillés ! Tant mieux, parce qu’il va falloir de la patience et de l’énergie pour affronter le petit millier de participants attendus sur l’ensemble des parcours proposés. Nous ouvrons le bal à 8h sur la distance la plus longue. Il fait frais, mais le soleil va vite percer et le tenue légère short/tee shirt devrait faire l’affaire pour cette fois. Et les quelques foulées d’échauffement faites avec Emmanuel (De la Teyssonnière, c’est Monsieur Isostar !) ont permis de prendre le départ sans claquer des dents, c’est déjà ça (merci Manu) !
Départ rapide, un premier tour autour du stade de Balma et nous voilà sur les sentiers qui bordent la route. Les premières foulées sont bonnes, le souffle aussi, ça annonce une belle partie de plaisir ! 4’10 au premier kilo, un groupe de tête composé d’une dizaine de coureurs (dont Pierre Laurent Viguier, Emmanuel de le Teyssonnière ou encore Pierre Renon) se détache, je les vois s’échapper et n’essaye surtout pas de m’accrocher. On va déjà bien assez vite comme ça ! Un second petit groupe de coureurs se forme, dont je fais partie. Je m’aperçois que certains coureurs sont partis à vide. Pas de porte-bidons ni camel, mais les ravitaillements sont nombreux. Pour ma part, j’ai choisi de partir avec un bidon plein et 2 barres, ce qui me permet d’être autonome et de boire régulièrement.
Le sentier plat devient légèrement montant, et nous voici enfin entrés dans le sous-bois et le parcours devient vraiment ludique et sympa. Je regarde ma montre, 6km, 28 minutes. Déjà ? Les rondins de bois à enjamber, les virages serrés, les branches à éviter, les racines à contourner … Forcément le rythme ralentit ici mais ce sont ces passages là que l’on aime quand on choisit de faire du trail. Les relances s’enchaînent, et nous sommes portés par les encouragements de la tribu orange répartie à plusieurs endroits du parcours. Coach Alain, Jean Marc, Didier, Manu, Danny, Cécile, Marcel, Michel, Hélène … tous sont là et se sont donnés du mal pour que les participants prennent aujourd’hui du plaisir : MERCI, parce que nous en avons vraiment pris !
Les kilomètres défilent, le soleil nous réchauffe, nous alternons passages roulants (où j’en profite pour bien relancer), et petites difficultés qui obligent à lever le pied. La mi-parcours arrive vite, je passe le 17ème kilomètre en 1h28 de course, je me régale, les voyants sont toujours au vert. Je peux envisager de franchir la ligne en moins de 3h ? Allez, on va essayer, ça sera mon petit défi personnel ! Je ne me suis pas bien penchée sur le profil du parcours avant le départ mais il me semble que le dénivelé total positif de 860m annoncé est assez bien réparti sur l’ensemble du parcours. Ça veut dire qu’il doit rester quelques pentes …
Mes compagnons de course ont disparu, je fais désormais route seule. Quand l’horizon est dégagé j’aperçois du monde devant, et je finis par recoller au km27. Le parcours me fait penser à celui de l’Eco-Trail de Paris, avec ces petits pièges un peu partout, qui nécessitent de garder une vigilance malgré tout et de ne pas faiblir dans les parties moins courantes. La fin du parcours nous gâte avec de jolies côtes pour le plaisir de nos cuisses ! UN RÉGAL ! Les 3 parcours se rejoignent et nous retrouvons les coureurs des deux autres distances, 14 et 22km. Difficile de savoir qui fait quoi, mais ça donne quand même une motivation supplémentaire de se challenger avec les autres participants, de les encourager, se soutenir mutuellement.
30km, 2h37, dernier ravitaillement, merci à la tribu pour les chaleureux encouragements ! Cécile m’informe : « allez, c’était la dernière difficulté, maintenant c’est quasiment que du profil descendant ! » Je retrouve d’ailleurs Francis, aligné sur le 14km et qui me donne le rythme le temps de quelques foulées. Maintenant je reconnais bien les lieux. 2h47, 32km, à moins d’une chute ou d’une soudaine grosse hypo, les moins de 3h sont largement jouables, mais il faut rester concentrée jusqu’au bout, pas de blague hein !
Dernier kilo, surprise ! Je retrouve mon ami Fred avec qui j’ai partagé une grande aventure solidaire en 2009 : Toulouse-Paris en courant pour le téléthon, 800km pour l’espoir. Il est sur le 22km. On se taquine mutuellement « alors, il est là Papa !!! » Allez, allez, je le motive, fais mine de le doubler, mais il s’accroche le bougre ! On allonge la foulée sur les derniers mètres de bitume, sans rien lâcher, comme si la guerre était déclarée ! 😉
C’est finalement ensemble et côté à côte que nous franchissons la ligne d’arrivée (sur tapis rouge, s’il vous plait !) à la bonne franquette, toute amitié et simplicité ! Merci Fred pour ce moment partagé et bravo à toi pour ce finish de folie ! Très contente des sensations du jour à 3 semaines du prochain objectif. 1ère féminine, 15ème au scratch en 2h55. Paraît qu’on remet ça dimanche au Trail des Truffières pour un 27km ? Ok, vite, donnez moi à manger et à boire !!! 😉
Sylvaine CUSSOT
(Crédit photo : Géry Wagret-AFUM TEAM / Carl Gosse)
Les résultats du Trail du Pastel : 34km 22km 14km