Battre un record personnel, quel que soit son niveau, c’est ce qui nous motive. Je dis bien quel que soit son niveau, pour passer les 3h sur marathon ou les 1h au 10km. Que l’athlète soit d’un bon niveau ou pas, le processus est le même. On se fixe un objectif et on fait en sorte de l’atteindre, et c’est tout aussi beau pour l’un que pour l’autre !
Attention, toujours garder le plaisir en fil rouge, sans quoi les déconvenues arrivent vite. Puis c’est l’essence même de ce sport : sans plaisir, à quoi bon courir…? Mais ce n’est pas incompatible avec la recherche de performance à son niveau. On peut être à la fois exigeant envers soi-même pour donner des chances à son projet d’aboutir, et ne pas occulter le plaisir des sensations, du bienfait et plus tard d’un record dépassé.
Que faut-il faire pour battre un record personnel ? Il faut simplement s’en donner les moyens. On peut être en forme physique la plupart du temps, un record, c’est comme le sommet d’une pyramide, c’est une « pointe » dans la performance. Pour arriver à un état de forme adéquat, il faut un entraînement qui permette de faire travailler différentes qualités physiques, et de se préparer de façon spécifique à la distance concernée. Encore faut-il arriver au moment de l’épreuve suffisamment reposé pour disposer de tous ses moyens le jour J !
Ceci, encore faut-il le mettre en place dans son quotidien. Il y aura des entraînements à placer avant ou après le travail. Il y aura des matins où il faudra se lever plus tôt. Selon vos exigences, il faudra penser à faire attention un minimum à l’alimentation, à perdre un peu de poids. Il faudra veiller à ne pas tomber dans les excès d’entraînement non plus sous peine de se blesser ou d’arriver en méforme, trop usé. Il faudra savoir aussi prendre du recul. Il faudra planifier, prévoir…
Un record n’est pas dû au hasard il faut bien le dire ! Après les paramètres de forme et de préparation, un tracé favorable est nécessaire. Vous pourrez constater des différences parfois importantes selon les courses. Il faut donc bien choisir, quitte à partir sur un décors moins « attractif ». Cela dit, certaines courses proposent les deux, et je rajouterais à cela, de la concurrence pour être poussé vers ses limites et lutter à plusieurs. L’émulation, ça fonctionne aussi !
A cela il faut tenir compte des conditions extérieures qu’on ne maîtrise pas toujours. La météo est même un élément majeur. Une chaleur ou un froid excessif ne pourront permettre que peu de miracles. La pluie, si elle ne refroidit pas les muscles, n’est pas si nocive à la performance. Par contre le vent est l’ennemi du coureur. On laisse beaucoup de forces à vouloir maintenir la même allure, quand on le peut, et contre cela on ne peut rien. Il faut aussi être réaliste, quand on fait le point, si les conditions de course n’étaient pas bonnes. Tout compte !
Et puis il y a le jour J, l’instant T, en plein effort, il faut serrer les dents, tenir le coup, faire front malgré la souffrance. Il faut s’être préparé dans la tête, à se battre, à accepter d’être dans le dur. Il faut se concentrer et se mobiliser pour tout donner, après tous ces efforts consentis à l’entraînement ! Et puis il y a des jours où tout fonctionne très bien. Il fait mauvais et votre corps répond sans problèmes, vous ne souffrez pas, c’est même facile, vous marchez presque sur l’eau… Quand c’est comme ça, ne vous posez pas de questions : FONCEZ !
Mathieu BERTOS
(Photo : Dépêche du Midi, Xavier de Fenoyl)
Laisser un commentaire