Le sponsoring n’est pas tout neuf dans le monde du running, mais il faut bien dire qu’il y en a plus aujourd’hui et qu’il prend différentes formes. Il y a quelques années, un bon coureur local / régional se voyait aider par des entreprises et heureux donateurs en se voyant disposer d’un montant pour acheter des affaires de running, bien sûr floquées avec le logo adéquat. « Optique bidule » ou » machin truc père&fils » sur la tenue Nike (ou Adidas, peu importe) pouvait-on voir .
Désormais, ce sont les magasins de sport, les boutiques de running ou les marques directement qui s’intéressent aux coureurs. Peu d’élus malheureusement alors que le nombre de coureurs va grandissant. Par contre, si on mise sur les bonnes personnes, ça peut rapporter en terme de publicité pour toucher un large public via ce coureur. C’est la tendance actuelle pour conquérir le marché du running.
Quel est le profil idéal ? Tout dépend de la politique de la marque / du magasin. Les coureurs performants ont bien sûr plus de chance d’être visés. Mais ce n’est pas tout. On peut être un super coureur, si on est super c… (caractériel, bien sûr ) ça peut ne pas le faire. Il faut donc aussi être sympathique et communiquant. Quelqu’un qui sourit, qui est abordable, qui a de belles valeurs humaines et sportives, ça c’est top ! Si en plus on dispose d’un physique agréable, ça peut faire l’affaire des photographes. Se retrouver sur les offres des marques, sur les pages d’un magazine de course à pied…pourquoi pas ?
Et si on arrive à être beau, sympa, communiquant et performant, c’est le jackpot ! Façon de parler, bien sûr. Un coureur ne touche pas de sous via le sponsoring (ou c’est très rare) et ne gagne encore moins sa vie via cette activité (sauf de très, très rares). De plus, en ce moment, il vaut mieux être coureur de trail pour bénéficier de ces avantages matériels ! A part l’élite routière via les sponsors magasins ou la marque, il vaut mieux se lancer sur les sentiers. L’activité étant en plein boom, les marques ont monté des « teams » pour se valoriser, tant mieux pour ces coureurs !
Les avantages d’un traileur dans un team National ? Le matériel apporté via la marque, mais aussi ses partenaires. Exemple : New Balance fournit les tenues et les chaussures, Polar ou Ergysport… vous savez quoi. Les teams les plus structurés bénéficient des apports de coachs et de médecins. Non ces coureurs ne touchent pas d’argent. Les seules sommes qui leur sont parfois octroyées le sont pour tout ce qui est défraiements de déplacement et logement pour la compétition. Le boulot des coureurs : courir ! Certes. Mais aussi communiquer un max, participer à des regroupements de la marque et éventuellement tester et donner leur retour pour aider au développement d’un produit.
Un avantage pour tous les autres ? Celui de pouvoir bénéficier des retours des « champions » ou « élus ». Voir les panoplies portées, des produits en avant-première. Cela dit, même en étant de « simples » coureurs, ça peut vous arriver. Du moins, d’une certaine manière, internet permet à pas mal de personnes de bénéficier de produits running via des tests proposés par des sites de running. Une marque, via les réseaux sociaux, peut vous faire gagner une paire de chaussures. Les blogs, qu’une personne tient pour parler de ses résultats, de son expérience personnelle, de sa passion, intéressent aussi les marques car les produits fournis peuvent trouver rapidement de la publicité. C’est l’ère de la communication !
Cela ne concerne pas tout le monde sur les 8 millions de coureurs déclarés (ou pas ?), mais si les marques et les coureurs y trouvent leur compte, pourquoi pas ! Non…?
Mathieu BERTOS