Le pied de l’enfant, à l’image de l’ensemble corps, est en plein développement. Le rôle principal de la chaussure chez l’enfant est donc, en plus de protéger le pied des blessures et des infections, d’optimiser son développement.
L’étude de Samson W., Dohin B., Van Hamme A., Dumas R. et Cheze L. (Effet du chaussage sur la marche du jeune enfant avec l’augmentation de la vitesse de déplacement par Movement & Sport Sciences – Science & Motricité 75, 97–105. 2012) affirme que les chaussures modifient la biomécanique de course au niveau des chevilles, genoux et hanches chez les enfants tout en réduisant la vitesse de jambe lors de la phase d’oscillation et en favorisant une attaque talon. Selon les auteurs, il s’agit d’un « désastre physique et neurologique » qui pourrait expliquer les faiblesses et blessures à l’âge adulte.
De son côté, Mullen S. (Adolescent runners : the effect of training shoes on running kinematics, Orthopaedic Journal of Sports Medicine March 2014 vol. 2 no. 3 2325967114525582) a observé que le type de chaussures modifiait de façon importante la biomécanique de course chez 12 coureurs adolescents. Lorsqu’ils portaient des chaussures traditionnelles (fort amorti et drop élevé), les adolescents atterrissaient sur le talon 69,8% du temps quelque soit la vitesse de course. L’attaque talon était ensuite présente dans seulement 35% des cas lors du port de chaussures minimalistes et 30% en condition de course pieds nus. L’étude conclut aussi que le port de chaussures classiques peut être nuisible au bon développement d’une biomécanique de course naturelle et efficace chez l’adolescent.
L’AAP (American Academy of Pediatrics) a établi une liste de recommandations sur l’utilisation des chaussures chez l’enfant, approuvée par la Clinique Du Coureur, en s’appuyant sur une étude des chaussures et de la démarche de l’enfant (Lynn T. Staheli, MD, Shoes for Children: A Review From the Department of Orthopedics, Children’s Hospital and Medical Center, Seattle;and Department of Orthopaedics, University of Washington, Seattle Staheli, 1991) :
1. Le pied se développe de façon optimale dans un « environnement pied nu ».
2. Le rôle principal des chaussures est de protéger le pied des blessures et des infections.
3. Les chaussures raides et compressives peuvent causer des déformations, des faiblesses et une perte de mobilité.
4. Le terme « chaussure correctrice » est un mot inapproprié.
5. Absorption des chocs, distribution des charges et élévation du talon sont des modifications de chaussures valables pour traiter des pathologies.
6. La sélection des chaussures pour les enfants devrait être basée sur le modèle « pied nu ».
7. La marchandisation de la «chaussure corrective» est néfaste pour l’enfant, dispendieuse pour les parents, et discrédite la profession médicale.
Ainsi la chaussure doit être le plus « simple » possible à savoir :
> sans drop et plate
> avec des semelles intermédiaire et de contact ultra-minces si possible fusionnées en une seule pièce
> sans support d’arche
> légère
> la plus souple possible
> avec une toebox suffisamment large
> avec une tige souple et respirante
Autrement dit, la chaussure de l’enfant doit être minimaliste, laissant le pied sans contrainte et lui permettant de se déformer et de s’adapter à aux variations de terrain et de surface. La mise en tension des articulations et des muscles associés à l’écrasement et au retour des arches rendra le pied plus fort et optimisera son rôle naturel d’amortisseur. Il ne vous reste plus qu’à comparer les modèles disponibles chez i-Run : chaussures de running pour enfants.