Stéphanie a couru SOUS LA MER et nous livre son récit de course. Non, elle n’était pas en scaphandre, non, elle n’a pas bu la tasse. Elle a couru 8km en 37 minutes et s’est même classée 22e sur environ 400 femmes ! Pas mal ! Elles sont super fortes nos fan !
Vous voulez savoir de quelle course il s’agit ? Alors lisez la suite.
Samedi 25 Juin, je participais à ma première course en Métropole depuis mon retour !!! Ouah, un endroit magique, le passage du Gois en Vendée.
Bon, pour ceux qui ne connaissent pas, un peu d’histoire :
« Le passage du Gois, en Vendée, est un site unique au monde par son ampleur. Cette « route sous la mer » de 4150 m fut longtemps le seul lien entre l’île de Noirmoutier et le continent. Deux fois par jour, pendant une à deux heures, la mer se retire et ouvre à la circulation ce ruban de pavés et de bitume.
Les Foulées du Gois sont une vraie compétition internationale d’athlétisme, avec l’épreuve phare que constitue la course contre la marée montante. Avec les courses pédestres jeunes et adultes, c’est également une grande fête populaire et sportive. »
16h30, me voilà arrivée sur le site, avec ma petite famille et amis, que de supporters !!! Il y a un monde fou. Je pars chercher mon dossard. Et me pose la question suivante, je cours en chaussures de trail ou pas. Il faut savoir que la mer se retire petit à petit, et bien entendu celle-ci ne nettoie pas la chaussée !!!
Je vais donc jouer la curieuse, et vais scruter tous les pieds des coureurs, peu de chaussures de trail, donc c’est décidé, je prends mes MIZUNO WAVE PRECISION car elles sont ultra légère, et vue ma blessure au tendon d’Achille, depuis 6 mois, je vais jouer là dessus.
Ensuite, on se trouve une bonne place, et là on acclame, les diverses courses, puis vint celle des hommes, plus de 900 participants, et on nous annonce départ des femmes 19h45 (du moins c’est ce que j’ai cru entendre). Je regarde ma montre, cool, il n’est que 18h45… j’ai largement le temps de m’échauffer, et de passer au Pipi-room, obligatoire la pression monte !!!
19h, j’entends un appel, « les femmes sur la ligne de départ » ???!!!, moi tranquille en train de discuter avec amis, et famille, panique !!!!
Je fonce sur le sable, monte les rochers, pousse, donne des coups de coudes, hurle car les spectateurs, ne bougent pas. Je regarde ma montre toutes les 2 secondes, et impossible d’avancer plus vite, la foule est trop dense.
Je saute au dessus des barrières, mais OUI, entre tout ça, j’ai réussi à me faire la pause Pipi…
Premier coup de stress, pour rien, car départ donné avec 10 minutes de retard, à 19h25 (et donc re-stress l’attente..), nous entendons bien le PAN, sous 30° (mais ça j’ai l’habitude !), presque 400 participantes s’élancent.
Vite, je me rends compte que je vais trop vite, nous devons parcourir 4 km à l’aller et pareil au retour, mais l’aller est contre le vent. Le départ se fait en descente. Je ralentis donc, et laisse passer celles que je doublerais plus tard. Dans le peloton, nous avons de grandes dames, comme la gagnante du Marathon de NY 2010… j’ai juste eu le temps de la croiser, assez rageant de la voir courir sans forcer !!!! Bref, je ne me démonte pas, je gère ma course, regarde beaucoup mes pieds, car cela glisse, et beaucoup de trous. J’essaye de maintenir ma foulée entre 4’30/4’40 au km. La ligne droite est longue, très longue… enfin, je vois le ravito, cela veut dire demi tour, je regarde mon GPS, 19 min et des brouettes. C’est bon.
Je sais que grâce à un écran géant, les spectateurs, nous voient, surtout au moment ou on fait demi tour, je sais que mes enfants regardent, mon mari, ma Maman, mes amis… et là je me dis vas-y Stéph, allonge !
Je me cale sur 4’30km pour le retour, mais les 2 derniers km, M. Talon d’Achille m’interpelle. Et là je me dis non, tiens le coup, c’est tout bon. J’entends les gens dirent, 27, 25, 23…
Mais dis donc, l’arrivée est super loin !! Tant pis, je continue à remonter sur mes « concurrentes », et là je vois l’arrivée, j’arrive même à sprinter les 500 derniers mètres en montée, et j’entends ma petite famille hurler « vas-y Maman, tu es la plus forte !! » et j’arrive ! Ouf.
Un peu plus de 37 min pour 8km, pas mal, contente de moi, là mon mari me saute dessus, me félicite, et me dit tu es dans les 25 premières. Mes enfants me câlinent, ma Maman me dit qu’elle est toujours fière de moi (logique c’est ma Maman !!). Je suis bien, pas fatiguée, contente. Le seul point négatif, c’est de ne pas avoir assez profiter de ce beau paysage, j’avais trop peur de tomber, donc j’ai regardé que mes pieds !
Voilà, ma première course en Métropole est passée, et je m’attendais à être à la « ramasse », en Martinique j’ai toujours été classée, donc ici, je m’étais dit ouah, je vais me prendre une bonne claque. Quand j’ai vu les 5 grandes Athlètes sur la ligne de départ, mon moral était bien bas. Et bien non, je suis 22e sur environ 400 femmes et toc !
Tout le monde a voulu manger, sauf moi, car je fais partie des coureurs qui mettent 2 ou 3h avant de manger un truc ! Puis, la soirée, est passée, et j’ai oublié de manger !
A 22h, trente athlètes internationaux ont couru contre la marée montante en un face-à-face spectaculaire entre l’Homme et la nature. Cette course, la presse l’a baptisée « le Paris-Roubaix aquatique » ou « L’enfer vendéen » – pour ses redoutables pavés. Nous avons assisté à des images extraordinaires, a en rester sans voix, les hommes levaient les jambes, lutaient contre le courant, et la marée qui montait de plus en plus. Certains sont tombés, d’autres ont abandonné, mais le vainqueur pour la première fois depuis la naissance de cette course il y a 25 ans, un Vendéen…… BRAVO.
Et voilà, 23h, on rentre, et à moi, une bonne douche !!!! Youpi et dodo. La prochaine course sera le 16 Juillet, la course de la soupe de Poisson dans les bois et le sable ! 10 km.
Les foulées du Gois
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