On devrait pouvoir pratiquer sa passion sans se soucier de sa sécurité. Malheureusement, des faits divers dramatiques nous rappellent que les femmes sont vulnérables et à la merci des criminels quand elles courent. Pourtant c’est agréable d’aller courir dans les sentiers, les sous bois au petit matin ou quand le soleil se couche, loin de la circulation. C’est agréable oui, mais trop dangereux. Rappel des faits et petits conseils pour que cela nous arrive pas. Courez en sécurité, lisez la suite.
- Certaines diront que nous n’avons pas à nous cacher, nous enlaidir pour attirer la convoitise. Néanmoins, courir dans une petite tenue sexy est peut-être malheureusement dangereux.
- Choisir des chemins fréquentés est sans doute une solution, éviter toutes les situations où on peut se retrouver seule.
- Essayer de courir en groupe, avec un ami, une amie ou son conjoint.
- Faire son fractionné près de chez soi pour garder du ressort pour pouvoir accélérer et s’échapper si nécessaire.
- Varier les parcours pour qu’on ne vous repère pas
- Ne pas publier vos activités Garmin par exemple sur Internet
- Toujours partir avec votre téléphone
- Toujours prévenir quand vous sortez courir et dire quand vous pensez revenir.
- Apprendre des techniques de self-defense
- Courir avec une bombe lacrymogène peut s’avérer aussi judicieux. Voici la législation pour rappel.
Le port d’une bombe lacrymogène est légal. C’est-à-dire qu’aucun texte pénal n’érige ce comportement au rang d’infraction. En vertu de l’adage « nullum crimen sine lege », pas de crime sans texte, vous êtes libre de détenir ce genre d’arme qui est en vente libre. En revanche, vous ne pouvez pas « révéler » le port de cette arme : c’est-à-dire que vous pouvez transporter ou détenir ce type d’arme d’auto-défense tant que vous ne l’exposez pas à la vue et au su de tous. De plus, un règlement dispose que lors du transport de l’arme, celle-ci ne doit pas être immédiatement utilisable soit en recourant à un dispositif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d’une pièce de sécurité. Pour rappel, les armes prohibées ou soumises à autorisation sont énumérées par décret n°95-589 du 6 mai 1995 (décret relatif à l’application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions). Cependant, sachez qu’une bombe lacrymogène est quand même considérée comme une arme de 6ème catégorie (arme blanche) selon l’article L. 2331-1 du Code de la défense. Ce type d’arme est en vente libre (avec quelques restrictions, notamment en matière de vente aux mineurs) et n’est soumise à aucune déclaration administrative particulière. Vous pouvez en faire usage en cas d’agression sous certaines réserves. C’est-à-dire que vous devez être, en principe, en état de légitime défense ou en état de nécessité pour pouvoir l’utiliser contre l’agresseur. Cependant la loi énonce qu’il doit y avoir une forme de proportionnalité des moyens entre votre défense et l’attaque subie (il est par exemple interdit d’user d’une arme à feu si la personne vous attaque avec ses poings). De plus, vous ne pouvez utiliser votre bombe qu’immédiatement après l’agression ou simultanément à l’agression (vous ne pouvez pas tomber dans la rue sur celui qui vous a agressé 3 jours après et utiliser votre bombe, la vengeance est interdite par la loi). Quelques précisions sur la notion de « légitime défense » : selon l’article 122-5 du Code pénal, n’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, ou un bien qui lui appartient ou appartiendrait à autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte. |
Rappel des faits
Nelly Cremel (2005)
Martine Jung (2007)
Marie-Christine Hodeau (2009)
Natacha Mougel (2010)
Patricia Bouchon (mars 2011)
Marie-Jeanne (juin 2011)
-> Et vous, avez-vous peur ?
-> Avez-vous changé quelque chose à vos habitudes suite à cette escalade de la violence ?